Les principales carrières encore actives sont celles :
- La carrière Sarragan : Pierre des Baux. Couleur : Blanche
- La carrière des Estallaides : Pierre des Estallaides. Couleur : Blanche
- La carrière de Fontvieille : Pierre de Provence. Couleur : Blanche avec reflets blonds
- La carrière de Pont-du-Gard : Castillon du Gard (grain fin) et Pierre du Gard ou Pierre de Vers (gros grain). Couleur : Couleur or/paille
Carrières du Val d'Enfer
Ces carrières de calcaire sont situées aux Baux de Provence, dans le vallon du Val d'Enfer. Ce nom proviendrait des formes étranges que la pierre a prise par l'érosion. Ces carrières sont très anciennes on estime que les Gaulois puis les Grecs auraient débutés l'exploitation vers le 2ème siècle avant J.C. Elles ont servi comme pierre à bâtir pour la construction du site de Glanum, ou encore la cité d'Arles. L'extraction s'arrête en 1935.
Carrières "Lumières"
Quelques photos prises dans les carrières des Bringasses et Grands Fonts renommées actuellement : les Carrières Lumières.
Jean Cocteau succombera au charme de ses carrières et y tournera quelques séquences de son film le "Testament d'Orphée" en 1959. En 1977 naît "Cathédrales d'Images", le projet d'Albert Précy alors rédacteur en chef du Parisien, pour la projection d'un spectacle audiovisuel.
Et on comprend que ce lieu soit parfait, vous naviguez dans plus de 4000m², entrecoupé de piliers larges de 5m et haut de 10m. Tout autour de vous est diffusé une projection continue de films thématiques sur l'art, la pierre, la nature, l'histoire et cela à 360 degrés à l'aide d'une centaine de rétro-projecteurs, le tout rythmé par une bande son.
Je n'étais pas tellement attiré au départ par ce choix de représentation, mais je dois bien dire qu'une fois à l'intérieur, la mise en scène du spectacle est tout à fait surprenante et captivante, on se laisse emporter et émerveiller par tant d'images de toutes parts.
Cette année (2014), c'est Klimt qui est à l'honneur avec un spectacle intitulé Klimt et Vienne : un siècle d'or et de couleurs. A chaque fin de projection en guise d'interlude, est diffusé le spectacle "Villes invisibles" sur les désirs de l'homme à construire des cités et villes idéales.
Carrières du Val d'Enfer
Ces carrières sont aujourd'hui morcelées, peu à peu rattrapées par la ville, laisser ouverte aux visiteurs les plus curieux, du coup chacun est venu laisser un message sur ces parois.
On a exploité sur la hauteur du banc jusqu'à près de 10m. La taille des blocs extraits est bien visible sur les parois.
Voici quelques inscriptions malgré les centaines qui sont sur les parois. Une grande majorité sont datées de 1909
Carrière de Saragan
La carrière Sarragan est la dernière carrière en exploitation souterraine en galeries du massif des Alpilles. L'extraction de la pierre se fait en galeries grâce à des haveuses. Les blocs extraits sont amenés à l'atelier où ils sont débités puis façonnés.
Les photos montrent les abords de la carrière.
Glanum
Glanum est une ville sanctuaire au carrefour de deux voies antiques reliant l'Italie à l'Espagne, l'une par les Alpes. Située au sud de la ville de Saint-Rémy-de-Provence, en direction des Baux-de-Provence, la cité s'étend à l'entrée d'un défilé rocheux qui mène au mont Gaussier. À l’entrée du site, de l'autre côté de la route départementale, on aperçoit le cénotaphe des Iulii (dit à tort mausolée) et l'Arc de triomphe de Glanum, voisin de quelques mètres, qu'on appelle traditionnellement les « Antiques de Saint-Rémy-de-Provence ». Leur situation au flanc des Alpilles et leur état de conservation leur ont assuré une célébrité bien antérieure à la redécouverte tardive de la ville de Glanum.
La ville repose sur plusieurs strates d'occupation, que l'on peut regrouper en trois grandes périodes: période gauloise, période d'influence hellénistique, et enfin période romaine.
Sources : Wikipédia
La présence d'anciennes carrières a considérablement aidé à l'édification du site de Glanum.
Carrière des Estaillades
Situé au pied du Luberon, sur la commune d’Oppède, la carrière était il y a encore 15 ans exploitée partiellement en galeries souterraines. Aujourd’hui, la Pierre dite " des Estaillades " est extraite à ciel ouvert.
