Sanatorium des Bas-Buissons
A l'époque où la tuberculose est en pleine expansion et fait des ravages, Maurice Violette alors maire de la ville entreprend de construire un préventorium (1928) à l'écart du centre. Aidé par la fondation Rockfeller, c'est en 1932 que la clinique Laennec voit le jour, puis différents bâtiments comme une maison de convalescence pour femmes ouvert en 1935. Le bâtiment accueillera également à peu près 340 enfants. Plus tard pendant la Seconde Guerre Mondiale, il servira d'hôpital militaire américain, puis comme centre de cardiologie et certains bâtiments en maison de retraite, avant de fermer dans les années 90.
On aperçoit le préventorium dans le fond.
C'est un très grand complexe (47 hectares) comprenant huit bâtiments au total dont trois grands en parallèle relié par un couloir principal, le premier bâtiment fait 380 mètres de long (après extension) quand les deux autres en font approximativement 200. Sont accolés au milieu un théâtre et une grande rotonde.
Au total on pouvait accueillir jusqu'à 1000 personnes.
Les bâtiments sont divisés en cinq pavillons qui portent tous le nom d'un médecin, chercheur ou scientifique oeuvrant dans le milieu médical : Pasteur, Calmette, Koch, Villemin, Gersant et Laennec.
On notera la remarquable architecture des bâtiments crées par Georges Beauniée et André Sarrut (A qui l'on doit également beaucoup dans la ville : école, salle des fêtes, hospice, piscine..)
Ce sont des bâtiments très peu haut (un étage ou deux) exposés plein sud, chambres avec balcons, grandes baies vitrées, avec une décoration riche : mosaïques, frises et ornementations, et l'inscription en lettres capitales en façade, pour indiquer le nom d'un bâtiment.
Ce sont de longs couloirs, dont on ne voit pas le bout, la peinture écaillée nous accompagne tout au long de notre visite, la végétation s'invite ici et là, nous passons des rangées de chambres à des secteurs très colorés, très vifs, mais désespérément vides. Ce sont alors les portes qui, au gré du vent claquent et nous font sursauter, c'est une sacrée ambiance !
Malheureusement une sur-vandalisation par d'énormes graffitis, dénature complètement ma vision et vient un peu plus achever l'édifice. Le site devrait bientôt accueillir le futur complexe sportif de la ville, en attendant les pompiers et le GRIMP viennent s'y entraîner régulièrement.
Un petit rappel :
Quelques chiffres pour l'année 1941 d'après des documents trouvés sur place :
Pour le Sanatorium :
- Le personnel est composé de 176 personnes.
- Il y a 394 malades au 31 Décembre.
- Le prix d'une journée d'hospitalisation est de 47,66 frs.
Pour le Préventorium :
- Le personnel est composé de 14 personnes.
- Il y a 46 malades au 31 Décembre.
- Le prix d'une journée d'hospitalisation est de 36,73 frs.
Comme je le disais il y a une abondance de mosaïques, et de petit détails comme cette ornementation (Cf: Infini) qui était apposé sur les rambardes de balcons, ou tout simplement ces frises qui entourent le haut des bâtiments (Cf: Façade)
De grands couloirs à perte de vue où l'on trouve encore un peu de matériel médical ici et là. La Rotonde est une salle commune qui sert de salle à manger, les plus petites comme salons de lecture celles-ci sont plus facilement accessibles et plus nombreuses.
Les deux premières photos sont issues d'une petite annexe, peut être une maison de surveillants, quoiqu'il en soit le confort est rudimentaire et sensiblement le même qu'un patient.
Les casiers sont à l'entrée des chambres dites "cures d'air" (Cf: La ligne bleue) où l'on venait pour profiter du soleil et du bon air.
Certains objets nous rappellent qu'il y avait aussi des enfants ici.
Quelques papiers trouvés et scannés : le premier concerne un acompte sur un remboursement de frais d'hospitalisation, quand au second il s'agit d'une liste de médicaments et psychotropes utilisés dans l'établissement.
