ARBED
Il s'agit de l'ancien siège social de l'Arbed, aujourd'hui propriété d'ArcelorMittal. Les terrains sont acquis auprès du gouvernement en 1919, les travaux débutent un an plus tard et le bâtiment est inauguré en décembre 1922. Installés sur 15 300m² dans la plus belle avenue du Luxembourg, le "Palais de l'Arbed" (Tel que Robert L. Philippart l'a décrit) se devait de représenter la puissance, le succès et l'ambition d'un groupe sidérurgique affirmé à travers un bâtiment prestigieux. Outre son restaurant, sa bibliothèque, sa salle de gymnastique, une salle des fêtes, un jeu de quilles et nombreuses salles de réunions et fumoirs, c'est à l'extérieur que le bâtiment s'impose par un style architectural assez riche et décoratif (statues, colonnes, chapiteaux, sculptures) et marqué au tympan par 5 lettres : ARBED. Deux ailes se rejoignent au centre par un grand hall et permet l'ascension aux étages et de parcourir l'ensemble de l'édifice.
René Théry est l'architecte en chef chargé de sa construction et c'est Sosthème Weis qui finalisera à la mort de Théry en 1922. L'édifice est un mélange de béton, d'acier, de cuivre et de différentes pierres (pierre de Savonnieres, pierre du Comblanchien)
L'Arbed s'élève un peu plus dans sa puissance et s'impose avec fierté face à la concurrence.
Centrale
C'est une centrale implantée sur un ancien site sidérurgique, auquel d'ailleurs il ne reste rien à part une aciérie et un laminoir encore en activité. Repris par l'Arbed en 1967, la centrale est alimentée par les hauts fourneaux de l'usine. Ceux ci sont arrêtés et démolis au détriment d'un four électrique.
Seuls restent encore donc le bâtiment électrique avec ses quatre chaudières intactes, ainsi que le bâtiment des moteurs à gaz, avec encore un seul sur la vingtaine qu'il a pu contenir.
C'est une sacrée machine, qui est aujourd'hui sauvegardée, elle est d'ailleurs en cours de restauration.
Usine de Schifflange
Seule reste l'aciérie et les grands laminoirs, tous les hauts fourneaux ont déjà disparus.
Usine de Belval
En 1909 la Gelsenkirchener-Bergwerk Aktien Geselleschaft acquiert à la commune de Esch-sur-Alzette 39 hectares de forêt. Deux ans plus tard, après avoir défriché le terrain, l'usine Adolphe-Emile (plus tard Division Esch-Belval) est construite et met à feu ses deux premiers hauts fourneaux. En 1915 il y en a six, produisant chacun 250 tonnes de fonte, un bâtiment gigantesque constitué de huit soufflantes à gaz, une aciérie Thomas comprenant deux mélangeurs et quatre convertisseurs et un laminoirs à six coulées : c'est une usine tout en un. En 1912 2000 ouvriers y travaillent.
En 1919, la Gelsenkirchener-Bergwerk cède ses droits à la Société Métallurgique des Terres-Rouges en vertu du traité de Versailles. Elle s'unit avec ARBED en 1926 avant sa complète absorption en 1937.
Début des années 1960, il faut moderniser les installations, les six fourneaux vont être remplacés par 3 nouveaux.
- 1965 : Mise à feu du haut fourneau A : production journalière de 2300 tonnes, cuve d'un diamètre de 8 mètres. Arrêt en 1995, classé.
- 1970 : Mise à feu du haut fourneau B : production journalière de 3000 tonnes, cuve d'un diamètre de 9 mètres. Arrêt en 1997, classé.
- 1979 : Mise à feu du haut fourneau C : production journalière de 4300 tonnes, cuve d'un diamètre de 11,2 mètres. Arrêt en 1996, démonté et transféré en Chine (il continue de produire de la fonte). A sa création c'est le haut fourneau le plus puissant au monde en terme de production de fonte.
Malgré tout la production en acier continue toujours à Belval grâce à des fours électriques alimentés par de la ferraille et un nouveau laminoir à trois coulées.
A l'heure actuelle (2010) des travaux de reconversion sont entrepris sur les deux derniers hauts fourneaux classés afin d'accueillir le futur centre national de la culture industrielle.
