Grandes Carrieres
Les carrières souterraines s'ouvrent à flanc de falaises, véritable barrière, à dix mètres au dessus du niveau de la Seine, qui la longe.
Les différents bancs de craie sont bien visibles (Cf: Vides), cette sape est un banc de craie recristallisée, beaucoup plus dur.
L'entrée de la carrière (Cf: Brume, Cavage) est surnommée, la carrière des vaches, car le sol est constitué de bouses de vaches !
Ces vastes entrées laissent entrer la lumière assez loin dans la carrière.
Le premier contact avec l'usine (Cf: Béton allemand) est une imposante carcasse de béton, c'est un ouvrage massif !
Nous voici donc à l'usine allemande, au niveau de l'entrée il y a eu d'importants effondrements. En temps normal, le toit de l'usine atteint le ciel de carrière, ici on voit bien tout ce qui s'est détaché.
Cette partie de l'usine est la plus longue, il s'agit de la salle des compresseurs et de la liquéfaction de l'air. Sur les cinq compresseurs prévu, seulement 3 ont été assemblés. Mais il ne reste absolument plus rien aujourd'hui.
Pour produire de l'oxygène liquide, il faut abaisser la température de l'air ambiant (moins 183 degrés), jusqu'à sa liquéfaction d'abord par compression puis grâce à un détendeur. Enfin le distiller pour l'isoler (un puits fût d'ailleurs construit spécialement pour évacuer l'azote, qui était inutile), il ne reste plus qu'à le stocker dans des réservoirs sous pression. Malgré tout il y avait des fuites, qu'une unité de re-compression se chargeait de récupérer dans deux gazomètres flottants.
Ce petit pont n'est pas d'origine, il a été construit bien après par un spéléo, pour éviter de faire le tour de l'usine et de passer par un effondrement. Au même endroit on remarque au ciel, qu'il manque une partie du toit de l'usine.
Les murs sont comment dire...épais !
Ce caniveau servait à faire passer tous les câbles de l'usine, le petit local sur la droite servait quand à lui à entreposer de la dynamite, les Allemands voulaient surcreuser le sol de carrière pour gagner en hauteur.
La centrale électrique était destiné à alimenter tous les blocs moteurs faisant fonctionner les compresseurs. Pour cela un moto-alternateur diesel de 6 cylindres ainsi qu'une génératrice de 6600 volts devait être installée.
L'effondrement dans la salle électrique date de Mars 1999, tout comme celui à l'entrée de l'usine. Une vue d'ensemble permet de voir qu'au ciel, celui-ci s'est bien affaissé, d'énormes blocs se sont détachés et des fissures inquiétantes sont visibles sur les murs de la centrale.
Nous voici dans les locaux de la salle électrique
Comme je le disais, les effondrements sont très importants, lors de notre visite, il n'était pas rare d'entendre plusieurs cailloux tomber. L'hiver a été rude, il n'y a qu'a voir aux abord des entrées tout ce qui est à terre, tout est très blanc, c'est très récent.
Dernière entrée, celle de l'ancienne champignonnière, aujourd'hui cette entrée se trouve dans un terrain privé.
Pas bien loin, voilà une galerie "classique" de Caumont en pilier de masse, observez comme je suis petit dans cette immensité de cathédrale ! (Cf: Photographe)
Caumont est traversé par plusieurs réseaux naturels, l'un d'eux toujours actif, la rivière blanche dite "la rivière des robots" (Les spéléologues on évacué des tonnes de terre en faisant des allers-retours machinalement "comme des robots" afin de pouvoir baisser le niveau de l'eau, d'où son nom) Elle représente la plus longue rivière dans un massif crayeux, près de 2400m, et la topo avance encore. C'est un boyau d'environ 2m de haut et 1m de large à son entrée, tapissé de concrétions au ciel, mais dont la hauteur tombe ensuite à 50cm, puis c'est l'ennoyage. Le réseau est entrecoupé de plusieurs diaclases, qui donne ces salles où l'espace est plus grand. On compte 22 salles avant l'ennoyage.
Le lac des 10 échos est LA galerie qu'il faut voir, mais surtout entendre. C'est une longue galerie noyée sur toute sa longueur (200m au total avec 2m d'eau de profondeur au fond) où chaque son se réverbère pendant plus ou moins 10 fois. Assurément on y passe plus de temps à tester ses cordes vocales qu'à simplement la regarder !
Merci à François et Manon pour la seconde photo au 10 échos.
Au fond l'une des seules inscriptions au ciel permet de dater ce quartier, de 1894 et signé par E.Pouchet.
Les Maquisards
On retrouve des volumes encore importants dans cette carrière, sublimé par des couleurs très verdoyantes aux entrées de lumière. On pourra admirer entre autre une impressionnante vue sur la falaise et son érosion.
"Lumière de feu" est basée sur une idée de François Bayeux.
Le Pylône
La seule particularité de celle-ci c'est qu'elle est traversée par trois réseaux naturels, dont la salle du bateau, toujours en cours de désob.