Mine de la Ferrière-aux-étangs
La concession de la Ferrière-aux-Etangs est instituée en 1901 par la Société des Hauts Fourneaux Forges et Aciéries de Denain et d'Anzin. Elle concerne une superficie totale de 2407 hectares.
La concession suit la structure du synclinal de la Ferrière-aux-Etangs, qui s'étend sur 6km du Nord-Ouest au Sud-Est mais n'excédant pas 700m de largeur. Le minerai à une teneur plus forte au Nord de l'ordre de 47 à 50% (puissance de 3 à 5 m d'épaisseur avec un pendage de 45°) et tombant à 40% au Sud (puissance de 2 à 4m, pendage de 30°) et même jusqu'à 33% dans la concession voisine de Mont-en-Gerome.
Les premières traces de minières furent attestées dés 1353 à ciel ouvert afin d'alimenter les forges voisines situées sur l'Etang de la Ferrière, appelé "Etangs des Forges". C'est en se basant sur ces anciennes minières que la Société de Denain-Anzin démarre ses premières recherches sur le terrain en 1897, avant l'accord de concession en 1901.
Deux galeries (Saint Robert vers le Sud et Saint-André vers le Nord) sont initialement creusées à "La Fieffe" pour rejoindre la couche de minerai, parallèlement les fours de calcination de la Butte Rouge sont construits. Ces deux sites sont reliés par une voie ferroviaire, et plus tard par une galerie en travers banc de 600m (TB 220). Par la suite ce travers banc servira pour l'exhaure. Une centrale thermique y est construite ainsi que les premiers logements pour les mineurs à la cité du Gué-plat on dénombre alors 150 maisons en 1929.
L'exploitation s'approfondissant de plus en plus un premier puits est creusé en 1911 et mis en service en 1918, puis un second à partir de 1923.
L'exploitation est faites en taille chassante en chambre avec piliers abandonnés.
Un nouveau puits est fonçé à partir de 1930, qui deviendra le puits central de l'exploitation, il s'agit du puits Pralon. Il est mis en service à partir de 1939, il dessert trois accrochages à -20m, -115m et -215m. Les deux autres puits ne servent alors plus qu'à l'aérage.
La production passe de 178 000 tonnes en 1920 à 720 000 tonnes en 1960. Le puits Pralon est ravalé jusqu'à -470m avec trois nouveaux accrochages à -300m, -350m et -400m. L'exploitation vers le Nord est ralenti par plusieurs failles et les travaux s'orientent donc plus au Sud.
La mine ferme en 1969 et la fermeture définitive intervient le 1er avril 1970
Source de la photographie : Le Savoir et le Fer
L'exploitation a compté 3 puits :
- Puits 1 : 1911-1939
- Puits 2 : 1923-1939
- Puits Pralon : 1939-1970
Son nom provient de Leopold Pralon (1855-1938), délégué général du conseil d'administration de la société de Denain-Anzin en 1896 et Président en 1932. Il est le premier à mettre au point la calcination de minerai carbonaté.
Le chevalement a été entièrement démantelé, il ne reste que la base en béton.
On peut encore lire sur le bâtiment d'extraction les initiales de la société Denain-Anzin, avec en dessous une représentation de trois pics. Au fond on aperçoit brièvement l'ancien passage de câbles.
Actuellement c'est une scierie qui est installée sur l'ancien carreau minier.
L'exploitation à la Ferrière a débuté par le creusement de deux galeries au sud de la Fieffe (Saint André et Saint Robert). En 1905 on creuse un TB de 600m qui rejoignait les deux galeries et permettait de sortir le minerai par ici, ainsi que l'exhaure. Il a servi jusqu'en 1939 avant la mise en exploitation du puits Pralon. Après il a servi uniquement pour l'exhaure, et continue encore aujourd'hui.
Entre temps, deux autres puits sont foncés et mis en service respectivement en 1918 et 1923. Ils permettent l'exploitation en profondeur des premiers travaux, depuis les étages du 250 et 220 jusqu'aux étages 175 et 125. Les puits sont mis en connexion avec le TB 220.
Il ne reste plus aucun vestige au puits 1.
L'ancienne cantine des mineurs est édifiée dans la cité du Gué-Plat, elle est devenue aujourd'hui l'auberge de la mine.
