Riburg
Riburg est la dernière saline à ouvrir, c'est aussi l'usine la plus moderne, elle introduit à partir de 1920 le sel enrichi en iode.
Une centrale électrique est mise en service à partir de 1943 et signe l'arrêt de la saline de Rheinfelden.
Durant les années 1970 la saline est intégralement modernisée.
Les hivers devenant de plus en plus rigoureux, l'augmentation de sa capacité de stockage passent par de nouveaux investissement au début du 21ème siècle avec la construction du premier Salzdome en 2005, puis du second en 2012.
Voici une tour de sondage. A l'intérieur se trouve une pompe, elle est actionnée par un moteur qui se trouve dans la petite maison à côté. Une canalisation aussi haute que la tour permet l'extraction de la saumure et l'injection d'eau. La saumure une fois extraite est dirigée vers la saline où elle sera chauffée.
Schweiser
Schweizerhalle est la saline la plus ancienne mais également la plus importante.
La première installation d'évaporation à thermocompression est mise en service en 1941.
La saumure est extraite dans ce grand bâtiment, elle est envoyée par la suite dans le bâtiment des évaporateurs, il y en a six de 22m de haut, ils fonctionnent dans un circuit continu, une chaudière permet la création de vapeur, qui est envoyée vers des surpresseurs, cette thermo-compression est ensuite acheminée directement dans chaque évaporateur, la vapeur détendue s'échappe par le dessus, tandis que le sel, plus lourd, reste au fond par évaporation de la saumure. Ces évaporateurs sont de type Calandria.
Villa Glenck est construite en 1860 et à l'origine la demeure de l'industriel qui découvrit le sel dans la région, elle est aujourd'hui devenue un musée "Die Salzkammer" depuis 1997
Elle se situe là où les premiers sondages ont eu lieu.
Ces deux tours de sondages ont été déplacées ici en 2008 afin d'être sauvegardées. Les trois autres qui bordaient l'autoroute seront également déplacées dans le cadre d'aménagement de la zone Salina Raurica. Ces tours étaient utilisées autrefois pour la saline Schweizerhalle
Kaiseraugst-Rheinfelden
Il n'existe plus aucun vestiges de la saline Kaiseraugst, tous les bâtiments ont été détruits et la zone a été inondée lors de la construction de la centrale de Augst-Wyhlen.
La saline Rheinfelden est vendue durant les années 1970, aujourd'hui un ensemble de logements est construit à la place.
Bad-Zurzach
Ces tours de sondage ont été construites entre 1912 et 1920 et mises hors service dans les années 1970. C'est en cherchant de la houille que Cornelius Vögeli découvrit en 1892 une couche de sel de 10m de puissance à -150m à Koblenz, il fît alors forer différents sondages dans la commune de Bad-Zurzach.
Malheureusement il ne vit jamais ces puits en activité, car il mourut en 1911. L'activité fut reprise par Solvay en 1912, une concession fût accordée par Vereinigten Schweizerischen Rheinsalinen (la Societé des Salines suisses du Rhin réunies), une usine à soude (Sodi) fût construite en 1914 par la Schweizerischen Sodafabrik afin de pouvoir utiliser ce sel. L'usine fût mise en service en 1916 dans un climat difficile de guerre qui ne lui permit pas dans un premier temps de rentabiliser son investissement. En 1922 l'intégralité des actions de la Sodi est alors rachetée par Solvay.
Depuis 2004 la production est arrêtée, le site ne sert plus que de stockage à Solvay, les autres bâtiments vides ont été loués à d'autres entreprises.
Aujourd'hui une des tours sert de salle de gym, une autre sert de petit musée du sel
L'un des forages a permis la création d'une station thermale
Bex
Le premier gisement salifère de Suisse fût découvert au 16ème siècle dans la région de Bex, dans le canton de Vaud, située dans le district d'Aigle. Il s'agit de la source salée de Panex, exploitée dans la commune voisine à Salin-sur-Ollon à 900m d'altitude, et traitée à la saline Roche dans la commune du même nom.
L'évaporation de la saumure nécessitant une grande consommation de bois pour alimenter les feux de poêles, on décide alors de construire de nouvelles salines en plaine, près des rivières, afin d'utiliser des troncs flottants et ainsi pouvoir exploiter des forêts lointaines. Pendant un siècle l'exploitation du sel se developpe, elle est réalisée notamment par des étrangers spécialistes mandatés par Berne, la saline Aigle voit le jour ainsi que celle du Bévieux durant cette période. Mais à partir de 1685 Berne reprend le contrôle de ses salines et l'exploitation passa alors en régie et fût confiée à Albert de Haller (1708-1777).
