Puits des Combes
Il se situe sur le flanc Nord dans la vallée de l'Ondaine à La Ricamarie. Il fait partie de la concession de Montrambert et la Beraudière.
Initialement (1934) prévu pour servir de bure, il est finalement adapté en véritable puits débouchant au jour l'année suivante. Il devient puits d'extraction à partir de 1949 après avoir été fonçé jusqu'à -469m. L'année suivante, il est coiffé d'un chevalement en béton armé sans poussards de 29m de haut construit par les ingénieurs Limousin et Freyssinet. Un débordement au niveau du palier des molettes permet de compenser la traction exercée par les câbles, sans l'ajout de poussards. Il est muni d'un escalier extérieur, de deux ouvertures superposées sur l'une des faces et de deux grandes molettes de 2m à son palier.
En 1960 on extrait 1200 tonnes de charbon par jour, il fait partie des puits les plus productifs du bassin. Le charbon une fois au jour était envoyé au puits Pigeot par bande transporteuse, là où se trouvait le lavoir. A partir de 1972 il devient puits d'exhaure pour le puits Pigeot, jusqu'à sa fermeture en 1983. Le site est définitivement abandonné en 1995.
Le site se divise en trois bâtiments : un bâtiment de conditionnement, la salle des machines, et le chevalement.
A l'heure actuelle, les bâtiments sont inscrits aux monuments historiques depuis le 03 Novembre 2003 et appartiennent à la ville. Son état est correct mais il a souffert du vandalisme depuis de longues années. Depuis peu (2016) le site a été nettoyé mais son futur usage reste encore inconnu.
C'est le seul vestige de chevalement en béton "de dernière génération" dans le bassin.
Puits du Marais
Egalement situé sur le flanc Nord dans la vallée de l'Ondaine, mais au Chambon-Feugerolles, il fait partie de la concession de Montrambert et la Beraudière.
Le puits est fonçé à partir de 1903 jusqu'en 1910 pour atteindre -524m. Initialement nommé puits Rolland 2 il est finalement renommé puits du Marais, en hommage au baron Léon du Marais, administrateur de la société des Houillères de Montrambert et de la Beraudière. Il est mis en service en 1912 comme puits d'aérage pour la ventilation des quartiers Ouest de la concession.
Le puits à double compartiment est doté d'un chevalement datant de 1909, il est de type portique (style allemand) en poutrelles et treillis. Il est équipé de quatre molettes, quatre cages et donc deux machines d'extraction. Le chevalement directement encastré dans le bâtiment de la recette est en pierre et brique, un toit à quatre pans ornés de festons sur tout le pourtour et il est percé de trois ouvertures sur deux de ses faces.
Le puits est ravalé plusieurs fois pour atteindre -840m (niveau 320) en 1950, servant principalement pour l'aérage, le remblayage et le service, il n'a que très peu servi à l'extraction du charbon. A la fin des années 1950, pendant la concentration, un travers-banc est creusé au niveau 320 afin de relier le puits Flotard au puits Pigeot, via le puits du Marais. Il est mis hors service à la fermeture du puits Pigeot.
En 1987, les bâtiments autour du puits sont démolis, le chevalement est préservé et acquis par la ville en 1998. Au début des années 2000, afin de désengorger la nationale, les travaux routiers place définitivement le chevalement sur un rond-point.
Depuis 2008 un bassin de deferrisation a vu le jour, l'eau sortant de la fendue du Lyon est chargée de fer et de manganèse lui donnant cette couleur rouge/marron, ce bassin permet le traitement "naturel" de l'eau afin de limiter la pollution.
Puits Saint-Simon
Faisant partie des Mines de la Haute-Cappe, le puits Saint Simon aurait été fonçé vers 1920, il serait profond de -106m. Le chevalement de type maçonnerie est en béton mâchefer (combustion des scories de houille) est percé de quatre ouvertures à chacune de ses faces et muni de deux renforts, côté machine.
Dans cette zone les couches de charbon sont peu profondes voire même affleurent (moins de 50m), plusieurs puits (Saint Simon, Antoine, Thevenet, Virieux) et fendues (fendues d'Assailly) sont recensés aux alentours.