L’extraction de la pierre se fait par sciage à la "haveuse". Les machines calées sur des rails, découpent la pierre grâce à une chaîne équipée d’outils de coupe. Les outils peuvent être au carbure de Tungstène ou diamantés. Les carreaux sont quadrillés sur 1,5 m de profondeur à une vitesse moyenne de 15 ml/h.
Les blocs sont en suite coupés horizontalement et enlevés à la chargeuse équipée de fourches de manutention. Les blocs ainsi extraits de dimensions moyennes 2 x 1,1 x 1,5 m pèsent environ 6 tonnes. Ils sont acheminés par camions dans les "tailleries" pour y être découpés en tranches et autres éléments "débités".
Source : Unicem
C620
Monsieur Armand Fallières (1841-1931), ancien président de la République Française de 1906 à 1913 sous la 3ème République.
Il s'agit de magnifiques dessins juste à l'entrée, le trait est soigné un peu gros, il y a peu de couleur, juste du rouge mais il contraste bien avec le reste du dessin. C'est assez détaillé et fidèle, malheureusement ils sont presque effacés avec le temps et la culture des champignons.
Il manque le début de l'inscription, mais on peut toutefois lire : "...de la loi sur le repos hebdomadaire, il est expressément défendu de travailler le dimanche" signé Jury
Il n'y a absolument rien à voir mis à part la découverte de ces dessins et écritures.
Encore une citation sur les femmes "On ne saurait dire de la femme ce qui en est. La femme a les cheveux longs et des idées courte." Bien entendu ce n'est pas signé.
C191 - Les carrières de Saint-Juste
La pierre extraite est un calcaire issu du Burdigalien (Miocène) appartenant à l'époque géologique du Néogène. Le banc est compact et épais de 10 à 20m, c'est une roche jeune, blanche ou beige à grain fin, plus ou moins dure qui se solidifie à l'air. On l'a souvent nommé improprement molasse.
Ces carrières se trouvent en haut du plateau de Saint-Juste, les premiers à les utiliser furent les Romains pour construire la ville d'Auguste Tricastinorum (Saint-Paul-Trois-Châteaux). Puis au Moyen Age (11ème-12ème siècle) les évêques-seigneurs de cette ville furent les propriétaires des carrières et en contrôlèrent l'exploitation. Sous l'Ancien Régime et jusqu'au milieu du 19ème siècle, de petits exploitants "tiraient" de la pierre et l'exportaient à courte distance.
Mais les carrières visibles ne datent que de la période du 18ème jusqu'au 20ème siècle. A partir du milieu du 18ème siècle, l'apparition du chemin de fer, va venir propulser l'exploitation des carrières dans une ère industrielle. Un plan incliné est alors construit pour relier les chantiers d'extractions se trouvant sur le plateau, vers la vallée à Saint-Paul-Trois-Chateaux. Il est long de 860m pour un dénivelé de 170m. Un système de treuil est installé en haut, quand un wagonnet descend, l'autre remonte. Les blocs descendus sont stockés temporairement avant d'être acheminés par le rail ou par voie fluviale.
La Société Générale des Carrieres du Midi rachète l'exploitation en 1878, l'activité est alors intense.
Elle possède quatre carrières sur les villes de Saint-Restitut et Saint-Paul-Trois-Chateaux :
- Saint Juste
- Archivaux
- Bois Redon (actuellement les Caves Cathédrales)
- Le Faucon
La carrière est en activité jusqu'en 1914, date d'arrêt brutale, marquant le début de la Première Guerre Mondiale. On dénombrait 300 ouvriers à ce moment là.
La pierre de Saint-Paul plus communément appelée "Pierre du Midi" est exportée dans les villes avoisinantes : Lyon, Valence, Montélimar, Grenoble, Marseille...
Ces carrières sont connues depuis longtemps malheureusement elles ne sont pas assez documentées et laissées à l'abandon, ce qui est un peu dommage.
Il n'y a qu'à suivre ce sentier pour voir apparaître les grandes entrées de carrières.
Beaucoup de gens sont passés par ici, du plus vieux au plus récent, chacun laissant son ressenti du moment.
Évidemment près des entrées, cela s'effondre beaucoup.
Dehors des dizaines de blocs sont en train de bronzer pour toujours.
Nous voilà revenu plus bas, les blocs extraits du haut de la colline étaient descendus par un plan incliné, que nous allons voir. D'en haut nous avons un magnifique panorama sur Saint-Paul-Trois-Chateaux, Pierrelatte et le canal de Donzère-Mondragon.
En haut du plan incliné, il reste en ruine le bâtiment qui accueillait le treuil permettant la descente et la remontée des wagonnets.
On peut encore lire au fronton "Saint Juste : 1861-1892"
On peut y trouver le nom de l'ancien exploitant : Carrières du Midi.