Pour améliorer la production, un barrage-voûte est d'ailleurs construit en 1695 à la Joux-Verte pour le flottage des bois et on commença à utiliser le système de graduation afin d'augmenter la concentration du sel. On entreprend également l'exploitation du sel en galeries avant que les deux dernières salines, celle du Rhône et des Dévens s'ouvrent.
En 1798, les salines deviennent propriété de la République helvétique et en 1803 du canton de Vaud tout juste crée. La multiplication des sites de production entraine des coûts importants d'entretien et de matières, jusqu'en 1865 où ne reste déjà plus que la saline de Bévieux et des Dévens, ainsi pour faire face à la concurrence étrangère mais aussi des salines du Rhin, en 1867 le canton de Vaud obtient une concession de 50 ans et fonde la Compagnie des Mines et Salines de Bex. Une nouvelle technique de déssalaison est mise en place dans d'immenses réservoirs souterrains (exploitation du roc salé), l'utilisation de houille et non plus de bois, l'arrivée de la thermocompression ainsi que l'utilisation de foreuses et de sondeuses permet de mieux localiser les poches de sel dans la mine. Les Eaux-Mères furent utilisées par l'hôtel des Salines à Bex (1871-1976) et par les bains de Lavey et la saumure par l'entreprise Syngenta à Monthey jusqu'en 2004.
En 1917 la compagnie se renomme Societé Vaudoise des Mines et Salines de Bex dont la moitié du capital est détenu par l'Etat. A partir de 1984 le tourisme s'invite à la mine et les touristes peuvent visiter une partie du réseau minier. En 1997 les taxes sur le sel sont désormais effectuées par la Société Vaudoise des Mines et Salines de Bex, avant que la société change de nom 5 ans plus tard et deviennent la Saline de Bex SA. dernier grand changement, en 2014 la Saline de Bex rejoint le groupe des Salines Suisses SA qui englobent toutes les salines du pays.
Saline Aigle
La saline Aigle est très fortement liée à celle de Roche, après la découverte d'un gisement de sel en 1554, puisqu'elle exploite la même source salée du Panex. Elle débuta en 1591 et s'arrêta en 1798 après que l'exploitation se soit centralisée à la saline des Dévens. Un saumoduc de 7,5 kilomètres fût construit reliant la source aux Dévens en 1801.
A côté de la saline se trouve l'ancienne maison du directeur, on peut également voir une ancienne roue à aubes à l'extérieur de la saline.
Saline Devens
La saline fonctionna entre 1795 et 1866. Voici la maison de Jean de Charpentier (1786-1855) alors actuel directeur des salines de Bex, qu'il fit construire en 1825. Il ne reste plus que cela.
Saline Rhone
Cette saline fût en activité entre 1719 et 1737, elle est construite afin d'évaporer le sel provenant des salines de Bex. Celui-ci arrivait par saumoduc. Le bâtiment actuel toujours visible accueillait les poêles pour la cuisson des eaux salées. Le bâtiment est classé monument historique en 1954 avant d'être racheté et transformé en manège à chevaux en 1972.
Toute la partie de gauche déjà effondrée en 1972 a été reconstruite. Sur le "bout" de droite on peut notamment remarquer la partie haute du toit surélevée qui permettait l'évaporation de la vapeur d'eau.
Saline Roche
Cette saline fût construite en 1582 après la découverte de la source salée de Panex, elle fût dirigée par Albert de Haller de 1757 à 1764. La saumure était acheminée par un saumoduc de 12 kilomètres. Plus tard elle fût l'entrepôt des salines d'Aigle et de Bex jusqu'en 1798 où les installations furent abandonnées.
Saline Bevieux
La saline de Bévieux voit le jour à partir de 1680, elle exploite les sources salées de la vallée de Gryonne, depuis la mine du Bouillet : ici on creuse des galeries directement dans la montagne. C'est la seule saline toujours en activité aujourd'hui.
La première série montrent l'ancienne saline, avec la fontaine (Cf: Première photo) et le linteau daté de 1710 (Cf: Seconde photo), les photos suivantes représentent l'usine moderne de traitement des eaux salées dont on apercevra surtout le dôme octogonal de stockage du sel.