Puits Combelibert
Exploité de 1780 jusqu'en 1953 le puits Combelibert est le plus ancien puits du bassin houiller de la Loire, et l'un des derniers chevalements en bois. Situé à Rive-de-Gier et propriété des Mines de la Catonière, il résulte d'une volonté de vouloir extraire plus profondément. Doté d'un chevalement tout en bois de 10m de haut datant de 1855, il sert à l'exhaure en 1889. Le puits profond de -80m est ensuite ravalé jusqu'à -169m en 1893 et finalement abandonné en 1903. Le site est racheté en 1933 et exploité pour l'extraction jusqu'en 1953.
Le site est inscrit par arrêté en 1995.
Initialement situé à Combelibert (colline de Montjoint) il a été déplacé et restauré en vue de sa préservation sur le site du puits du Gourdmarin.
Le chevalement tout en bois est composé de quatre montants et d'une traverse à mi-hauteur de chaque côté, couvert par un toit en tôle où se cache une petite molette.
Puits du Gourdmarin
Ce bâtiment surnommé "Tour de Warocquère" abritait la machine du même nom (breveté le 23 Octobre 1844) inventé par Abel Warocqué (1805-1864), directeur des charbonnages pour Mariemont-Bascoup (Belgique). Cette machine nommée machine de Warocquère ou appareil de Warocqué permettait la translation des cages dans le puits par le biais d'un balancier hydraulique, à l'aide de pistons et actionné par une machine à vapeur.
Cette concession compte trois centres d'exploitation : la mine Tioler, la mine Bourret et la mine du Gourdmarin. Le Gourdmarin se compose d'uniquement trois puits : le puits Valin pour l'extraction et l'épuisement, le puits Gilibert pour l'extraction et le puits du Gourdmarin pour l'extraction. Celui-ci atteint la profondeur de -164m.
Accolé se trouve le bâtiment des bains douches, l'excédent de vapeur généré par la machine d'extraction était utilisée pour fournir de l'eau chaude aux mineurs.
Autres vestiges
Puits Couriot
La concession de Beaubrun (Saint-Etienne Ouest) est obtenue le 10 Août 1825, elle passe sous le joug de la Compagnie des Mines de la Loire en 1845, avant d'être fractionnée en 1854 et d'être partiellement acquise par la Societé des Mines de la Loire jusqu'en 1893 où elle sera alors pleinement propriétaire. Cette société possède six concessions d'une superficie de 2321 hectares dont la richesse du sous sol est évaluée à 200 millions de tonnes jusqu'à -1200m de profondeur. Les travaux sont répartis sur quatre divisions : Villars avec deux puits d'extraction, Gaillard avec quatre puits dont deux pour l'extraction, Couriot avec trois puits dont deux pour l'extraction et Montmartre avec deux puits dont un seul pour l'extraction.
Le puits Chatelus I fonçé en 1850 et mis en service en 1867 pour exploiter la 8ème Grüner mais il est fermé à cause d'un coup de grisou en 1887, seul Chatelus II fonçé en 1870 est encore en exploitation. Pour faire face à la crise, il est décidé de remettre le puits Chatelus I en fonctionnement en 1899 et de moderniser le site en approfondissant le puits Chatelus II. Finalement l'ingénieur Henri Couriot décide plutôt de foncer un nouveau puits nommé Chatelus III (ou plus communément appelé aujourd'hui, puits Couriot) Le gisement à exploiter comprend surtout deux grands quartiers de 13ème couche Grüner, l'un situé au nord-Est, au voisinage des concessions des Houillères de Saint-Etienne, l'autre à l'Ouest, s'élevant peu à peu vers le puits Culatte et le puits Michon jusqu'au puits Saint Jean. On aura en outre de petites exploitations en 10ème et 11ème Grüner.
Les deux quartiers de 13ème couche à exploiter sont situés à 400 et à 1200m du puits Couriot.
Le puits est fonçé en 1908 d'un diamètre plus large de 5,1m jusqu'à atteindre les couches de charbon vers -700m. Il atteint -727m en 1914. Avec ce nouveau puits, de nouvelles installations sont construites dans son périmètre : centrale électrique, fours à coke, usine de distillation, aciérie mais également la construction de nouveaux logements : la Ruche Immobilière.
Le chantier est stoppé par la Première Guerre Mondiale, mais le site est finalement achevé en 1919, il est officiellement baptisé Couriot. La mise en marche s'effectue à la fin de l'année. En une dizaine d'année le site est constamment agrandi, que se soit au niveau du lavoir, de la cokerie, de l'aménagement de la recette d'extraction à -96 ou de la cession de l’aciérie aux Aciéries de Saint-Etienne. Le puits Chatelus I est doté d'un nouveau chevalement en béton en 1928. Jusqu'à la crise de 1930, le puits Couriot reste le puits le plus moderne et le plus productif du bassin avec 3000 tonnes de charbon par jour.
