Soyons-Charmes
Soyons clairs, quand nous parlons de Soyons il faut également citer Charmes, qui n'en a pas énormément à vrai dire. Deux concessions ont été ouvertes à Soyons : l'une pour du fer (Concession de Soyons, ouverte le 09 Janvier 1840), l'autre pour de la pyrite (Concession de Soyons et Charmes, ouverte le 28 Avril 1855). Pour cette dernière ces deux villes sont à rapprocher car il s'agit de la même mine.
Le gisement de fer (hématite et limonite) ne sera que très peu exploité, car sa formation en poche est quasi nulle, il en résulte qu'il n'existe pratiquement aucune galerie. En comparaison celui de pyrite sera exploité intensément jusqu'au milieu du 20ème siècle, par la société Pechiney. C'est de ce site que traitent les photos suivantes.
Il ne reste absolument plus rien de visible, le site a été mis en sécurité.
La Voulte-sur-Rhône
Depuis longtemps de fortes suspicions existaient quand à la présence de minerai à proximité de la Voulte. Déjà en 1762 on supposait, à la couleur de la pierre qu'une grande richesse se cachait sous terre. Plusieurs années et analyses d'échantillons plus tard, la première concession est accordée le 08 Juillet 1794 sous le nom de "concession Azemar". En 1809 elle passe sous le joug des Frerejean, industriels lyonnais, qui s'adjoignent de plusieurs actionnaires et fondent la Compagnie des Fonderies et Forges de la Loire et de l'Isère (1823) qui sera modifiée en 1839 sous le nom de Compagnie des Forges et Fonderies de la Loire et de l'Ardèche. Puis fusionnera en 1858 pour devenir la Compagnie des Fonderies et Forges de Terrenoire, la Voulte et Bessèges.
La mine
La couche plonge au Sud-Sud-Est, mais cette assise quoique régulière dans son allure, n'a pas une puissance uniforme; forte près des affleurements, elle s'amincit dans la profondeur et disparaît dans son allongement occidental. La mine de la Voulte se trouve ainsi nettement limitée : au Nord les affleurement, à l'Est une faille puissante qui rejette tout le système bien au dessous du niveau de la vallée du Rhône, au Sud un amincissement et appauvrissement graduel, à l'Ouest enfin l'évanouissement complet de la masse.
On distingue trois couches dans la mine de la Voulte; mais en réalité ce ne sont que les diverses assises d'un même gîte séparé en trois masses par des schistes argilo-calcaires d'une faible épaisseur. La couche moyenne est la plus importante. Sa puissance maximum près des affleurements est de 5 à 6 mètres dont 3 mètres environ de minerai riche. Dans la profondeur elle se réduit à 2 mètres et même 1,4m et le minerai s'est appauvri au point de ne plus renfermer en moyenne que 15 à 20% de fer. La couche inférieure se compose principalement de minerai pauvre; sa puissance est de 2 mètres à 2,5 mètres non loin des affleurements; de 1 mètre à peine dans la profondeur. Enfin la couche supérieure ne donne que du minerai pauvre; sa puissance maximum est de 2,5 mètre; elle s'évanouit dans la profondeur.
On conçoit que l'exploitation de la couche supérieure n'est possible que le long des affleurements et celle de la couche inférieure seulement dans la région supérieure et moyenne. On exploite aujourd'hui par portions égales au volume du minerai riche tenant 50 à 55% et du minerai pauvre rendant 10 à 15%.
La principale espèce de minerai riche est l'oxyde rouge feuilleté. Une seconde variété est le minerai "agathisé" ainsi appelé à cause de son extrême dureté, que l'on doit attribuer à l'union intime de la silice et du fer à l'état de silicate de peroxyde. La troisième variété est le minerai oolithique qui se rencontre particulièrement dans la couche inférieure.
Les minerais pauvres sont de deux espèces auxquelles on a donné les noms de minerais "café" et de minerais "blancs". Les premiers d'une nuance brune sont des schistes tendres, argilo-marneux fortement colorés par du fer oxydé et carbonaté. La seconde variété, d'une nuance blanche tirant sur le gris, est une argile schisteuse durcie par un mélange intime de carbonate de fer uni à une faible proportion de carbonates de chaux et de manganèse.