Avant restauration
Le bâtiment "All We Need" sert de hall d'exposition, a sa droite, c'est le bâtiment des soufflantes.
Après restauration
Depuis 2014, le site de Belval est de nouveau ouvert au public dans le cadre de la restauration des deux hauts fourneaux, seul, le haut fourneau A est visitable.
Il s'agit toujours du wagon 1038 et de la poche N°4.
Nous allons maintenant monter dans les étages
Tous les étages jusqu'au gueulard se ressemblent, tous ces flexibles servent à refroidir la cuve.
Uniquement le HF A est équipé d'un gueulard à cloche. Le skip se vidange dans une première trémie (petite cloche) quand celle-ci se referme, la grande cloche située en dessous peux s'ouvrir (cette cloche assure l'étanchéité et la pression du haut fourneau) et déverse le minerai dans le haut fourneau.
Le HF B est équipé d'un nouveau système sans cloches, deux trémies reçoivent chacune le minerai et les agglomérés du skip et sont directement équipés de clapets étanches. Ces deux trémies se déversent dans une goulotte rotative, qui permet de mieux distribuer les matières dans le haut fourneau et d'en contrôler plus efficacement son chargement. Ce système est également plus rapide.
D'en haut nous avons une vue impressionnante sur le HF B.
D'ici on voit très bien l'aciérie et le laminoir de Belval, toujours en activité.
Ces cheminées sont issue de l'ancienne agglomération.
Usine des Terres Rouges
L'usine de Terres Rouges est issue de l'ancienne usine Brasseur-Schmelz crée le 24 février 1870, elle est absorbée en 1892 par la société Aachener-Hûtten-Aktienverein, puis en 1907 par la Gelsenkirchener Bergwerks-Aktiengesellschaft et finalement par la Société Métallurgique des Terres Rouges en 1919 puis l'ARBED.
Le premier haut fourneau est à feu en 1872, l'usine en comptera cinq au total en 1899. Au printemps 1977 l'usine fermera définitivement avant d'être démolie.
Aujourd'hui sur le site il ne reste plus rien de la grandeur de l'usine tous les hauts fourneaux ont disparus, il reste inutilement le bâtiment des charges, des ateliers qui ont été reconvertis et l'ancienne centrale électrique qui devrait bientôt être rasée.
Usine Terres Rouges
Il s'agit donc du hall de charges avec toutes les trémies qui recevaient le minerai.
Centrale d'oxygène liquide
Ce sont d'anciens ateliers d'ARBED, qui servait de maintenance et réparation pour locomotives. Sur le site il ne reste rien.
La centrale thermique
Elle est construite en 1951 par l'ARBED idéalement placée, elle fonctionne non pas au charbon mais bien grâce aux gaz de hauts fourneaux qu'elles reçoivent des usines de Belval et Terres Rouges. Elle comprend trois chaudières donc trois tranches de productions qui développent au total 60 000 kW.
Le gaz de haut fourneau qui est issu de la combustion du coke est rejeté au niveau du gueulard pour être traité et épuré. Il sert ensuite en général au chauffage pour les cowpers. Ce gaz, est un gaz pauvre, c'est à dire que la température de sa flamme est capable d'atteindre, environ 1000°c, ce qui est peu comparé au gaz de cokerie par exemple.
Il est acheminé jusqu'à la centrale par de grosses conduites aériennes (aujourd'hui démontées), où il sera brûlé afin de produire de l'électricité. L'avantage est là, ce gaz pauvre ne l'ai peut être pas au final, on le brûlera dans les chaudières plutôt qu'en torchère. Malheureusement son seul inconvénient c'est aussi...qu'il est intimement lié aux hauts fourneaux. Et en 1997 quand les derniers hauts fourneaux s'arrêtent, la centrale est à son tour à l'arrêt.
Laissée à l'abandon et totalement vandalisée elle attend sa démolition prochaine (2011), en 2002 elle avait dejà perdue ses trois tours de refroidissements, cette fois-ci elle disparaîtra du paysage.
Si je trouve que la centrale à une certain esthétisme de par ses couleurs, ses formes qui se répondent et sa symétrie, il en va autrement de son état, elle est complètement vandalisée, pillée et souillée.
Notez sur l'emblème de l'usine, que Terre Rouge est écrit au singulier.