Mine de Brais
Voici quelques photos de la mine de Brais ou de la Touche, située à Vieux-Vy-sur-Couesnon au lieu dit Brais à une vingtaine de kilomètres à l'Ouest de Fougères en Ille-et-Vilaine. La mine est étagée dans la vallée de la Minette, un affluent du Couesnon.
Après des travaux de recherches qui aboutissent à des découvertes de minerai assez intéressantes, mais accompagnées d'une venue d'eau considérable, une concession est instituée par un décret du 22 décembre 1879. L'exploitation commencée par les premiers concessionnaires dure jusqu'en 1893. Elle occupe alors une centaine d'ouvriers au maximum, employés surtout à des travaux d'aménagements. Les quantités de minerai extraites restant insignifiantes, les pertes augmentent rapidement, dépassant probablement un million ce qui amène la fermeture de l'exploitation.
Les travaux ne sont repris que le 28 mai 1900 par la Compagnie des Mines de la Touche, Société Anonyme au capital de 18 800 000 francs. L'aménagement de l'exploitation est très onéreux, du fait de la nécessité d'aller chercher le filon très profondément. Ayant immobilisé tout son capital dans les travaux d'aménagement, elle est obligé d'augmenter son actif mais reste toujours dans une situation fragile. De 1903 à 1905, on y emploie de 250 à 330 ouvriers. La fermeture en 1905 de la mine de Pont Péan, avec qui les liens sont étroits va entraîner sa chute. Elle ferme à son tour en 1907. Elle avait alors extrait 482 tonnes de galène, 1137 tonnes de blende et 1698 tonnes de pyrites.
La minéralisation est disposée en filons orientés Nord-Sud et incliné à l'Ouest de 60 à 70°. Elle est exploitée en trois colonnes :
- La partie centrale (Nord)
- La partie Minette (sous la rivière)
- La partie de la Touche (Sud)
L'exploitation est réalisée soit par des puits : (puits Central (-240m), puits Minette (-100m), puits Elisabeth (-20m), puits Saint Felix (-30m)) mais aussi par plusieurs galeries à flanc de coteaux (galerie de niveau -40 Nord et Sud). Le site est en activité périodiquement suivant la fluctuation du marché et ferme ses portes définitivement en 1951. On peut tout de même dégager deux grandes périodes d'activité entre 1879 et 1907 et entre 1940 et 1951.
Sources :
- BRGM
- Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest.
- Revue de Bretagne de Vendée & d'Anjou
- Le Génie Civil - 1929
La première laverie est construite en bois en 1890. Elle sera remplacée par celle que l'on voit encore aujourd'hui en 1927. On y construira également un accumulateur à minerai, un silo de stockage de 700 tonnes et des bassins de décantations de 450m³
Le minerai est concassé, criblé et trié puis séparé par électromagnétisme. Le minerai est ensuite remonté par un plan incliné situé à côté de la laverie pour être stocké en silo.
Les stériles, la presque totalité de la pyrite et une partie de la blende seront extraits par scheidage, la galène par les procédés ordinaires et les mixtes seront soumis à la flottation.
Il s'agit de la colonne Minette où se trouve le puits Minette. L'exhaure qui en ressort ici est chargé d'hydroxyde de fer ce qui donne cette couleur orangée.
Le puits Central est noyé sur 200 mètres de hauteur, jusqu'à la côte -40, niveau desservi également par un travers-banc, débouchant sur les bords de la rivière. Ce puits a été pourvu récemment, d'un chevalement métallique et sera approfondi à 400 mètres. Il possède à cette fin, un treuil électrique à deux tambours de 50ch à la vitesse de 2,50m/s. L'exploitation sera d'autre part assurée par une machine Galland à bobines.
La mine avait été pourvue jadis d'une importante centrale à gaz pauvre (trois gazogènes Richet, trois épurateurs, deux gazomètres et cinq moteurs Duplex.(...) La fourniture d'air comprimé est assurée par deux compresseurs de 35ch et un de 45ch.