Les grandes entrées amènent de la lumière partout dans la carrière sans avoir à éclairer, ce qui est très appréciable.
Les blocs étaient chargés sur les wagonnets, grâce à ce quai de chargement où se trouvait une voie ferrée.
Il y a de grands espaces, l'exploitation est plutôt classique en piliers tournés, alignés suivant un schéma rectangulaire, on avance en taillant par gradins. On distingue bien l'exploitation traditionnelle (au ciel) et moderne (sur les piliers).
Là aussi il reste des centaines de blocs.
C190
Il subsiste quelques vestiges intéressant notamment ce treuil de carrière. Les blocs étaient remontés du puits à l'aide d'un treuil, puis déplacés sur le côté grâce à ces poulies qui circulaient également le long de cette poutrelle.
Ce treuil semblait fonctionner grâce à la traction animale.
Ces blocs étaient destinés à la construction des abattoirs de Lyon, ils n'ont jamais pu être livrés à cause de la Première Guerre Mondiale.
Carrières de molasse
La molasse est un conglomérat de roches sédimentaires se formant généralement dans des bassins en périphérie d'une chaîne de montagne. Si bien qu'il n'y a pas un type de molasse mais plusieurs, en fonction de la roche présente sur le terrain.
Le village est établi autour de deux buttes de sables molassique datant de l'ère tertiaire. Alors que la molasse est présente dans d'autres villes elle est seulement exploitée ici. D'abord par les Romains puis surtout au Moyen-Age, qui feront grandir ces exploitations. Cette molasse sert alors comme matériau de construction pour diverses villes comme Valence ou Romans. La proximité de grands fleuves est aussi un atout majeur pour ce site. L'exploitation uniquement en souterrain, s'arrête en 1890.
Cette carrière a été transformée en champignonnière, les murs sont bleus. Avec toutes ces entrées de lumières, c'est un spectacle magnifique, un mélange de bleu et de jaune qui s'offre à moi.
On remarque que les piliers sont trapézoïdaux, avec par endroits quelques quais. En fonction de l'éclairage les volumes et formes sont différents.
L'exploitation se fait par gradins successifs. On voit légèrement le pendage de la molasse (Cf: Dernière photo) vers le Sud.
La carrière a été ré-utilisée en champignonnière. A un endroit on a utilisé des renforts métalliques autour d'un pilier pour le maintenir encore stable, mais celui-ci est déjà bien fracturé.
En poursuivant la balade on s'aperçoit que l'on a attaqué la roche de toute part, mais sans grande continuité.
D'en haut on distingue bien la seconde butte de molasse en face (Cf: sur les hauteurs)
Ici près des carrières il reste ces habitations troglodytiques.
Il s'agit de grands volumes, des exploitations très hautes, mais très petites en longueur, pas plus d'une centaine de mètres. Ce qui est très inquiétant c'est que le ciel s'est effondré près des entrées et laisse apparaître la couche au dessus de sable et Poudingue qui...ne tient absolument pas !
Forcément quand cela tombe, c'est plutôt énorme.
Voilà ce que l'on voit depuis le haut (Cf: Cavage), c'est grand, et d'en bas finalement on se sent tout petit (Cf: Galerie).
En remontant au niveau du ciel, on aperçoit les limites de chaque côté (Cf: première photo).
L'entrée riche en couleurs nous donne accès à une petite carrière qui a gardée sa couleur naturelle, c'est à dire brune-beige. L'ensemble des galeries est un maillage un peu déstructuré, vers le fond les galeries sont remblayées de sable ou effondrées.
On peut penser que cette carrière a été recoupée à ciel ouvert, il n'y a presque pas de recouvrement et c'est sans doute ce qui fait qu'il y a un grand fontis au centre de la carrière. A côté on peut avoir une idée de la hauteur des galeries, mais celle-ci est à moitié comblée de sable. Dans une dernière partie, assez différente, on apercevra une succession de piliers tournés avant que la carrière se termine sur de gros effondrements.
Les carrières d'ocres de France.
C189
Cette carrière microscopique n'a d'intérêt que par les renforts en béton ou du cuffat que l'on peut encore voir dedans.
C621
Pour des raisons de protection et de sécurité ce lieu ne sera pas localisé.
La ville est bien connue pour ses nombreuses mines de lignite, exploitées en deux couches (60cm en moyenne à 2m) mais n'a jamais donné lieu à de grandes exploitations, le charbon est médiocre et friable mais il reste exploitable malgré tout.
Les exploitations de sable quand à elle, et notamment en souterrain, ne sont pas fréquentes en France, seules quelques carrières restent, comme témoin de cette époque et celle que nous allons voir est d'autant plus unique car elle diffère de tout ce que l'on a déjà pu voir.