La cité du Gué-Plat fait partie des sept cités minières parmi lesquelles on compte : La cité Bellevue, la cité de la Haie, la cité de la Butte-Rouge, la cité du Brûlé, la cité des Castors et la cité Soudan. Elle est construite entre 1924 et 1929, elle comporte entre autre, une école, un terrain de jeux, une salle des fêtes, une piscine, une coopérative et une cantine.
Ce mémorial minier représente trois statues : la Sainte Barbe pour les mineurs, celle-ci se situait au fond de la mine, Saint-Eloi patron des forgerons celle si se situait sur le carreau de la mine, et Saint Laurent patron des travailleurs, elle se trouvait aux fours de la Haie.
Fours de la Butte Rouge
Ils sont les premiers fours à être construits en Basse-Normandie, ils ont été au nombre de neuf (1918). Aujourd'hui il n'en reste plus que deux, qui sont en cours de restauration.
Le minerai était vidé en haut des fours par berlines puis mélangé avec du charbon, avant d'être déversé dans le four, qui le calcinait pendant trente heures. Le minerai calciné était ensuite récupéré à la base du four directement dans des berlines vides. Par la suite, le minerai calciné tombait directement dans des wagons de 40 tonnes qui partaient directement vers l'expédition. On peux encore voir ces voies de chargement, en dessous des fours.
Pendant les travaux de restauration du premier four.
Et après travaux avec le retour de la passerelle de chargement.
Fours de la Haie
En 1935 une seconde génération de fours est construite, à la Haie en remplacement de ceux de la Butte Rouge. Ils entrent en fonctionnement en même temps que le puits Pralon. Le minerai arrivait d'abord par transporteur aérien, puis par une bande transporteuse de 2km à partir de 1958.
Il y avait huit fours, 6 ronds et 2 carrés, chaque four pouvait contenir 600 tonnes de minerai. Chaque mois 45 000 tonnes de minerai calcinés étaient expédiés par wagons. Une galerie de circulation située au niveau du sol, passait sous tous les fours et permettait alors de charger les wagons qui partaient vers la l'usine de Denain et vers la Belgique.
Aujourd'hui, tous les fours ont été démontés et vendus et seul reste la grande carcasse de béton.
C'est une structure massive tout en béton, où l'on voit encore bien l'emplacement es fours et le convoyeur d'arrivée située à l'arrière de l'édifice.
C'est ici que les wagons étaient chargés en minerai.
Gouvix-Urville
A l'origine il y a eu deux concessions différentes : Urville et Gouvix, crées en même temps, en 1896.
Celle d'Urville est exploitée par la Société des Forges et Aciéries de Firminy, puis à la Société nouvelle des Mines d'Urville en 1931 et à la SMS en 1973.
Celle de Gouvix est exploitée par la Société de la Mine de Gouvix en 1919, puis par la Société des Mines de Douaria en 1928, et finalement celle d'Urville en 1931.
Il s'agit des anciens fours de calcination de la mine de Gouvix, hauts de 42m, il reste encore deux fours bien reconnaissables (à droite), notez également en face de l'édifice : l'emplacement d'arrivée du transporteur aérien avec son toit courbé.
Arrêtés en 1968, ils sont restés depuis à l'abandon avant d'être dynamités le 15 Octobre 2015.
Voici l'ancien bureau de la mine de Gouvix. Les anciens bâtiments miniers des compresseurs, ateliers et magasins, se trouvant un peu plus loin sont aujourd'hui réhabilités.
Chaque construction est daté de 1918-1919 au fronton.
Il reste également cette structure, faisant penser à un chevalement mais qui a une forme assez différente. Il se trouvait entre l'aire de stockage du minerai et le départ du transporteur aérien. Cette structure est aussi datée des mêmes dates.
L'accès au gisement s'est fait par puits, et par une entrée en TB sur ce carreau.
May-sur-Orne-Saint André
Le minerai, plus jeune, est issu de l'Ordovicien et suit le synclinal de May-sur-Orne d'Est en Ouest. Les couches d'une puissance comprise entre 2m et 7m contenant 45 à 50% de fer sont divisées en deux :
- Sur le flanc Nord : quasiment à la verticale à 85° sur environ 3,5km
- Sur le flanc Sud : un pendage de 45 à 65° et s'étendant sur 6km et plongeant plus profondément vers le Nord.
La concession est attribuée en 1896 à Mr Chollet Ernet et Samson Georges sur une superficie de 964 Ha. La Société de Mines et Produits Chimiques (SMPC) par amodiation en devient propriétaire en 1905 et le restera jusqu'à la fermeture en 1968.