Mine de Huelgoat
Huelgoat est situé dans le Finistère dans le canton de Carhaix-Plouguer, au Sud-Est de Morlaix et au Nord-Ouest de Carhaix. En plein dans les Monts-d'Arrée c'est à dire en pleine "Basse-Bretagne". c'est une terre très riche, très expressive où se mêle une végétation de types landes ou forêts. C'est une terre souvent synonyme de légendes et traditions avec une histoire forte et bien ancrée.
Huelgoat est formé par deux mots bretons : (Huel = Haut) et (Koat = Forêt) voila sans doute ce qui a donné lieu à la forêt enchantée, traversée par la rivière d'argent avec un spectaculaire enchevêtrement de blocs rocheux que l'on appelle le chaos rocheux.
Plus généralement quand on parle de la mine de Huelgoat, il s'agit d'un ensemble qui se constitue principalement de la mine de Huelgoat et de la mine de Poullaouen. On l'appelle aussi la mine de Locmaria-Berrien car c'est la commune qui se situe au centre de l'exploitation. Les bureaux de la mine, ainsi que la fonderie étaient situés au lieu dit "La Mine" à Poullaouen.
Ces mines ont débutées leurs exploitations dés l'Antiquité, par les Celtes, puis les Romains, oubliées pendant le Moyen-Age, elles reprennent intensément leurs activités au 18ème siècle, notamment en avril 1732 par la création de la Compagnie des mines de Basse-Bretagne par Guillotou de Kerever, négociant morlaisien. La compagnie exploite principalement en Bretagne, à Huelgoat, à Pont-Pean (en rachetant la Compagnie des mines de Bretagne en 1760), à Poullaouen.
En moins de 50 ans la mine se développe avec pas moins de 1000 ouvriers c'est alors une période très prospère. En 1806 on peut lire : La mine de Poullaouen, la plus considérable des mines métalliques de la France, et un des plus belles de l'Europe, occupe 4 à 500 ouvriers et produits annuellement environ 40 mille myrigrammes (7 à 8 mille quintaux) de plomb, et 300 kilogrammes (1200 marcs) d'argent
Les deux tiers de la production nationale de plomb (1500 tonnes) venaient de Bretagne à la fin du 18ème siècle : 600 à 700 tonnes du Huelgoat-Poullaouen (...) La Bretagne venait également au premier rang des provinces productrices d'argent avec un peu moins de deux tonnes (1200kg à Poullaouen, 4 à 600kg à Pont-Péan et un peu moins de 300kg à Chatelaudren)
L'exploitation est faites par puits et par quelques galeries de niveau à flanc de coteau, notamment par le filon de Huelgoat. Poullaouen est le premier site a être exploité, d'abord très riche il s'est rapidement diminué. Celui de Huelgoat a l'inconvénient d'être situé beaucoup plus bas et donc d'être rapidement inondé. Des pompes sont alors installées et actionnées par des machines hydrauliques (3 pour l'épuisement des eaux et 2 pour le moulin à scheider) innovantes à cette époque, dont celles de l'ingénieur Junker qui permet d'extraire 30L à la seconde grâce à une force motrice de 60m de long. Ces machines étaient alimentées par la force de l'eau, un long canal de 6km, partiellement à ciel ouvert et en souterrain, est construit à cet effet afin de diriger l'eau du lac de Huelgoat, jusqu'ici.
Jusque dans les années 1860, la production est prospère mais elle fait face à la concurrence étrangère et conduit rapidement en 1866 au déclin des mines de Poullaouen, puis en 1873 pour Huelgoat. Quelques tentatives de réouvertures furent tout de même tentées au début du 20ème siècle par la Société des mines de Pont-Péan, puis par celle de Pontgibaud et enfin par celle de Cogolin mais cela ne donna rien. Elle fût définitivement fermée en 1934.
Le gisement métallifère est, encore une fois intercalé entre le schiste et le quartz, il s'étend sur 1000m et 300m de profondeur. Des deux exploitations, Poullaouen est celle qui a été exploitée en premier (la Vieille mine et la Nouvelle mine) car le minerai est situé peu profondément mais il est rapidement épuisé. Huelgoat est un gisement beaucoup plus riche et qui va s'exploiter plus en profondeur. On peut dire que la découverte de ce gisement arrive "à temps" et prolonge l'activité de la société. La direction du gisement est orienté Ouest, son inclinaison est de 70 à 80° pour une puissance moyenne de 3 à 4 mètres, jusqu'à une profondeur de -250m.
