Charbonnage de Bois Planty
La région de la Basse Sambre est située entre les villes de Charleroi et de Namur. Ici les couches de charbon sont beaucoup plus faibles et ne dépassent que rarement les 100 mètres.
Ce chevalement en béton est le seul témoin dans la région du passé houiller.
C1
Il s'agit de deux descenderies parallèles inclinées à 20° situées à une cinquantaine de mètres l'une de l'autre afin de rejoindre des couches de charbon. L'un servira pour l'extraction et l'autre pour l'aérage et le matériel. Le creusement fût malheureusement compliqué par la découverte d'une source d'eau chaude et arrêté à cause des conditions d'exhaurage et d'effondrements trop contraignants.
Finalement un puits, classique, fût fonçé plus loin dans la concession afin d'exploiter le charbon.
Les premiers mètres se font sans difficultés mais rapidement un panache de brume est visible du à la source d'eau chaude. Cette première descenderie est équipée d'escaliers à gauche et de sa voie à droite (manquante).
Une première transition avec deux murs forme une sorte de sas, de l'autre côté : la descenderie reprend mais la visibilité est quasiment nulle et la température est beaucoup plus importante. Ce sas est surmonté par une cheminée qui se poursuit en surface.
Les deux descenderies sont construits sur le même schéma parés de briques. Le fond, noyé, est atteint plus rapidement mais une terrible odeur de souffre s'en échappe, il n'y a qu'à voir les murs pour s'en rendre compte.
C2
Il s'agit d'une galerie minière qui permettait de rejoindre les premiers travaux miniers et la recette d'un puits de charbonnage.
La galerie est entièrement cintrée, elle recoupe un premier croisement qui est la jonction vers la seconde entrée, où se trouve une benne, mais celle-ci est effondrée de ce côté. Les tuyaux sont là pour amener l'air comprimé au fond. La galerie creusée dans le rocher est en très mauvais état, les barres métalliques de faible épaisseur ne supportent pas assez bien les blocs et la pression des terrains. Les planches en bois entre les renforts et la roche sont devenus inexistantes !
La galerie s'est effondrée sur à peu près 5m de longueur rendant impossible la jonction vers la suite. Après des travaux difficiles de désobstruction, un passage délicat et mince est possible mais extrêmement dangereux (des cailloux tombent lors de notre passage).
Nous accédons à la suite qui est en meilleur état, façon de parler. Nous rejoignons la recette du puits après une centaine de mètres au total dans une galerie à l'aspect purement glauque, donc totalement minière.
Le puits est entièrement remblayé mais il est possible d'aller de l'autre côté malgré tout. Il reste encore une berline et un stock de cintres, ce qui donne un certain charme au lieu.
La galerie continue sur une cinquantaine de mètres avant de s'arrêter sur un front de taille. Près de la voie on remarque la présence d'un rouleau pour le trainage des berlines. Sur le retour, on apercevra derrière les cintres à un endroit une belle veine de charbon, maigre et fragile.
Nous revenons en arrière au niveau du premier croisement, il y a le départ vers une première galerie plongeante assez vertigineuse qui s'enfonce dans les profondeurs. Le fond boueux est finalement effondré mais aussi légèrement gazé. L'aspect de la galerie est assurément magnifique. Cette section est cloisonnée par plusieurs portes d'aérage (il n'en reste qu'une).
Nous mettons le cap vers la sortie et revenons juste derrière l'effondrement, il y a un premier départ de galerie plongeante mais c'est rapidement bouché. La galerie ici est assez longue et en bon état, ca change. Il nous reste a repasser la chatière de l'extrême avant de pouvoir souffler, au revoir la mine !
C3
Il s'agit d'une galerie de jonction entre un ancien charbonnage et une voie d'acheminement du minerai. Elle est légèrement inclinée sur toute sa longueur.
Le départ est une petite galerie assez étroite et parée de briques.
Celle-ci s'élargit et reçoit des consolidations avec des cintres. Au dessus des cintres le ciel est consolidé par des pierres taillées en arc en plein cintre et des remblais sur les côtés. Mais avec les années ca ne tient plus beaucoup...