La SMPC accédait à la mine par une descenderie située au centre de la concession à la Hogue et évacuait le minerai par un travers banc situait au niveau de l'Orne. L'extraction se concentre désormais vers ce secteur. A partir de 1918 une nouvelle descenderie est donc établie de ce côté (Descenderie de l'Orne) et munie de deux skips qui déversent le minerai directement dans des trémies qui peuvent contenir jusqu'à 1200 tonnes. Ils sont ensuite stockés dans un accumulateur en face de l'Orne où ils sont expédiés directement par la voie de Caen à Flers.
Un nouveau puits, le puits Lorguichon, nommé puits Urbain Le Verrier (ULV), en hommage à son inventeur, est fonçé en 1919, il atteint -163m de profondeur. La société rachète ensuite les concessions de Saint André, de Maltot et de Bully en 1926.
Elle produit 21 302 tonnes en 1916, 62 051 tonnes en 1920 et après guerre 650 000 tonnes en 1966.
Après la fermeture, le site sert pour le stockage d'hydrocarbures pour le compte de la société Geostock jusqu'en 1993.
Il s'agit de la gare de chargement avec son poste d'aiguillage.
Deux concasseurs étaient installés ici, le concasseur Nord était alimenté par un transporteur aérien qui amenait le minerai du flanc Nord sorti par le puits de Saint-André.
Le minerai sortant de la descenderie était quand à lui acheminé par transporteur aérien jusqu'au concasseur Sud.
Le minerai qui sortait du puits central était acheminé par bande transporteuse jusqu'aux silos du haut d'une contenance de 1500m³ chacun. Le minerai concassé en quatre granulométries différentes était ensuite stocké dans les 4 silos du bas de 5000m³ chacun. Le minerai partait ensuite par wagons depuis un raccordement ferroviaire au pont qui reliait la gare.
Potigny-Soumont
Le bassin ferrifère de Soumont s'intègre dans le synclinal Sud de Soumont en s'orientant Nord-Ouest vers le Sud-Est, il est caractérisé par un pendage de 30 à 45°, et peut aller jusqu'à 60° dans sa partie Ouest. On a exploitée qu'une seule couche qui varie entre 3m et 6m de puissance dans les zones les plus penchées. La teneur en fer du minerai était de l'ordre de 36 à 40%.
Le bassin de Soumont a été exploité au début du 20ème siècle, par 7 concessions d'Est en Ouest : Cinglais, Barbery, Soumont, Perrières et Estrées, Urville et Gouvix au Nord.
Celles de Urville et Gouvix sont les plus anciennes dans la partie Nord, elles datent de 1896, celle de Barbery à l'Ouest, est la première à avoir été instituée le 16 août 1900 suivie deux ans plus tard, par celle de Soumont-Saint-Quentin, la Société des Mines de Soumont (SMS) est crée.
Plusieurs carreaux miniers sont ouverts d'abord aux Fontaines, à Soumont et au Livet qui est un percement à flanc de coteau.
La SMS procédera au rachat de toutes les concessions : Estrées en 1923, Barbery en 1939, Cinglais, Perrières en 1957 et Urville en 1973. A partir de 1969 les secteurs du Nord (Gouvix et Urville) sont arrêtés, pour des raisons techniques (Pas d'extension possible, vétusté des travaux.)
La mine qui envoie toute sa production à la Société Metallurgique de Normandie (SMN) et dont Soumont représente l'unique client, fait face à la crise de la sidérurgie. Elle décide afin de se maintenir, d'importer son minerai (plus riche) plutôt que de le faire venir de Soumont. La mine est obligée de fermer et l'activité cesse complètement le 28 juillet 1989.
Mine de Soumont
Voici le carreau de Soumont, où se trouvait le chevalement avec accès par descenderie, et une batterie de 16 fours à griller.
Le château d'eau est daté de 1914.
Puits d'Aisy
En 1960 débute le fonçage du puits d'Aisy, il est mis en service en 1970 il s'agit d'une tour d'extraction de 30m de haut, le puits atteint la profondeur de -560m. C'est la seule tour d'extraction du bassin. Tout le minerai est remonté alors par ici et l'utilisation du skip est définitivement arrêtée dans la descenderie.
La recette du puits est semi automatique et permet d'encager/décager deux cages contenant chacune deux étages dont l'extraction atteint 4500t/jour
De chaque côté se trouve une salle des pendus.
Il reste encore une cage dans le puits.
