En arrivant, c'est la première chose que vous devriez voir : une architecture démesurée, des convoyeurs partout, des cheminées culminantes, et au centre un important complexe industriel de 100 hectares, avec une batterie de fours qui s'étend sur plus de 600m !

Le charbon vient des puits par convoyeur aérien, il arrive à la cokerie (Cf: Vers les cieux) et le redistribue vers les tours à charbons (il y en à 4) qui permettent l'alimentation des fours. Ensuite c'est l'enfourneuse qui prend le relais, elle est positionnée au dessus des bouches de fours, qu'elle alimente, en déversant le charbon. Dans les fours il fait 1000°C, le charbon y restera 15h ou plus avant d'être défourné.

A cet endroit nous sommes en dessous de la défourneuse (il y en a cinq), on distingue des rails au sol parallèle aux fours, qui lui permet d'avancer sur toute la longueur, elle sert donc à défourner les fours et à extraire le coke en pleine combustion. Le coke car lui sert à transporter ce coke jusqu'à une tour d'extinction où il sera refroidit, par arrosage à l'eau.

L'hiver, l'eau est gelée et sert de patinoire aux visiteurs, l'été venez vous baignez dans une une piscine aménagée qui surplombe les fours, partez à la découverte du site grâce aux "vélos d'usine", ou bien encore, dominez la magnifique vue en haut d'une cabine de la roue solaire : Zollverein c'est aussi cela, une belle preuve de reconversion.

A la tombée de la nuit l'installation toute entière revêt son habit de lumière, les fours s'allument, les cheminées s'illuminent, c'est une toute autre vision. Du côté puits, c'est la même chose.

C'est une visite à faire, jour comme de nuit.

Dernière conseil, arrêtez-vous au restaurant pour goûter le "menu traditionnel du mineur", manger dans l'ancienne salle des machines, dans un décor planté entre deux grosses molettes et des trémies, et succombez au charme allemand ;)

Le 2 et le 12 ont fermés en 1986 et depuis 1987 ils sont utilisés comme puits de drainage des eaux.

Il s'agit du traînage des berlines sortant du puits 1 et rejoignant le lavoir. Les berlines sont tractées par une chaîne circulant en dessous avec poulie de renvoi. Les taquets servent à bloquer la berline.

Sur la dernière photo, les berlines pleines arrivent de la droite et vont vers le lavoir puis reviennent à gauche.

Voici le carrefour où se croisent les berlines pleines et les vides. Les vides regagnent la recette sur deux niveaux.

Plus tard, les berlines seront progressivement abandonnées au profit du skip.

Au détour des allées ici, il reste en exposition, quelques vestiges. L'ancienne salle des pendus (capacité de 3000 mineurs) est là aussi, reconvertie aujourd'hui pour accueillir des expositions et conventions.

Le site est utilisé comme café aujourd'hui.

Le puits 5 n'a pas de protego, il y a juste une plaque d'égout.

Il s'agit des bâtiments d'extraction des puits 4 et 11 et d'ateliers.

Voici dans l'ordre, le bâtiment électrique, la salle des pendus et la lampisterie.

L'architecture est indéniablement parfaite et réfléchie, ce n'est pas pour rien que Zollverein a été élue "Plus belle mine au monde". C'est le symbole absolu de Zollverein. A son ouverture en 1932, les autres puits ne servent plus qu'à la remontée des hommes, on extrait tout le charbon ici.

Au sol, il reste une voie étroite avec quelques plaque tournante par endroits.

Le puits est toujours ouvert pour le pompage de l'exhaure et l'entretien des pompes. Ce treuil sert de treuil de secours.