Sources :
- ASAM (Association pour la Sauvegarde de l'Ancienne Mine) - Mine de Locmaria-Berrien
- Mairie de Poullaouen/Huelgoat/Locmaria-Berrien
- Annales des mines - De la mine de Poullaouen en Bretagne et de son exploitation
Voici le carreau actuel de la mine, c'est un grand terrain vague, ici se trouvait entre autre les bassins de décantation. Au milieu coule les eaux d'exhaure qui se déversait ensuite dans la rivière d'Argent. Plus loin se trouve les ruines de la laverie, l'entrée de mine, et quelques vestiges dispersés dans la forêt. Sur le plateau se trouve les corons et les puits de mines.
Outre une laverie, une fonderie était installée sur le site de Poullaouen
Il s'agit de la galerie dite des "charioteurs", c'est à dire l'ancienne galerie d'extraction d'où les anciens "chariots" (wagonnets) sortaient de la mine.
Le site est laissé à l'abandon. Voici l'emplacement des anciennes roues hydrauliques. Celle qui reste a été installé par l'association (6m de diamètre à l'échelle 1/2) ainsi que la maquette d'un chevalement en bois. Caché sous la végétation c'est l'ancienne maison des ingénieurs.
Situé un peu au dessus, il reste des vestiges d'ateliers qui sombrent dans l'oubli au fil du temps.
Les machines hydrauliques furent alimentées en eau, d'abord par le canal inférieur (1761) captant les eaux de la rivière d'Argent, puis par le canal supérieur (construit en 1772-1774 (...) à partir du lac d'Huelgoat.
Cet aqueduc de 370m de long fut creusé (de 1820 à 1830) afin d'amener l'eau jusqu'à la machine de Junker en 1831. Il est aujourd'hui à sec.
La visite se poursuit dans un cadre très bucolique.
L'aqueduc passe ensuite en palplanches avant de s'enfoncer souterrainement.
Mine de Pont-Péan
Pont-Péan se situe à 15km au Sud de Rennes dans le canton de Bruz. On peut lire facilement que la mine de Pont-Pean a été la plus importante mine du département, et même "la plus grande d'Europe" à la fin du 20ème siècle.
Le site est effectivement connu depuis longtemps, en 1628 le baron Beausoleil découvre ce minerai, mais il est expulsé de Bretagne deux années plus tard. Une première concession s'ouvre en 1685 à Monsieur Liscoet sans qu'il n'y ait plus de détails. Sa réelle mise en exploitation date du 21 Février 1730 par Noel Danycan, armateur de la région et propriétaire de la Compagnie des Mines de Bretagne et du Bourbonnais. Mais des difficultés liées à l'exhaure rendent les travaux compliqués. A la mort de Danycan c'est sa veuve qui reprend l'exploitation en 1735 et aidé plus tard par le financier Paris Duverney.
Finalement la mine est vendue en 1765 à la société de Poullaouen, qui possède déjà des mines à Poullaouen et Huelgoat. L'exploitation se développe avec le fonçage de plusieurs puits de mines jusqu'en 1797 où elle change de nouveau de propriétaire. En 1829 la mine est exploitée par Monsieur Couannier, puis par l'anglais John Hunt en 1843. Celui-ci reprend totalement l'exploitation à la mort de Couannier en 1851 et fonde une société en 1880. C'est alors une période faste, mais encore tourmentée par les guerres, on extrait 3900 tonnes de galène, 2850 de blende et 520 tonnes de pyrite en 1879 avec 692 ouvriers.
C'est alors la plus importante mine du département.
Au début du 20ème siècle trois mines sont en activité : Pont-Péan, et la Touche (Plomb-Argentifère), le Semnon (Antimoine), puis en 1906, Montbelleux (Wolfram). Pont-Péan est fermée en 1904 en raison d'une importante inondation, la presque totalité des ouvriers sont alors licenciés. En 1907 la concession est cédée à la Société de Poullaouen.