Mine du Bouillet
La légende raconte qu'un jeune berger qui faisait paître ses chèvres dans les collines de Bex, s'aperçut que son troupeau s'abreuvait toujours au même endroit, à la même source d'eau. En voulant goûter lui même cette eau il réalisa qu'elle était salée.
C'est ainsi que le sel fût découvert à Bex, on creusa une première galerie au Fondement à 860m d'altitude aux alentours de 1682, mais lorsque l'or blanc fût vite épuisé on se disait qu'il suffisait de répéter l'opération quelques mètres en dessous. L'idée pensée était qu'au sein de la montagne existait un énorme "cylindre" contenant la précieuse matière et qu'il alimentait les sources. C'est ainsi qu'en 1686, 120m plus bas, à l'étage du Coulat, une nouvelle galerie de 700m fût foncée. Ces travaux sont appelés des abaissements.
Afin de terminer ces travaux de foncage plus rapidement deux équipes de mineurs creusaient, l'une depuis l'extérieur et l'autre depuis l'intérieur. Par la suite ces galeries sont mises en connexion par le biais d'escaliers pour former "l'Escalier Ruiné" (458 marches) ou le "Grand Escalier" (734 marches). Le dernier abaissement, est le foncage de la galerie du Bouillet d'une longueur de 1500m, relié par le Grand Escalier à la Galerie du Coulat. Outre ces galeries quatre puits sont également foncés dans ce dédale minier, le puits du Bouillet d'une profondeur de 212m, le puits de la Tranchée, le puits Chevalley et le puits d'aérage (divisé en trois puits, de 253m de hauteur en totalité) qui relie la galerie du Bouillet au Fondement.
L'extraction par roc salé s'est progressivement arrêtée au profit de forages effectués sur toute la "profondeur" de la poche salée, on y injecte de l'eau sous pression dans un tube et on le pompe dans un second. Ce système est amélioré en le passant à un seul tube : un premier tube perforé de plusieurs trous est inséré dans un forage de 800m de profondeur, à l'intérieur de ce tube se trouve un second plus petit qui n'est perforé qu'à l'endroit où l'on a repéré (par carottages) la roche salée, c'est par ce tube que l'on injecte l'eau, celle-ci se propage dans la roche avoisinante et n'a pour issue que le tube extérieur par lequel elle remonte par pression et capillarité. Dans la roche, le sel est remplacé par l'eau. Lorsque plus rien ne remonte on ferme le robinet et on procède à de nouveaux forages.
Aujourd'hui le réseau se développe sur 50 kilomètres de galeries et l'exploitation continue.
Voici l'entrée du Bouillet c'est le niveau d'entrée du train pour les ouvriers-mineurs, l'entrée visiteurs se situe un peu plus loin mais ressort par ici, il n'y a pas d'autres entrées plus bas. Elle est ouverte à partir de 1726.
La plaque indique : Cette galerie a été ouverte le 1er Avril 1726 sous la direction de Noble magnifique et très honoré seigneur Jean Jacques Sinner Chevalier ancien Ballif de Lauzanne, Directeur des salines de Leurs Excellences par Noble Isaac Gamaliel de Rovéréaz
Voici les réservoirs Rond et Marie-Louise, premiers arrêts dans la visite de la mine. Ces réservoirs ont été entièrement taillés à la main à la massette et à la pointerolle, on peut voir les marques sur la galerie (Cf: Dernière photo). Ces réservoirs permettaient de lessiver la roche, autrefois la roche extraite était sortie de la mine puis cuite, par la suite cette roche était stockée dans ces grands réservoirs ronds, ils étaient fermés hermétiquement et saturés en eau. La roche dissoute, il ne restait plus que la saumure. Il n'y a qu'à regarder les parois, elles sont complètement cristallisées (Cf: Première photo)
Voici le départ de la visite en train et l'arrivée, entre les gares du Bouillet et celle de Saint Pierre. Au centre c'est le puits du Bouillet (Cf: Première photo)
A la sortie du train nous visitons les ateliers Saint Pierre, la salle René Burnier et le dessaloir Saint Pierre avant d'arriver à la salle des Fondateurs.
Nous poursuivons avec la salle des Gradins où se trouve une sondeuse Peiner datée de 1923.
Nous finissons par arriver à la Tranchée puis à la salle des Cristaux. C'est le seul endroit où l'on verra une salle avec des piliers, cette salle sert également à l'affinage de quelques fromages.