Saint Clair-de-Halouze
L'exploitation minière à Saint-Clair-de-Halouze est divisée en deux concessions, celle de Halouze (1884) et celle de Larchamp (1903). Nous allons étudier celle de Halouze dont il reste comme unique témoin le chevalement métallique du puits 1 bis.
La couche de minerai s'élève entre 5m50 et 7m50 et affleure à son flanc Sud où elle a d'abord été exploitée en minière à ciel ouvert, et ensuite par puits dans le flanc Nord.
C'est la Societé des Acieries de France qui commence l'exploitation en 1905. La mine comporte trois sièges d'exploitation : La Bocagerie (plan incliné), Le puits 1 et le puits 2, tous reliés par voie ferré et dont le puits 1 se trouve au centre.
Le puits 1 bis est fonçé sur le carreau du puits 1 en 1931, il a un diamètre de 4,5m et atteint la profondeur finale de -365m avec 6 accrochages. Le chevalement est installé à la reprise des travaux après la Seconde Guerre Mondiale, en 1949, celui-ci provient d'Allemagne au titre des dommages de la guerre.
Sources des photographies : Le Savoir et le Fer
L'exploitation (concession de Halouze) a compté plusieurs puits :
- Puits 1
- Puits 1 Bis
- Puits 2
- Puits Saint Remy
- Puits de la Bocagerie
Le chevalement est encastré dans le bâtiment de la recette des berlines.
Ancienne galerie creusée dans la carrière de grès d'à côté, qui servira plus tard de dynamitière.
En s'éloignant du carreau et en se dirigeant vers les autres puits, on remarque que les terrains sont complètement bouleversés mais facilement reconnaissable. Les autres puits sont noyés, car ils sont situés plus bas, il y a des étangs qui se sont crées à ces endroits. Plus loin se trouve la poudrière, cela ressemble à une place forte militaire de forme carré, mis à part l'accès par un tunnel voûté, il n'y a rien d'autre.
Fours de la Bocagerie
Ils sont en fonctionnement de 1920 jusqu'à la fermeture de la mine en 1978. Les fours sont munis de soufflage et ventilateurs électriques. On les chargent et on les déchargent de jour, on les soufflent pendant la nuit. Le minerai est ensuite refroidi dans un parc pendant 24h. Au total 10 fours sont construits (1962) de 140 tonnes chacun.
Un tunnel est construit en contrebas des fours, une fois le minerai grillé celui-ci était déversé via des trémies dans ce tunnel et tombait directement dans des wagonnets. Le transport des wagonnets sur voie étroite était assuré par des trolleys électriques jusqu'à la gare du Châtelier. D'ici ils sont chargés dans un accumulateur ou directement dans des wagons en direction des hauts fourneaux d'Isbergues.
Le site n'abrite plus aucun fours et disparaît dans la végétation.
Il s'agit de la station de chargement, une voie de chemin de fer reliait le tunnel de chargement vers cette station, et c'est ici que les wagons étaient remplis avant de partir vers la gare du Châtelier.
Et voici donc la gare de chargement.
Dans la remise, il reste encore une très belle locomotive de l'époque, qui fonctionnerait encore parait-il.
Ce qui est marrant, c'est que les rails utilisés ici proviennent des aciéries de Lorraine, de chez De Wendel et Micheville.
Saint Germain le Vasson
Mine des Fontaines
Il s'agit du premier carreau minier construit dans la commune de Saint-Germain-Le-Vasson. La concession est instituée en 1900 à la Société des Mines de Barbery. Un chevalement est installé à partir de 1903 et deux fours à griller suivront plus tard. Ces fours sont aujourd'hui les plus anciens vestiges de fours de calcination du département du Calvados.
En 1907, la mine est entièrement noyée et abandonnée, elle ne sera reprise qu'à partir de 1912. Malheureusement, avec la Première Guerre Mondiale, la mine est abandonnée, et la Société se concentre alors sur le carreau du Livet.
Mine du Livet
En parallèle avec la mine des Fontaines, le carreau du Livet est ouvert à partir de 1907. Il a l'avantage de pouvoir accéder aux chantiers par une entrée à flanc de coteau. En 1955 le carreau est modernisé, on réalise une descenderie qui atteint -250m, on construit la salle des compresseurs, les douches et la cimentation de la rivière qui évite, entre autre, l'infiltration de l'eau dans les chantiers.