Le tunnel atteint quasiment le kilomètre avec des panneaux indiquant tous les cent mètres la distance parcourue.
La galerie souterraine passe sous plusieurs infrastructures routières du moins aujourd'hui : routes, voie ferrée mais aussi sous une partie du terril du charbonnage qui s'est agrandi au fur et à mesure des années, ce qui peut expliquer également sa forte consolidation.
Par endroits c'est même assez limite. Les cintres sont rongés par l'humidité, ca s'effrite à en faire peur, attention à ne rien toucher. La galerie se rétrécit de nouveau, il n'y a plus qu'un passage d'homme et rectangulaire.
Et puis vers le fond cela s'arrange, la galerie reprend sa largeur, elle est entièrement bétonnée, plus moderne...mais elle est penchée ! Finalement elle s'arrête brutalement sur une cheminée sans trop savoir pourquoi. Sans doute que le minerai était déversé par ici.
C4
Cette porte est un clapet d'aérage d'un ancien charbonnage, il permettait la circulation d'air en faisant varier la quantité plus ou moins importante en pivotant ce clapet sur son axe central vertical. Le conduit tout en briques permettait de diffuser le courant d'air.
C5
Cette galerie est un ancien tunnel de transport du charbon, qui permettait la liaison entre l'usine et un terril. Pendant un temps cette galerie a servi d'abri comme en témoigne les inscriptions encore présentes sur les murs. Au fond le tunnel est muré, mais il est en très bon état tout le long, il est construit entièrement en briques et pourvu d'une rigole pour l'évacuation de l'eau ainsi que d'une canalisation sur son côté.
CR01 - La Malogne
La Malogne est une carrière de craie phosphatée de couleur brun/gris. L'extraction commence dés 1874 à Ciply, en souterrain comme à ciel ouvert, en développant plusieurs exploitations sur tout le bassin. Rapidement épuisé et avec l'arrivée de phosphate étrangers plus compétitif provenant de Russie, Tunisie et surtout du Maroc dés le 20ème siècle, l'activité voit le déclin dans la région et les carrières ferment progressivement. La dernière exploitation fermera au début de la seconde guerre mondiale. La Malogne représente la plus grande carrière souterraine.
Pour rappel on utilise principalement le phosphate dans l'agriculture comme engrais chimique.
La carrière est exploitée en chambres par un grand nombre de piliers tournés de 4/5m de hauteur, s'étendant sur plus d'une centaine d'hectares, 300km de galeries dont une moitié est noyée sous les eaux. A de nombreux endroits on peut quand même constater que l'eau baisse, ou s'est retirée, en laissant la marque du niveau atteint sur les parois.
Les galeries furent reconverties ensuite comme champignonnière jusque dans les années 70.
Citons, et c'est bien là l'aspect particulier de cette carrière qui est classé au Patrimoine Exceptionnel de Wallonie, ses curiosités géologiques et paléontologiques. En effet les travailleurs en remuant le sol pour trouver le phosphate ont mis à jour des ossements, des fossiles remontant à la disparition des dinosaures (70 millions d'années), certains mesurant plusieurs dizaine de mètres. On a pu retiré l'ossature d'un Hainosaure ("Le Lezard du Hainaut" famille des Mosasaures) de 16m50, aujourd'hui exposé au musée d'Histoire Naturelle de Bruxelles. Dans une descenderie de la carrière on pourra admirer toutes les différentes couches géologiques.
En outre la carrière est aussi un lieu protégé servant d'hibernation pour les chauve souris.
En 2015 un impressionnant effondrement d'un hectare souterrain s'est produit provoquant un affaissement du sol entre 2 et 3m. De ce fait une grande partie de ce réseau est maintenant complètement inaccessible.
- Une série de cartes postales de Ciply concernant les anciennes phosphatières.
- Le site de l'association de La Malogne.