Il s'agit d'une descenderie réservée au personnel. L'entrée est équipée d'un escalier mais même pas tout en bas, tout est très fortement gazé.
Les forges
La mine qui est acquise en 1812 par les sidérurgistes lyonnais Frèrejean qui fondent en 1823 la Compagnie des Forges Loire et Isère. L'usine est en marche à partir de 1828 avec quatre hauts fourneaux au coke (et non au charbon de bois) puis deux autres seront construits à partir de 1846, le site en comportera au total six (mais il n'en reste que quatre). L'usine atteindra son apogée vers 1870 avant de fermer en 1899 tout comme les mines en 1892.
L'usine se construit à flanc de colline et tire parti de son emplacement où elle s’échelonne en quatre niveaux. Elle a l'avantage d'être très bien desservie car elle est à mi-chemin :
- D'une part, du Rhône en contrebas où arrivait le coke des mines de Rive-de-Gier, les bateaux empruntaient ensuite un canal de 300m jusqu'à un quai de déchargement. Le Rhône servait également pour l'exportation de la fonte vers la Méditerranée.
- D'autre part des mines situées au dessus, à la Boissine, ainsi que la castine qui n'avait qu'à descendre pour arriver à l'usine.
La Voulte devient rapidement un centre stratégique grâce à son activité sidérurgique et minière reliée.
Chaque haut fourneau est construit sur la même base, d'une tour d'une dizaine de mètres de haut de forme trapézoïdale. Il comporte quatre larges ouvertures à sa base que l'on appelle ébraisoirs, le four est chargé par le haut par le gueulard. L'intérieur du four était revêtu de briques réfractaires.
Sur l'un d'eux on peut encore lire une date partiellement effacée, 1824 ?, qui pourrait correspondre à la construction du four.
Voici le second en moins bon état, les tirants n'existent plus.
Enfin voici les vestiges des deux derniers qui sont envahis par la végétation.
Voici une vue sur les deux principaux hauts fourneaux, les mieux conservés. Ils sont imposants !
Ce plan incliné, initialement sur pilotis à été maçonné à partir de 1860. Il servait à monter le coke au plus haut dans l'usine là où se trouvent les accumulateurs à coke et minerai.
Nous voici sur la terrasse supérieure où se trouvent les grilloirs, c'est à dire la préparation du minerai qui permet d'éliminer le soufre.
Saint-Priest-Privas
Les premières recherches minières sont datées de 1837 mais l'ouverture de la première concession ne se fait qu'en 1843. Il y en en aura 4 au total (Veyras, Saint-Priest, Fraysse et le Lac) dont la dernière sera renoncée en 1940.
Le minerai de fer est une lentille intercalée dans les formations sédimentaires de marnes-calcaires de l'âge du Jurassique. Il s'agit d'un minerai d'hématite composé de 40% de fer, le reste est combiné de silice, de soufre et de phosphore. Il existe deux couches mais seulement une (la supérieure) est exploitée. Celle-ci a une puissance de 1,5m à 4m principalement aux affleurement et jusqu'à 7m au coeur de la lentille. La couche présente un pendage de 30° vers le Sud/Sud-Ouest. L'extraction est importante jusqu'à la fin du 19ème siècle, on exploite par chambres et piliers ou par tailles droites remblayées.
Le minerai une fois sorti est expédié principalement aux forges du département à Le Pouzin et plus tard vers les hauts fourneaux de la Voulte.
Il s'agit du chevalement du puits 9. C'est une tour maçonnée en pierres, briques, et basalte de 15m de large sur 10m de hauteur, dont les quatre faces sont percées d'ouvertures à arcs en plein cintre. A l'étage, un peu en retrait se trouvait une construction en pierre qui abritait le treuil d'extraction. Celui-ci fonctionnait à la vapeur qui arrivait depuis une machine située au Nord-Ouest du site.
A la sortie du puits un quai de de déchargement de 80m de long est construit grâce à 11 arches. Les wagonnets pleins circulant au dessus déversaient leurs chargements directement dans des wagons situés en dessous. Ce schéma est le même qu'aux mines de Segré.
Au puits 2 il ne reste que le bâtiment d'extraction.