La couche de sable appartient ici à l'ère du crétacé supérieur à l'étage du Santonien, il est représenté par un sable de couleur blanc à jaune intercalé de grès ferrugineux et de marnes sableuses.
L'exploitation s'est faite, sur deux voire trois niveaux superposés ce qui est unique à ma connaissance, avec un recouvrement parfois très limite d'un étage à un autre (moins de 20 cm). Les galeries sont anarchiques, mais l'exploitation semble néanmoins s'être faites tout en largeur en suivant le coteau. Taillée entièrement au pic, les galeries sont très esthétiques, en forme arrondie ou ovoïdale, rappelant fortement par moment les carrières de Meudon.
Aujourd'hui perdue dans la forêt, il subsiste pas mal d'entrées de carrières mais ce n'est pas bien grand.
Après plusieurs recherches infructueuses dans les bois sous une chaleur suffocante, j'arrive enfin sur les carrières recherchées.
Remarquez au dessus de l'entrée, les différentes strates, dont celle de lignite bien visible sur la gauche.
Dés l'entrée, c'est déjà très beau. Ces entrées de lumières reflètent parfaitement la magie du lieu.
La carrière possède deux niveaux et alterne entre galeries basses et galeries hautes, sans niveau.
Il y a beaucoup de trous de communication entre les deux étages, parfois le recouvrement est tellement peu épais, que certaines galeries se sont effondrées.
Voici la seconde carrière, beaucoup plus petite.
Il s'agit des restes de l'usine qui traitait le sable, c'est à dire, le filtrer et le nettoyer.
Une fois le sable purifié, celui-ci était acheminé et stocké dans ces trémies avant de partir vers une usine de transformation. On peut penser que le sable servait dans la verrerie, le dernier exploitant, un grand groupe industriel, est un fabricant de vitrage.
C060
Ces carrières ne seront pas documentées pour leur préservation.
Cette couche de sable est riche en ocre et c'est ce qui lui donne cette couleur très jaune. Ce sable a servi pour la fabrication du verre et de tuiles. Plus tard quand l'extraction s'arrêta, ces carrières ont été utilisées comme champignonnières.
Dés l'entrée on a une palette de couleurs très chaude, à l'intérieur cela sera tout à fait l'inverse, les couleurs sont plutôt pales alternant entre le jaune et le vert.
Toutes les carrières présentent un pendage assez important de 10 à 20%. L'exploitation s'est faites sur toute la couche, les galeries sont donc très larges, on a rajouté des piliers en béton à divers endroits pour soutenir un peu plus le ciel...
...mais il y en a dans chaque galeries en fait ! Mais cela se tient bien. Néanmoins, la disposition des piliers semble très aléatoire !
Cette machine servait sans doute à la confection des sacs de fumier pour la culture des champignons.
Les galeries sont assez pentues par moments.
A chaque niveau, des galeries sont recoupées horizontalement.
Les couleurs changent, je trouve du vert sur les parois, qui est le produit utilisé par les champignonnistes pour désinfecter les caves.
On a l'impression que le champignonniste a fait sa dernière tournée la semaine dernière.
Cette salle a des dimensions incroyables, là c'est carrément vert, on voit encore un peu de jaune à la base des parois.
C063-064
Dans la garrigue rien ne laisse supposer de l'existence de carrières par ici.
Voilà ce que l'on y voit dans les premières galeries.
C'est un réseau étagé d'à peu près six à huit niveaux au total.
Les premières galeries sont assez petites et étroites cela file sur plus ou moins une centaine de mètres avant de s'arrêter.
Il reste quelques vestiges intéressants dont cette trémie tout en bois. C'est vraiment artisanal mais joli.
En se baladant on recoupe plusieurs autres entrées dans le massif.
Et également d'autres trémies dans le même style mais plus petites.
Je descends dans les niveaux inférieurs et c'est toujours le même spectacle de beauté.
On y voit deux couches de sable de couleurs différentes qui se prolongent sur toute la galerie, c'est magnifique. La ligne de démarcation est parfaitement droite. Le quartier se prolonge dans une série de piliers tournés (les premiers que l'on voit) sur trois niveaux.
En remontant on retrouve notre couche de sable blanc. Ce niveau est exploité directement sur les deux niveaux, mais plus loin près du coteau c'est bien effondré.
Je change de réseau pour celui d'en face. L'exploitation a extraite les deux couches, du coup cela tient beaucoup moins bien.
Et beaucoup plus loin (dernière photo) cela tient parce c'est comme ca !