Après exploitation dans le cas de piliers tournés, ce sont eux qui supportent le ciel et le terrain au dessus. Ici on peut constater une surcharge sous l'effet de fortes contraintes de compression, qui a pour cause leur dégradation par écaillage (pilier rongés au centre). En cas de rupture de l'un d'eux, les forces générées seront automatiquement répercutés aux piliers voisins, et si ils ne suffisent pas ils risquent d'entraîner un effondrement généralisé et brutal de tout ce secteur.
L'eau peut aussi être l'une des conséquences puisque l'on retrouve ce genre de piliers que dans les zones inondées.
Le mur de transition indique un changement de secteur dans la carrière.
Dans ce secteur les galeries sont plus basses et se terminent dans cette consolidation en forme de tunnel, qui était visiblement une ancienne entrée, aujourd'hui bouchée.
On arrive dans la champignonnière, qui s'étend sur un grand secteur, ce sont des meules mais elles sont en mauvais état aujourd'hui.
CR02
Il s'agit d'une ancienne exploitation de craie phosphatée typique de la région. Contrairement à la Malogne, les volumes sont plus hauts et impressionnants par endroits. La carrière se divise aujourd'hui en deux parties, la première reconvertie en champignonnière, la seconde encore brute d'exploitation.
Cette première partie est très propre, tout a été nettoyé. Il ne reste qu'une petite zone pour la culture du champignon ici en meules.
Juste à côté se trouve des galeries bien différentes, peu hautes et arrondies, l'exploitation ne s'est pas faites sur toute la hauteur. Il ne s'agit pas de piliers tournés mais de galeries filantes. Cette zone servait également à la champignonnière, tout est encore équipé comme si cela servait encore mais il n'y a plus rien aujourd'hui. On peut lire sur quelques parois des noms de rues de villes.
Enfin observez les 2 ou 3 rangées de silex bien visible dans la masse crayeuse.
Voici à présent la seconde zone, elle est restée telle quelle après l'exploitation, il reste beaucoup de déchets de taille et des rangées de silex. Remarquez que certains piliers (Cf : Première photo) témoigne d'un niveau supérieur ou d'une exploitation en deux temps.
Cette zone est soumise aux fluctuations de la nappe, et certaines galeries sont souvent inondées. L'eau a laissée sa marque sur le bas des piliers.
Pour faire face à ces inondations, l'eau était régulée par des rigoles au sol et amenée dans une zone choisie pour être pompée. Celle-ci était évacuée par une conduite qui ressortait au jour par une petite galerie très basse. Il reste une partie de ce système.
Ces wagonnets sont les seuls témoins de l'exploitation.
G1
Pas de doute en arrivant dans la région, le paysage change, vallées encaissées et falaises à pic, nous offre un magnifique panorama sur les alentours. Les briques des maisons ont disparu et ont laissé place à la pierre. C'est l'atout majeure de cette région, et l'homme à su l'exploiter et la mettre en valeur depuis bien des années.
La mer est passée par là il y à 370 millions d'années et a déposé tout d'abord de l'argile puis du sable, en se durcissant ceux-ci, se cimentent en grès. Une couche de calcaire recouvre le grès. Il sert principalement à être taillé en pavés pour les rues, on exige un pavé dur, compacte et qui puisse résister au temps. Il sert également à la construction.
Dés le début du XXeme siècle on a exploité le grès, tout d'abord à ciel ouvert, puis en souterrain. Étant donné la particularité du sol, rappelons que dû aux plissements du terrain, les bancs sont inclinés, les carriers ont creusé en profondeur, pour atteindre et extraire le grès, de meilleur qualité.
La carrière présente donc un pendage d'une 20° sur toute sa surface. Elle n'est pas bien grande, et forme un petit rectangle, avec trois entrées, dont seulement une est accessible. La descenderie d'entrée nous amène tout au fond, où se trouve un petit noyage : le paysage est assez chaotique, il y a des pierres partout et il est assez difficile de circuler dans ce dédale.
Malgré tout il reste de beaux vestiges, palans, rails, berlines, plaques tournante et aiguillages.