Saint-Cierge-La-Serre
La mine de Saint-Cierge-la-Serre est une mine de plomb-zinc. La concession de Saint-Cierge-la-Serre est attribuée le 20 Novembre 1888 à Monsieur Hippolyte Radisson. En 1897 c'est la Société Métallurgique et Minière des Cévennes qui l'exploite jusqu'en 1902 puis elle est acquise par la Société des Mines de l'Eyrieux de 1906 à 1909.
Trois filons sont exploités : Alice, Saint Louis et de l'autre côté du ruisseau, celui d'Argentiol. Le filon Alice est celui le plus riche.
Au total de 1888 à 1909 il a été extrait 9068 tonnes de blende à 50% et 161 tonnes de blende à 60%.
Les vestiges qui s'offrent à nous sont les ruines de la laverie.
La laverie a pour but d'enrichir le minerai, c'est à dire de le nettoyer de toutes ses impuretés. Broyer, trier, cribler, décanter sont les opérations principales de séparation de la gangue.
Ces immenses cercles de 7m de diamètre sont les fondations des tables de Linkenbach. Ces tables circulaires et convexes séparent les grains (issus du broyage) par gravité grâce à la force centrifuge. Les dépôts sont ensuite récupérés dans les basins de décantation en amont de la laverie. Les stériles étaient rejetés sur le terril.
C'est parait-il, le plus grand terril d'Ardèche.
Un peu plus haut, les logements des ouvriers font face directement, au bureau de l'ingénieur.
L'accès aux galeries est rapidement inaccessible et inintéressant.
Flaviac
Deux gisements ont été exploités à Flaviac : le premier est une mine de fer. La "concession de Flaviac" est attribuée le 29 Aout 1837 à Monsieur Durand et Mouline aîné. Elle est annulée le 24 Mars 1939. Le minerai est très pauvre, la production n'a été que de 4Kt. Sur le site il ne reste absolument aucun vestige.
Enfin la suivante est une mine poly-métallique faisant partie de la "concession de Chaliac" attribuée le 18 Août 1890 à Monsieur Hippolyte Radisson. Ce sont des mines de plomb, zinc, antimoine, cuivre, argent et autres produits connexes. Elle est renoncée le 03 Février 1934, sa production totale est estimée à 205Kt.
Il ne reste quasiment plus rien de la grande usine, mis à part ces ruines et la grande cheminée.
Les haldes sont toujours un spectacle très contrasté de couleur jaunâtre avec cette terre naturellement très noire.
Prades
Parlons un peu charbon ! Seules six concessions ont été ouvertes dans le département concernant l'exploitation du charbon :
- Doulovy
- Montgros
- Pigère-Mazel
- Sallefermouse
- Jaujac
- Nieigles-Prades
Ce bassin est appelé sous différentes dénominations : Bassin d'Aubenas, Bassin de Lalevade, Bassin de Prades. Il s'étend entre les villes de Lalevade d'Ardèche et Jaujac avec en son centre, le village de Prades. Deux concessions ont été ouvertes : la concession de Prades et Nieigles et la concession de Jaujac (1865). La mine de Champgontier se trouve sur la concession de Prades. Nieigles est une ancienne commune, elle a été supprimée et Lalevade-d'Ardèche ainsi que Pont-de-Labeaume ont été créées. Nieigles se trouve sur la commune actuelle de Pont-Labeaume.
D'abord exploité inégalement par des paysans puis par de riches seigneurs jusqu'à la Révolution, la première véritable concession est ouverte le 01 Novembre 1805 par Monsieur Pierre-Paul-Joseph Bac. L'exploitation est sans cesse déplacée d'abord à Chastagnière, à la Charbonnière puis à la suite d'un incendie et d'une inondation, au puits Central vers 1855 avant d'être remplacé par le puits Armand.
Vers 1872 l'exploitation se transforme en "Compagnie Houillère de Prades et Nieigles" et revoit les dimensions de sa concession (1883). La compagnie exploitera sous différentes dénominations jusqu'en 1930 où celle-ci sera rachetée par un banquier, Monsieur Marze (20 Juin 1931). Seul le secteur du puits Armand sera en activité, via la Société des Mines de Champgontier jusqu'en 1932. L'exploitation sera finalement à nouveau rachetée l'année suivante par Monsieur Monteil qui l'exploitera jusqu'en 1956 puis par ses successeurs, par la Société Nouvelle des Mines de Champgontier. La mine est noyée lors d'une crue du Salindre le 06 Août 1963 et la concession est déclarée inactive en 1965.