L'exploitation se développe par de nouveaux moyens techniques que productifs (machines d'extraction remplacée en 1935, convoyage électrique du fond, généralisation des lampes électriques...) le puits devient finalement puits de concentration en 1937, tout le charbon (900 000 tonnes) est remonté à Couriot, le puits de la Loire devient puits de service (un tunnel relie le puits à Couriot) et l'exploitation passe en foudroyage dirigé.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le puits est peu touché par les bombardements mais alimentent tout de même l'effort de guerre allemand. A la sortie du conflit le puits est toujours en etat de fonctionner et va alors alimenter la reconstruction de la France, et peu de temps ensuite les houillères sont nationalisés. La centrale et la cokerie sont arrêtes au début des années 1950, le lavoir suivra en 1965 avec l’achèvement de celui du puits Pigeot. En 1969 on achève la liaison (2800m) entre Pigeot et Couriot, Chatelus I est définitivement démoli. En 1971 une partie du site de Couriot est démantelé et ferme le 05 Avril 1973. Le puits sert alors de service et d'aérage au puits Pigeot.
Le site est en partie conservé et devient un musée en 1991. Il est classé aux monuments historiques en 2011
Le chevalement est construit en 1914, en poutrelles métalliques et treillis à faux carré porteur à deux poussards, il mesure 35m de haut à l'axe des molettes de diamètre de 5,5m. Il est desservi par deux cages à deux étages pouvant emporter soit 4 wagonnets de 750L chacun soit 2 wagonnets de 1500L.
Le carreau Châtelus aura vu défilé différents types de chevalements durant sa période d'exploitation : Châtelus 1 et 2 : en bois de type "pagode", Châtelus 3 : en poutrelles métalliques et pour le renouveau du puits Châtelus 1 : une tour d'extraction en béton.
Les passerelles extérieures reliant les bâtiment au puits ont été ajoutés par le musée.
Il s'agit des crassiers Michon, ce sont les deux crassiers les plus élevés de la région culminant à 120m de haut.
1936 : premier crassier, 1948 : second crassier.
A l'entrée du siège se trouve un monument aux mineurs morts au champ d'honneur ou victimes du devoir érigé en 1920. A côté sont disposés les anciens bureaux, lavabos et la lampisterie.
Ce couloir permet au mineur d'accéder au lavabo, à la lampisterie et à la recette du puits.
Ce contrepoids servait à laisser la douche couler en continu. L'eau était parait il très chaude !
Ici comme dans le Sud, on parle plutôt de "lavabo" plutôt que de salle des pendus.
En 1948 : construction d'un nouveau lavabo d'une capacité de 1050 paniers individuels avec 100 douches pour adultes, 64 placards et 13 douches pour enfants.
Les vêtements séchaient en hauteur quand le mineur s'était changé, à l'aide de chauffage que l'on voit sur le côté de la salle.
La même année (1948) : nouvelle lampisterie remplaçant l'ancienne à essence est construite. L'ancienne avait une capacité de 1450 lampes et comprenait une salle de nettoyage, une salle de remplissage, une salle de distribution, un magasin à essence et un atelier de réparation.
A gauche se trouve la lampisterie, au centre le bâtiment des machines, juste derrière le grand lavabo et à droite, le bâtiment d'extraction. Enfin en dessous se trouve les bassins de récupération des eaux d'exhaure.
La première machine d'extraction est installée en 1912. La machine d'extraction à vapeur construite par la maison Leflaive est une machine a deux cylindres haute pression sur bâti à baïonnette et affût métallique. La distribution se fait par excentriques et soupapes Collmann, la détente par régulateur pour deux vitesses correspondant respectivement à la marche au personnel et à l'extraction. L'enroulement est constitué par deux tambours cylindriques de 8m50 de diamètre et de 2,25m de largeur. La machine est complétée par un évite-molettes Reumaux. Les vapeurs d'échappements évacuées dans un accumulateur Rateau sont utilisées dans deux turbos-alternateurs a vapeurs mixtes.
Elle est ensuite remplacée par une poulie Koepe que l'on peut voir actuellement.