Premier contact avec ce massif, nous sommes à flanc de colline, ici se trouvait une ancienne sortie de la pierre, les rails plongent directement dans cette direction. Le treuil quand à lui servait à descendre le grès plus bas dans la vallée, où il pouvait être acheminé par bateau.
La carrière était exploitée par piliers tournés et par étages, je dirais qu'il y a entre six et neuf niveaux. Il reste beaucoup de voies, cela part vraiment dans toutes les directions ! Vers le jour, le fond, ou vers les fronts de taille.
La voie est un écartement standard de 60cm Decauville.
Il reste de beaux wagonnets, ainsi que des plaques tournantes, par endroit la voie, posé sur des poutres et soutenue par des hagues en dessous, enjambe le roulage. Le wagonnet pouvait circuler jusqu'au front et rattraper le roulage pour remonter jusqu'à la surface.
En haut d'une ancienne sortie, une berline est fracassée, et dans une galerie annexe, il reste juste une benne à terre avec son support de rotation, car les berlines étaient orientables.
Mine de Vedrin
Année : 1612 -
C'est la SAVENA (Société Anonyme des Mines de Pyrites de Vedrin) qui a exploitée cette mine on a extrait de la pyrite et de la galène. Même à faible profondeur, l'exploitation est rendue difficile dues aux nombreuses infiltrations d'eaux, la mine sera même inondée en 1647.
Depuis 1947 c'est la société Vivaqua (ex CIBE), qui pompe ces eaux d'exhaure, et la traite (l'eau est partiellement ferreuse) à -130 mètres en vue de la rendre potable.
Ici il n'y a pas de chevalement.
C'est un petit site relativement peu connu mais qui possède un certain charme.
Le marbre noir est une spécialité marbrière typique de la Belgique reconnue depuis l'Antiquité. Ces marbres sont très appréciés et ont été utilisés partout dans le monde. La pureté et l'homogénéité des bancs ont fait leur réputation mais ceux-ci sont de faible épaisseur ce qui entraîne souvent de nombreux déchets dans les ensembles calcaires qui les composent.
Tous les marbres noirs de Belgique sont issus de l'ère du Paléozoïque (Dévonien et principalement Carbonifère) :
- Le marbre Frasnien de Golzinne (dénommé Marbre de Mazy, Noir Belge)
- Le marbre Dinantien de Dinant, Denée, Theux et de Basècles (Viséen inférieur)
- Le marbre de Namur de Namur (Viséen moyen)
Ce marbre est un calcaire stratifié grenu ou oolithique dont la couleur peut varier entre le gris clair, le bleu et plus généralement le noir.
Carrière de Mazy
Année : Inconnue
Il s'agit d'un tout petit chevalement qui sert à la descente du personnel, pour la carrière de Mazy, celle-ci est toujours exploitée pour son marbre noir, en pilier tournés.
Au niveau du chevalement, on y retrouve le bâtiment de la machine d'extraction, des bureaux et l'atelier pour la découpe des blocs de marbre, il reste de nombreux blocs au dehors en attente ou inutilisés.
Les pierres précédemment remontées par le chevalement sont aujourd'hui remontés par un Manitou et découpées directement ici.
Carrière des Grands-Malades
Idéalement située au bord de la Meuse, entre Namur et la rive gauche de Beez la carrière des Grands Malades, est une carrière de marbre noir, pierre que l'on nomme également Pierre de Namur, cette pierre est très convoitée et sert à l'embellissement des édifices (surtout religieux), monuments funéraires.
La carrière tire son nom de l'ancienne léproserie érigée ici en 1210. Après sa fermeture et sa démolition au milieu du 19ème siècle, l'appellation de Grands Malades est resté et donna son nom aux carrières, à l'écluse, au pont et à un nom de rue dans la ville.
L'exploitation de la pierre est connue depuis l'époque gallo-romaine, comme en témoigne certaines stèles funéraires retrouvées à la citadelle de Namur. Elle se développe plus activement durant le 14ème siècle (première mention en 1516) et prend de l'essor au 18ème siècle où deux carrières sont ouvertes (inférieures et supérieures) mais aussi à ciel ouvert.