Le gisement houiller à la forme d'une cuvette synclinale, il se trouve enchâssé dans les formations de micaschistes et gneiss. Les couches sont irrégulières et presque verticales. Le charbon, de bonne qualité, est un anthracite contenant 10% de matières volatiles.
Quatre faisceaux sont identifiés :
- Le système inférieur comprenant 2 couches très inclinées et pouvant atteindre 27m d'épaisseur.
- Le système de 4 couches peu profondes mais inclinées à 45° de 0,7m à 1,20m d'épaisseur.
- Le système supérieur comprenant 5 couches brisées et irrégulières.
- Le système de 6 couches quasiment inexploitées.
A droite du chevalement se trouvent la forge et la lampisterie.
Il s'agit du puits Armand, foncé entre 1855 et 1857 atteignant d'abord -100m et plus tard -205m en 1874.
Le chevalement est une tour maçonnée datée de 1900 au fronton. Il succède au puits Central.
Jusqu'en 1901 trois puits sont en fonctionnement : le puits Tailhade (jusqu'en 1901), le puits Chalmeton (jusqu'en 1930), le puits Armand (jusqu'en 1930, on exploite alors par des plans inclinés). C'est le puits Chalmeton qui était le plus profond (-230m) le reste des chantiers était accessible par des plans inclinés.
Largentière
Le site est connu depuis le 12ème siècle, mais il sera exploité en deux grandes périodes : entre 1877 et 1885 pour les vieux travaux et entre 1964 et 1982 pour les travaux modernes. On a extrait du plomb, zinc et argent.
A partir de 1952 la Société Minière et Métallurgique de Penarroya entreprend une série de sondages et met en évidence une réserve de minerai suffisante pour l'ouverture d'une mine. 10 ans plus tard une concession est ouverte et les installations de surface sont construites. La mine est ouverte le 22 Octobre 1964. A plein rendement la mine occupe 380 mineurs et extrait 550 000 tonnes de minerai dont 30 000 tonnes de plomb, 8000 tonnes de zinc concentré et 50 000 tonnes d'argent.
Les minéralisations sont contenues dans le Trias inférieur à l'intérieur des couches de grès où on distingue trois niveaux de minéralisations :
- L'horizon supérieur : les couches 1 et 2 dans une puissance de 8m
- L'horizon intermédiaire : la couche 3, mais exploitée qu'a un seul endroit.
- L'horizon inférieur : la couche 5 dans une puissance de 6m. C'est la couche la plus régulière et étendue.
L'exploitation est menée de deux manières : en chambres et piliers en suivant le pendage et en tranches montantes remblayées (méthode employée près des failles où la minéralisation est importante).
La mine a été exploitée en deux grandes périodes :
- Les vieux travaux (concession datant du 08 Janvier 1876 à Hilarion Roux et Emile Thomas Payen)
- Les nouveaux travaux (concession datant du 30 Juillet 1964 à la SMMP)
LG - 18 : Cheminée à sable, CR - 1 : Cheminée Roubreau 1.
La tour est construite en béton armé par l'Entreprise de Génie Civil et Travaux Publics (Lens) elle s'élève à 47,30m et comporte :
- Niveau à 46,00m : Terrasse.
- Niveau à 38,70m : Plancher machine d'extraction.
- Niveau à 35,20m : Plancher supportant les organes liés à la machine d'extraction.
- Niveau à 25,90m
- Niveau à 15,90m
- Niveau de 0 à 15,90m : Deux silos à minerai.
L'extraction se fait par skip de 10t, actionné par une machine GHH (Gutenhoffnungshütte) à moteur de 560Ch entraînant la poulie Koepe quadricâble.
Le premier moteur pour la machine d'extraction a été installé par BBT (Barbier, Benard & Turenne) développant 560Ch avec la même machine en secours. Le câble plat d'équilibre mesure 315m de longueur.