En 1929 les frères Dufourg rachètent l'exploitation, en vue de relancer la mine, les puits sont pompés pendant un an, une nouvelle cité ouvrière est construite, mais en 1930 c'est la faillite pour escroquerie, l'exploitation n'aura pas été relancée. Durant les années suivantes on traite les haldes jusqu'à épuisement, jusqu'en 1955.
Le gisement de Pont-Péan s'est déposé en amas dans une faille, le gîte s'étend sur trois kilomètres du Nord, où il affleure et vers le Sud, où il s'enfonce avec un pendage de 80° Est. Les premiers travaux se situent au Nord (Colonne du Nord), mais le plus gros du gisement se trouve vers le Sud, qui est principalement exploité par le puits de la République (Colonne République). 26 puits ont été fonçés au total, de 1730 à 1904 155 000 tonnes de plomb, 30 000 tonnes de zinc, 232 tonnes d'argent et quelques tonnes de pyrites auraient été produits à Pont-Péan.
Sources :
- Pont-Pean au fil du temps
- Association Galène - Mine de Pont-Pean
Ce bâtiment datant de 1890 accueillait les bureaux de la mine. Il s'organise en un corps rectangulaire à deux étages, dont la partie basse est en schiste pourpre et le reste en brique. Le bâtiment est rythmé par six travées de baies en plein-cintre.
. Après l'arrêt, il sert comme appartement avant d'être définitivement abandonné.
Au sol, c'est la dalle du puits de la République. Avec ses -594m, c'est le puits le plus profond de la mine mais aussi de toute la Bretagne minière !
Voici les seuls vestiges de la laverie. Il s'agit d'une installation appelée : round-buddle (inventée en Angleterre) et permettant de laver le minerai et de l'enrichir, par gravimétrie.
Puits du Midi : -260m de profondeur.
Puits des Députés : -270m de profondeur
Ces trois puits étaient les les plus profonds.
Les proches terrains sont pollués, une forte odeur de souffre s'en dégage.
Les différents directeurs de la mine sont installés au château, à la Clôture, il est construit en 1865 sur les ruines du Logis où demeurait précédemment Aristide Couannier.
L'ancien bâtiment des vestiaires, est reconverti en 1908 par l'abbé qui le transforme en chapelle et lui ajoute un clocher (derrière sur la photo).
Mine de Trémuson
La concession de Trémuson est divisée en plusieurs grands secteurs miniers :
- Le groupe de Trémuson (mine de la Boissière, mine du Cavalier, mines des Cruhauts) ainsi que la fonderie
- Le groupe de Plérin (mine de la Mottais)
- Le groupe de Ville Alhen (mine de Ville Alhen, mine des Cruhais)
- Le groupe de Chatelaudren (mine de Bourgée, mine des Seignaux)
- Le groupe de Plouvara et Plerneuf (Mine de Plouvara)
Trémuson se trouve tout juste à l'Ouest de Saint Brieuc dans les Côtes d'Armor. La concession occupe 8039 hectares en 1865. Le gisement complexe, est de type filonien, très fortement fracturé, orienté Nord/Nord-Ouest à fort pendage, coincés entre les schistes et le quartz.
La mine ferme le 15 janvier 1931 et la fonderie en 1941
Il s'agit d'un des centres névralgiques de la mine, où se trouve le puits du Cavalier (-230m), le puits Danycan, le puits Banckart, et la galerie de la savonnerie. Ce nom provient de l'utilisation du lieu après les mines en une savonnerie, dite savonnerie du Mottais (1940-1960).
Il ne reste que peu de vestiges, les ruines de la laverie ou celle de la fonderie, ne représentent que des pans de murs qui sont aujourd'hui, envahi dans la végétation.
La laverie est construite à flanc de coteau en 1925 à la mine des Cruhauts. Elle sert à laver, trier et concasser le minerai avant qu'il soit envoyé à la fonderie. D'abord utilisée par la mine des Cruhauts, un téléphérique aérien la relie également à la mine du Cavalier.
La fonderie est construite en 1925 elle est située de l'autre côté dans la vallée du Gouet. Elle s'étend sur tout le flanc de coteau. Une galerie souterraine la relie à la laverie.