On peut lire "De tous les marbres de la même couleur que l'on exploite sur divers points de la province, le marbre des Grands Malades est celui qui résiste le mieux à la gelée et à la chaleur, mais il est rarement exempt de terrasses, de veinules et de tâches blanches et surtout de clous".
Durant la seconde moitié du 19ème siècle, l'exploitation souterraine est arrêtée et se poursuit à ciel ouvert en utilisant les nouveaux fours à chaux (encore visible le long de la route) construits quelques années en arrière entre 1872 et 1882. Sans savoir précisément quand, l'extraction s'arrête à la fin du 19ème siècle laissant place à partir de 1913 à la Brasserie des Carrières de Marbre de s'installer dans la carrière. Celle-ci procède à quelques aménagements afin de pouvoir entreposer ses bières, jusqu'en 1935.
S'en suivent pendant quelques années la culture de champignon, qu'il est devenu difficile de déceler de nos jours dans la carrière (culture en meules visiblement ?). Les fours à chaux eux s'arrêtent en 1971 à la fermeture de la Société des carrières et fours à chaux des Grands Malades qui n'exploitait plus qu'à ciel ouvert.
Sources :
- Wikipédia
- Dictionnaire géographique de la province de Namur
- Les matériaux de construction de Belgique et du Nord de la France - Eric Groessens
L'extraction a été menée principalement par piliers tournés et plus rarement par galerie. Les premières salles visitées ont des volumes assez importants où la portance des piliers ne semble pas très bien respectées partout : des effondrements impressionnants sont visibles.
Le pendage des bancs s'incline vers le SE sur une trentaine de degrés et donnant accès à plusieurs quartiers où se trouve l'entrée supérieure et au plus bas, l'entrée inférieure au niveau de la falaise.
Les aménagements effectués par les brasseurs sont sans doute ce qui est le plus reconnaissable dans la carrière de nos jours : de longs murs en briques, locaux, structures dédiées à la manutention de fûts, structures métalliques. Ces neufs zones sont principalement positionnées près de l'entrée inférieure et regroupées au centre de la carrière où se trouve les chambres les plus spacieuses.
Voici l'entrée inférieure qui donnait face à la Meuse. C'est un tunnel voûté d'une vingtaine mètre donnant accès à son milieu à un petit local. Au débouché, se trouve un chronogramme qui indique la montée des eaux de la Meuse lors d'une inondation. Cette inscription est faites par Borgnet lors de sa visite en 1849 :
- La plus haute indique : "Le Jour De saInt thoMas Les eaUX fUrent IVsqVICI."
- La suivante en dessous : "Lan 1740 la Meuse a venu Iusqua cette l..."
Nous voici à présent dans les quartiers supérieurs, les volumes sont moins grands et souvent encombrés de remblais, ici aussi se trouve des aménagements dont cette structure métallique (nommée la grande salle inclinée), qui nous échappe un peu sur son fonctionnement ? Notez simplement les marches faiblement taillées directement au sol.
Egalement présent un peu plus haut et isolé de tout, ce four positionné près d'une cheminée naturelle, qui n'aurait jamais servi.
Près de l'ancienne entrée supérieure faites en arc en plein cintre, se trouve un très beau puits, de 5m de diamètre sur 25m de hauteur, entièrement appareillé en briques et débouchant au jour en une très belle cheminée.
Carrière M1
Cette carrière est l'une des seules à posséder des piliers à bras en marbre !
L'extraction menée en hagues et piliers tournés a été très largement surcreusée provoquant une certaine fragilité des piliers (diabolos) et du ciel qui n'hésite pas à se détacher complètement par plaques. L'état plus qu'incertain et l'instabilité générale ne nous a pas donné l'envie de prolonger notre visite.
Carrière M2
Il s'agit d'une très petite carrière souterraine exploitée dans le Dévonien supérieur (Frasnien).