Sanatorium Fernand-Bezançon
Le château de Franconville est construit en 1876 il est la réplique exacte du château de Maison-Laffitte, bâti grâce aux pierres de la carrière de Saint Maximin il est d'un style moderne et sobre à la fois. Le domaine est acquis en 1924 par la région pour accueillir des malades atteint de la Tuberculose. On y rajouta une immense aile à l'arrière du château en brique, typique. Les premiers curistes débarquent en 1930 après 5 ans de travaux. Très vite il est agrandi pour passer de 230 à 500 lits.
Ce bâtiment porte le nom de Fernand-Bezançon, célèbre phtisiologue.
Adjoint à ces bâtiments se trouvait le Théâtre Renaissance et son orangerie.
Fermé depuis 1992, il est aujourd'hui vide mais surtout très vandalisé. Le château est quand à lui classé et coupé du reste du sanatorium.
Sanatorium Lemaire
On pourrait résumer cet endroit comme le Sanatorium du Vexin car ils ont beaucoup en commun. Perdu dans un petite ville de Belgique, le bâtiment fût abandonné au profit d'un autre plus moderne dans le même parc.
Lors de ma visite il ne restait vraiment plus rien, tout a était vandalisé, saccagé, éventré. C'est franchement dommage de voir un endroit comme celui-ci mourir à petit feu, tant il a pu être rayonnant et accueillant dans un passé maintenant bien lointain.
Sanatorium du Vexin
Ce sanatorium comporte trois bâtiments l'un fut fermé puis abandonné suivit d'un autre. Les moyens financiers se seront concentrés sur le troisième qui continue a fonctionner, rénové pour l'occasion.
The Blue Hospital
C'est en 1932 que commença la construction de ce sanatorium, malheureusement il ne sera pas achevé, la guerre éclatant à ce moment, les travaux furent stoppés. A la fin du conflit, le bâtiment est en très mauvais état, il est donc décidé de le rénover complètement.
Dans les années 1960-70 les pratiques thérapeutiques de lutte contre la tuberculose évoluent, et oriente l'établissement comme centre d'accueil des convalescents. Depuis 1974 il devient un centre hospitalier.
C'est un vaste édifice perché en altitude au milieu de la forêt et constitué de trois grand bâtiments "imbriqués", reliés perpendiculairement à l'accueil de l'hôpital. Les bâtiments épousent la dénivellation du terrain, on peut donc passer de trois à six étages. Les galeries des curistes se trouvent au rez de chaussée, et les chambres aux étages. Il n'y à aucun balcon côté Sud, quelques volutes pour rompre la monotonie de la façade, cependant on retrouve de grandes ouvertures côté Nord.
La structure est en béton, recouvert d'un toit en tuile et de fenêtres triangulaires qui donne sur l'étage des combles.
L'hôpital se divise en neuf unités de soins, à la jonction de chaque bâtiment on retrouve un tableau lumineux, numéroté de un à neuf qui permettait de faire le renvoi de surveillance d'une unité à une autre. On retrouve le longs des couloirs, des placards muraux, puis des vestibules donnant sur une salle d'eau. L'ensemble est très coloré, typiquement hospitalier.
Perpendiculairement donc, se trouve le grand hall d'entrée au rez de chaussée, la cuisine et le réfectoire au premier puis la salle des fêtes et la chapelle au second. En contrebas se situe la buanderie et divers ateliers, et en second sous sol, la balnéothérapie et kinésithérapie. Au alentours se trouvent les logements de fonction de la direction et du personnel soignant.
Seule cette partie est garnie de balcons. Au coin, cette "tour" très largement vitré, représente l'escalier, à son dernier étage, il offre un point de vue panoramique sur toute la région.
Il n'y à que deux escaliers au total.
Certaines chambres portent des noms de fleurs.
L'harmonium est un petit "piano" inventé par le français Alexandre François Debain en 1842. On le retrouve dans bon nombre d'eglises, car il est plus petit et surtout moins cher, que le grand orgue. A la différence de celui-ci, il ne comporte pas de tuyaux, deux soufflets actionnés par les pieds alimente le réservoir en air. Musicalement, c'est très monotone, assez répétitif, et manque "d'envergure" il convient surtout pour le service liturgique.
Le projecteur est un Hortson Normandie 16mm.
Très petite chapelle, qui devait sûrement servir à autre chose auparavant, il y à une gouttière qui passe dans la pièce...