Mine de la Villeder
Le gisement est composé de trois filons quartzeux de minerai d'étain présent sous forme de cassitérite (étain oxydé). Initialement exploité par les Celtes, puis les Romains, il est redécouvert en 1834 puis exploité en concession à partir de 1846 par Mr Godefroy et Blaise Maisonneuve.
En 1854 est crée la Compagnie Minière du Morbihan (fusion de la Société de la Villeder et de Maupas), qui demande alors une extension de la concession. On exploite alors à ciel ouvert à faible profondeur mais aussi avec quelques puits grâce à de meilleurs reconnaissances du terrain. Les rendements faibles et peu concluants amènent des difficultés financières et on abandonna l'exploitation en 1860. Durant cette période 33 tonnes de minerai seront extraites.
L'exploitation est reprise par la Compagnie des Mines d'Etain de la Villeder de 1880 à 1886, l'extraction est réalisée cette fois en souterrain par un puits central (Puits Saint-Michel, -256m) desservant tout un réseau de galeries communiquant avec les anciens puits. Cette fois-ci les rendements sont largement plus important, la société installe une laverie en 1882, dont on peut toujours voir les vestiges aujourd'hui.
Malheureusement, le noyage du puits amènera l'arrêt précoce de l'exploitation vers 1908. La fin de concession prononcée en 1916 clôturera définitivement l'histoire de cette mine.
Voici les vestiges de la laverie. Le site est aujourd'hui reconverti par la Brasserie Lancelot qui s'est installée ici en 1999.
Au premier plan on apercevra les vestiges des six round-buddle.
Voici la Grande Tranchée, c'est une vaste excavation à ciel ouvert (premiers travaux) où l'on peut encore voir l'emplacement d'anciens puits dont certains un peu profond et l'orifice de l'ancienne galerie de recoupe, aujourd'hui totalement effondrée.
Les arbres reposent sur des blocs de quartz.
Mine de Montbelleux
La mine de Montbelleux se situe à Luitré, dans l'Ille-et-Vilaine, à 10km au Sud de Fougères. C'est un gisement de tungstène long de 650m divisé en deux filons, l'un est composé de quartz à wolframite à l'intérieur des schistes (divisé en 5 couches, exploité avant 1958) et l'autre dans un granite greisenisé de cassitérite-wolframite (exploité de 1978 à 1983).
La mine a été exploitée de façon discontinue entre 1903 et 1983. L'étain avait été extrait à l'époque des Gaulois, la re-découverte du gisement revient à monsieur Fernand Kerforne, professeur de géologie, en 1903.
Robert Surcouf, Fernand Kerforne et François Collet-Pintiaux, sont propriétaires en 1905 de la concession des mines de wolfram, étain, cuivre et autres métaux connexes de Montbelleux
par le biais de la Société Minière de Montbelleux. Le directeur est M.Bayle. Jusqu'en 1906 des travaux de recherches sont effectués pour les puits Collet-Pintiaux et Surcouf. L'exploitation débute en 1907 avec la mise en marche de l'usine de préparation du minerai (laverie). Mais en 1908 les travaux sont stoppés en raison de la baisse des cours du tungstène.
L'exploitation reprend deux ans plus tard par la société Gruzard-Clotus et Courtois. A partir de 1916 l'extraction se fait par trois puits et la production passe en 1918 à 41 tonnes de minerai brut, soit 221 Kg de tungstène. Mais un incendie ravage le lavoir et interrompt alors l'exploitation à nouveau.
L'exploitation est mise en liquidation en 1936 mais reprise un an plus tard par Edgard Brandt. Désormais une ligne de chemin de fer relie le carreau à la gare de la Selle-en-Luitré. Cette quatrième période d'exploitation se termine en 1944 par le départ et le sabotage des Allemands.
Après la remise en état du carreau (1951) et le dénoyage des puits (1952) la reprise est amorcée en 1954 avec l'édification d'un nouveau lavoir de pré-concentration. La production est insuffisante malgré les moyens et une nouvelle campagne de recherche est lancée. En 1980 une nouvelle laverie gravimétrique est installée, et une descenderie est creusée. Les travaux sont définitivement arrêtés le 9 Août 1983 à cause d'effondrements liés à la méthode d'exploitation mal adaptée.