Vers 1975, un descenderie routière est creusée qui permet la descente de gros engins et du personnel jusqu'au niveau 465, au total il y a 3km de piste sur une pente à 20%, et dessert au plus bas les niveaux 560 et 650 en liaison avec le puits d'Aisy
Quatre fours à griller sont également construits, malheureusement disparus aujourd'hui.
L'ancien carreau minier est aujourd'hui devenu un musée tenu par l'association "Mémoire de Fer".
A ce niveau se trouvait la descenderie routière, aujourd'hui noyée, et l'ancienne descenderie par cage pour le personnel.
Il a fallu (à partir de la fermeture) à peu près 6 ans pour que l'ensemble de la mine soit noyée.
Saint-Rémy
La concession est instituée le 28 septembre 1875 par la Société Civile des Mines de Fer de Saint-Remy et s'étend sur toute la commune de Saint-Remy-sur-Orne, mais les travaux n'ont concernés qu'une petite portion d'un kilomètre entre Saint-Remy et La Mousse.
On a exploité le minerai hématisé (53% de fer) en premier (il se trouve à la base) puis le carbonaté (48%), sur une couche représentant 7 à 8m d'épaisseur. Les terrains très plissés et faillés ont donné lieu a des extractions à l'horizontale et en verticale (pendage de 45%) et permis l'exploitation à la fois à ciel ouvert (affleurements) et en souterrain.
Tout le minerai est transporté par les galeries souterraines et ramené par gravité par un travers banc de 500m jusqu'au niveau 0 qui représente l'emplacement du carreau minier. Il est remonté au jour au niveau des anciens fours à griller par un plan incliné à l'aide d'une bande transporteuse. Les deux types de minerais étaient concassés, l'hématisé était directement chargé par wagons, quand le carbonaté filait tout droit au grillage.
Le grillage du carbonaté commence à partir de 1921. La mine ferme en 1968, à cause de l'épuisement du gisement.
Le fer a été exploité d'abord en minière avant la mine.
On peut encore apercevoir l'accumulateur à minerai à gauche, et l'emplacement des anciens fours de calcination à droite (Cf: Troisième photo) le petit bâtiment en forme de "maison" est situé devant la sortie de mine et servait de concasseur (Cf: Quatrième photo), le minerai était ensuite envoyé en haut des fours par une bande transporteuse.
SMN
Il s'agit des derniers vestiges de l'usine de la Société Métallurgique de Normandie (SMN).
Pour rappel l'usine fût construite à partir de 1912 et fonctionna de 1917 jusqu'au 5 Novembre 1993, date de fermeture. En 2013 on a fêté les 20 ans de sa fermeture.
Voici les seuls vestiges du site.
Le but premier d'une tour de refroidissement comme son nom l'indique est de refroidir un liquide chaud, à l'aide d'un courant d'air. L'eau chaude arrive par l'orifice central, et se déverse dans ses grands canaux de distribution, qui vont amener l'eau vers des canaux secondaires. Une fois rempli, l'eau va déborder (parfois celle-ci est pulvérisé directement) et tomber en gouttelettes sur les lattes ou clayettes situées en dessous. Celles-ci permettent de fractionner l'eau et augmente par la même occasion leur temps de séjour dans la tour. Le courant d'air arrivant naturellement d'en bas de la tour par tirage, et remontant vers son sommet va alors refroidir l'eau par évaporation. L'eau refroidie est collectée ensuite dans un bassin en bas de la tour pour être de nouveau envoyée vers l'usine.
Il s'agit de la poche N°50 qui a servi pour la dernière coulée.
Forges de Varenne
Il s'agit d'un ancien site de production de fer datant du 16ème siècle et détenu par le Comte de Flers qui possède également les Forges de Halouze.
Entourée par la Varenne, les forges se composent d'un haut fourneau, de forges d'affinage et d'une fenderie. Le fer extrait alors des mines aux alentours était fondu dans le haut fourneau, puis la fonte était transformée en acier à l'affinerie et enfin l'acier obtenu était travaillé à la fenderie pour en faire des barres, pour les forgerons, cloutiers et maréchaux-ferrants. L'acier était stockait dans un magasin à fer (hall à fer).
A côté du haut fourneau il y a une reconstitution en plus petit du fonctionnement d'un haut fourneau.
Carriere de May-sur-Orne
Etant donné la nature des terrains et ses contraintes plissées, on a également extrait à proximité de la mine, du grès de teinte orangée à rougeâtre dans la carrière du Grand May et du Petit May ayant un pendage à 45°.
Il reste un beau vestige de treuil.