Ce tunnel est signé du nom d'Arthur Bodart, c'est un travers-banc de 300m qui nous amène directement dans les premiers quartiers de la mine.
Rapidement nous tombons sur une première poudrière et quelques mètres plus loin sur l'ancienne écurie. Les chevaux et locomotives à benzine se côtoyaient dans la mine.
Nous avons le choix entre plusieurs directions, qui indiquent notamment plusieurs concessions. Musson-Halanzy avait acquis par la suite les concessions de Châtelet et Warnimont situées en France. L'indication Chocry est quand à elle issue de la concession Grand-Chocry.
La puissance de la couche d'oolithe ferrifère est de 4,5m, on y exploite deux couches de puissances irrégulières, du mur au toit, l'une de 1,10m, entrecoupées de grès, d'argiles et d'une autre couche de 50cm. Les galeries n'excèdent que rarement les 2,5m de largeur sur 3m de hauteur.
Dans quelques quartiers ils restent des nids d'abeille, mais ils sont en mauvais état, ils ne demandent qu'à tomber pour certains.
Si il y a trois rails c'est pour faire circuler des wagonnets avec un écartement différent.
Il s'agit ici des plus vieux quartiers d'exploitations, ceux là ont été fait en piliers tournés irréguliers et en piliers à bras et hagues. On se croirait un peu dans de vieilles carrières du bassin parisien. Le quartier est très bas, taillé tout au pic, c'est un peu labyrinthique mais pour autant assez esthétique et peu courant dans les mines de fer. Le minerai était charrié par brouettes, on y voit encore des traces au sol par endroits. Il n'y a pas la place pour d'autres engins de toute façon.
Nous revenons sur la galerie de roulage, celle-ci est soutenue par des poutrelles, des tôles de wagonnets et quelques piliers à bras fait "artisanalement".
Alors que nous passons la frontière pour rejoindre la concession du Coulmy (France), nous tombons sur un quartier très différent, plus grand et presque entièrement foudroyé. Il reste ici des dizaines de fossiles que nous trouvons sans mal qui devaient être issue de la couche supérieure.
Ces galeries ont été exploitées complètement jusqu'au ciel (la couche est supposée être plus importante ici), on devine la couche de marne. Les galeries autour sont toutes foudroyées, cela a fragilisé celles restantes pour donner ce paysage apocalyptique que nous avons essayé de rendre au mieux mais sans trop nous y attarder. Vincent montre l'état d'un bloc retenu par son boulonnage en suspension.
Ce dépôt de cuivre au ciel est dû au passage incessant du trolley à cet endroit, qui a projeté de fines particules de cuivre et qui s'est fixé avec l'humidité.
La galerie de roulage s'est dégradée et plus loin celle-ci s'est entièrement effondrée, cela nous parait assez récent, nous contournons et nous débouchons vers l'autre entrée, côté Halanzy. Nous trouvons au passage l'ancienne cantine des mineurs.
Ce tunnel est construit en moellons comme le premier que nous venons de voir plus haut. Un four à chaux établit sur le carreau en 1886 permettait la création des mortiers pour la maçonnerie des galeries.
Voici la seconde poudrière et le dernier atelier toujours côté Halanzy.