Remerciements :
- Association 3M - Merci à l'association pour la visite et le formidable travail que vous faîtes.
Il s'agit du puits Neuf, puits central entre Surcouf et Collet. Le chevalement est installé en 1977 il mesure 27m de haut. Il est aménagé pour la descente des mineurs et la remontée du minerai. Le puits atteint la profondeur de -130m et désert les niveaux -27, -62, -97 et -125m.
La machine d'extraction est une machine à double tambour à câble rond. Observez la concavité de l'espace intérieur du bâtiment.
Le bâtiment d'extraction, est typique de la construction allemande en gros béton armé d'époque.
Tous les autres bâtiments sont vides, par ailleurs ils ne sont pas connectés entre eux.
A partir de 1980 une descenderie est creusée à proximité, elle permet d'accéder aux chantiers par véhicules et donc d'augmenter la production. Elle est longue de 1,5km. Aujourd'hui il ne reste plus rien de visible, le terrain est rendu à la nature.
Forges de Lanouée
Il semble que le château ait été construit à l'emplacement de l'ancienne maison du maître des forges construite dans les années 1760, qui fut ainsi transformée en château néo-Louis XIII, en brique et pierre, au 19ème siècle. Un premier agrandissement en profondeur et en longueur s'est fait dans les années 1850, auquel ont été ajoutés deux pavillons latéraux symétriques à la fin du siècle. À l'intérieur, pièces de réception et salle à manger se répartissent autour d'un hall central qui abrite un escalier en bois. L'ancienne cuisine en sous-sol a conservé son organisation. À partir de 1908, la cour précédant la demeure est encadrée par deux bâtiments : "l'ambulance" (service social et médical) et la "petite maison" qui contenait les bureaux de part et d'autre desquels s'alignaient les logements ouvriers.
Au début du 20ème siècle, le site industriel est reconverti en domaine agricole avec la construction d'une cité ouvrière et de bâtiments annexes ; le jardin et son nymphée sont aménagés à cette période (vers 1910), le haut-fourneau étant transformé en château d'eau. En 1932, M. Levesque installe une usine hydro-électrique à l'emplacement de l'ancien moulin des forges. La construction du château est antérieure à 1883 et remonte probablement au début du 3e quart du 19ème siècle (vers 1860), avant la fermeture des forges en 1864.
Forges de Paimpont
L'établissement industriel est à cheval sur deux communes ; Paimpont réunit le plus grand nombre d'édifices, notamment le laminoir en ruine mais surtout le village constitué d'un ensemble de logements, cependant que Plélan-le-Grand conserve, outre la cantine et la maison dite de l'Évêché, les emblématiques hauts-fourneaux et la fonderie. Les forges de Paimpont sont créées en 1653 par Jacques de Farcy et François d'Andigné après avoir acquis une partie du fief de Brécilien. Aux 17ème et 18ème siècles, les forges ne connaissent pas de modification majeure dans leur structure. Vers 1800, elles fabriquent en moyenne, avec la méthode wallonne, 500 t de fonte et 360 t de fer. Autour de 1820, afin de lutter contre la concurrence étrangère, les forges de Paimpont entament une phase d'agrandissement et de modernisation basée sur l'emploi de la houille et sur la technique de fabrication anglaise. Ce tournant technologique se matérialise, en 1831, par la construction d'un laminoir à quatre fourneaux à réverbère, trois paires de cylindres et un atelier de moulerie avec deux fours à réverbère. Alors que l'établissement connaît son apogée durant les années 1850-1860, où la production triple, le déclin se fait rapidement sentir. Les hauts fourneaux sont éteints en 1866. L'activité reprend de 1872 à 1884.
Autres
Il existe d'autres sites en Bretagne où il subsite des vestiges de l'activité métallurgique :
- Fonderie du Pas - Lanfains
- Forges de la Hardouinais - Saint Launeuc
- Forges de Martigné - Martigné-Ferchaud
- Forges du Plessis-Bardoult - Pléchatel
- Forges des Salles - Sainte Brigitte / Perret
- Forges du Vaublanc - Les Moulins