Cela ne se voit pas très bien sur la première photo mais l'entrée est située une dizaine de mètres plus bas. Il reste encore sur le plateau le socle qui accueillait le treuil pour la remontée des blocs.
L'entrée est fermée par une sorte de herse non pas verticale mais grâce au basculement d'un contrepoids. C'est très original pour une si petite exploitation !
La seule chambre visible présente encore toutes les traces d'exploitation, chaîne, tirants, chandelles dans un espace assez réduit mais charmant. Les parois lisses sont découpées au câble diamanté et plus bas on observera les traces laissés issus de la perforation serrée au marteau pneumatique pour le desserrage des blocs.
Le fond plonge dans le noyage.
Caestert - Lanaye
Les carrières de Lanaye et Caestert se situent sous la montagne Saint Pierre à la frontière de la Belgique et des Pays Bas.
Ce sont plusieurs exploitations qui ne se rejoignent pas sous terre, mais qui sont très proches en surface. Il y a plusieurs bouches de cavages sur tout le flanc de la montagne. On a extrait ici le tuffeau c'est un mélange de craie et de sable. Cette pierre est très tendre et donc facile à creuser, elle sert surtout pour la construction.
L'extraction a commencé dés le moyen âge pour finir dans les années 1920, soit presque sept siècles de d'exploitation ! Cet énorme labyrinthe se divise en plusieurs réseaux :
Au Pays Bas :
- Le Nord : C'est le réseau le plus vieux, avec des galeries basses.
- Zonneberg : C'est le réseau le plus grand comportant beaucoup de sculptures "modernes"
- Slavante : Ce réseau a disparu, il a été exploité par l'ENCI
- Le Sud : Ce réseau communique encore avec Caestert.
En Belgique :
- Caestert
- Ternaaien Boven
- Ternaaien Beneden
Il faut savoir que le réseau du Sud et de Caestert sont connectés, donc on peut passer aux Pays Bas souterrainement. Ce passage a largement été utilisé pour la contrebande en temps de guerre.
Une grande partie des réseaux des Pays Bas n'existent plus du tout aujourd'hui, l'entreprise ENCI exploite une grande partie ses carrières, à ciel ouvert pour sa cimenterie. Sur place la cimenterie est largement visible, et on remarque très bien, tout ce qui a disparu.
Sur cette page nous allons nous intéresser aux réseaux en Belgique.
Ternaaien Beneden - Lanaye Inferieure
D'une manière générale, c'est taillé à peu près tout le temps de la même manière, c'est à dire en piliers tournés avec :
- Une base forte : exploitée pour la poudre et ses silex (en énorme quantité)
- Dans toute la partie haute : exploitée à la haveuse pour les blocs.
Par endroits les piliers sont parfois trapézoïdaux voire arrondis, ces secteurs sont les plus anciens, car ils sont taillés à la lance.
Ce que l'on remarque tout de suite, c'est le faible espacement des piliers et également leur multiplication, il n'y a quasiment aucun effondrement dans ces carrières alors que le recouvrement n'est pas très élevé (moins de 10 mètres).
On a tellement exploité que l'on a recoupé certains piliers à la base.
La pierre est naturellement très jaune (dû au sable), ce qui donne cette impression d'être sous un désert.
Teernaaien Boven - Lanaye intermédiaire
La forme et hauteurs de ces volumes sont vraiment surprenantes et uniques.
Caestert
Caestert est le plus beau des réseaux, la hauteur des piliers est la plus haute elle atteint les 15 mètres, c'est taillé plus "classiquement" avec beaucoup de masse en pied. C'est ici que le banc de pierre est le plus fort.
La véritable richesse vient de sa multitude de dessins médiévaux d'époque réalisés à la sanguine, crayonnés ou au noir de fumée qui représentent principalement des personnages : paysans, guerriers, nobles...Cela change des innombrables graffitis de Lanaye Inferieure qui sont affreux.
Le dessin au ciel est l'un des plus vieux, il daterait du début de l'exploitation.