Le puits foncé par Foramines à une section de 2,3 X 3,9M il est profond de -275m. Il est commencé en 1961 et terminé l'année suivante. La même année, 1962, le puits de Chassiers est foncé jusqu'à -170m il sert principalement pour l'aérage
Le bâtiment accolé à la tour servait pour le concassage primaire. Sur le carreau il reste encore le bâtiment du concassage secondaire, la laverie, le grand magasin, les douches et l'infirmerie, les bureaux, le laboratoire (qui sert de logement). Le site est encore presque complet sauf qu'ils sont tous réhabilités aujourd'hui.
La laverie venait de l'ancien site minier de Saint-Sébastien-d'Aigrefeuille, initialement elle traitait 1200t/j, elle fût modernisée au fil des années pour atteindre le rendement de 2150t/j (1971).
Sallefermouse
Sallefermouse fait partie du gisement houiller de Banne il se divise en plusieurs concessions :
- Sallefermouse ou Bois-Commun (concédée le 10 Juillet 1812)
- Pigère-Mazel (concédée le 10 Juillet 1822)
- Montgros (concédée le 06 Octobre 1836)
- Doulovy (concédée le 06 Octobre 1836)
Enfin notons que des mines de fer ont également été ouvertes dans ce secteur : à Banne et Saint-Paul-Le-Jeune :
- Sallefermouse et Montgros
- Avelas
- Rulames
Cette parenthèse fermée, les photos suivantes traitent bien des mines de houille. Elles sont exploitées par la Compagnie Houillères de Banne jusqu'en 1909, puis par la Société Houillère du Nord d'Alais et finalement par les Houillères du Bassin des Cévennes après la nationalisation.
L'exploitation se divise en trois secteurs : le Souterrain, Combelongue et les Cros.
On doit la construction du viaduc à l'ouverture de la ligne de chemin de fer Robiac-Le-Teil en 1876. Inconvénient, les mines de Sallefermouse sont situées sur la rive droite du Doulovy, les wagonnets ne pouvaient pas rejoindre le quai de déchargement près de Saint-Paul-Le-Jeune car il fallait traverser la vallée. La Compagnie décide alors la construction du viaduc actuel, la même année.
Composé de 24 arches dont la plus haute mesure 35m de haut, le viaduc est long de 235m et construit en pierres de taille. Les chemins d'accès jusqu'au viaduc devaient alors avoir le moins de dénivelé possible, auquel cas des plans inclinés avaient été aménagés (voir plus bas).
En contrebas du viaduc, se trouvent encore les vestiges du puits Lavernède (concession du Doulovy) fonçé en 1880 jusqu'à -374m, mais il n'a quasiment rien extrait. L'imposant bâtiment servait de recette au chevalement, alors que la maison en pierre accolée servait pour la machine d'extraction. L'entrée est magnifiquement ouverte par un arc en plein cintre surmonté d'un oeil de boeuf.
Au dessus de la laverie se trouvaient également les bureaux.
Encore bien visible et mis en valeur, ce plan incliné servait à monter et descendre les wagonnets depuis les mines situées au dessus.
Un sentier d'interprétation longe les derniers vestiges miniers.
La mine de fer
Il s'agit d'une ancienne mine de fer d'hématite. Cela ne parait pas évident d'identifier le minerai à première vue, la couleur est plutôt jaunâtre que le rouge habituel. La couche est inclinée de 15% vers l'Est, une galerie principale a été ouverte dans cette direction puis dessert plusieurs départs, que nous avons considérés comme étant des galeries de recherches. Le fond s'avère noyé très rapidement.
Cette mine semble appartenir à un ensemble relativement ancien mais peu développé. Une prospection plus poussée pourrait être intéressante même si les premiers travaux rencontrés semblent vite effondrés ou devenus inaccessibles.
La mine de charbon
Il s'agit d'une minuscule mine de charbon. A vrai dire les travaux sont devenus inaccessibles et seul le bas de l'entrée offre un aperçu intéressant. On peut y voir une veine de charbon au ciel, tout juste à côté il reste quelques vestiges de l'exploitation, avec une plaque tournante et ce qui semble être les fondations d'un treuil permettant de desservir un niveau inférieur, mais aujourd'hui effondré.
La rivière
Il s'agit de la déviation d'une rivière pour son passage en souterrain.
La galerie est creusée au rocher légèrement inclinée, il n'y a absolument rien à noter excepté cette consolidation peu avant la sortie.