Il s'agit de la seconde salle des compresseurs, c'est la plus récente, ses compresseurs datent de 1938. Elle comportait deux compresseurs (il n'en reste qu'un), deux convertisseurs et l'armoire électrique.
Avec l'installation de la nouvelle machine d'extraction en 1936, les turbos-alternateurs sont remplacés par des convertisseurs pour l'alimenter en courant continu.
Avec l'abandon des chevaux et le développement de l'électricité et donc des locomotives, cet atelier est construit dans les années 1920 pour leur entretien et réparation. Le carreau est entièrement équipé en voie de 50cm.
Ce bâtiment abrite les premiers compresseurs du carreau minier Châtelus. Dans les années 1920 deux compresseurs sont installés puis un troisième après agrandissement du bâtiment (il n'en reste que deux). L'air comprimé est envoyé ensuite directement au fond. Cette salle sert également comme réseau de secours pour les autres puits de la société.
Enfin le bâtiment abrite le poste de distribution électrique général du carreau Couriot.
Ces deux compresseurs sont d'époques et de marques différentes, l'un est anglais et l'autre d'une société de la région.
Ces deux cuves servaient pour l'alimentation des douches en eaux chaudes.
Le tunnel de la Loire est un tunnel de liaison à voie unique qui reliait le puits du même nom sur deux kilomètres. Le puits envoyait son charbon ici pour qu'il soit lavé. Au dessus se trouve le poste de commande d'encagement des wagonnets dans le tunnel.
C'est par cette fendue que les dernières tonnes de charbon ont été extraites en 1973. Les déchets de lavage empruntaient également cette galerie pour rejoindre les crassiers.
Situé en contrebas du bâtiment d'extraction, ce local abrite le treuil de secours, en cas de panne de la machine d'extraction. Il suit le style du carreau, il est en habillage fait de briques et renforts métalliques. Il est sur-élevé pour accueillir les sous-bassement de la machine d'extraction.
Cet emplacement est idéal et s'incorpore parfaitement à l'extraction, sans perdre de place.
Cette machine a la particularité d'être un treuil à double bobine à câble plat. C'est ce type de machine d'extraction qui devait équiper le puits à son démarrage. A gauche, on trouve la partie motrice, l'engrenage démultiplicateur et à droite coincé entre les deux bobines on aperçoit la mâchoire du frein. Le diamètre des bobines est calculé auparavant afin de pouvoir "contenir" la longueur totale du câble qui rejoint la recette fond (-720m).
Le câble plat s'enroule aux molettes inférieures, situées sous les deux molettes principales (câble rond, poulie Koepe)
Puits de l'Espérance
Le bassin de Communay est situé au Nord-Est de Givors dans le département du Rhône, ce gisement est précisément intercalé entre celui du Bas-Dauphiné au Nord-Est et celui de la Loire au Sud-Ouest.
Deux concessions ont été ouvertes le 22 avril 1833 : Ternay et Communay. Le gisement de Ternay a été reconnu par son affleurement mais n'a pas été exploité, malgré le fonçage de puits de recherches ils n'ont pas abouti. Le gisement de Communay est un synclinal entrecoupé de failles Nord-Sud comprenant cinq couches mais seulement trois vraiment exploitables nommées C1, C2, C3, qui a été exploité principalement à la fin du 19ème siècle par le biais de trois puits d'Ouest en Est : puits Bayettan, puits de l'Esperance, puits Sauveur.
Fonçé à partir de 1834, le puits Bayettan est le premier puits d'extraction (couche C3), il atteint -165m en 1874. Le puits de l'Esperance est débuté en 1854, il atteint -90m sans trouver de couche de charbon. Il est approfondi en 1879 à -220m après la redécouverte des couches (C1, C2 et plus faiblement C3) par un puits de recherche. Le puits de l'Esperance devient le nouveau champ d'exploitation. En 1884 on dénombre cinq puits : Bayettan, Gueymard, Sainte-Lucie, Saint-André et l'Esperance. La production est arrêtée peu avant la Première Guerre Mondiale puis relancée en 1919 avec le fonçage du puits Sauveur à -175m ainsi que de nouveaux puits de sondages. L'exploitation s'arrête en 1923 après faillite.
La concession est reprise en 1946 à la nationalisation par Charbonnages de France via les HBCM mais ne durera qu'un temps pour l'effort de la bataille du charbon avant d'être complètement abandonnée par l'épuisement total du gisement.