Les Houillères de Vendée

Faymoreau

Faymoreau se résume à 131 ans d'activité minière, avec en 1827 la découverte par hasard du charbon à la Blanchardière par Jean Aubineau. Ce sabotier en voulant creuser un puits est tombé sur une veine de charbon. Cette nouvelle fût répandue et quelques mois à peine, deux sociétés se battaient déjà pour obtenir un droit de concession qui fût accordé en 1831.

Le charbon est ensuite découvert en 1835 à Chantonnay et en 1838 à Saint-Laurs grâce à un sondage prometteur.

Le charbon "demi gras" extrait de Faymoreau est de mauvaise qualité, le problème de son transport incite la Société des Mines à l'utiliser directement sur place en installant une verrerie.

Plusieurs concessions s'ouvrent, d'abord la Boufferie, Puyrinsant et Cezais. En 1858 la concession d'Epagne est cédée à la Société des Mines de Faymoreau. La production est stagnante vue la complexité du gisement et la faiblesse des couches, en 1887 la production est de 27 427 tonnes mais s’élèvera à son maximum en 1918 avec 59 538 tonnes.

En 1916 la concession de Saint-Laurs appartenant alors à la Société des Charbonnages du Centre est cédée à La Société Anonyme de Faymoreau. C'est aussi la fermeture du puits du Saint-Laurent la même année, les mineurs vont alors tous travailler à Faymoreau. A ce moment la production est de 50 tonnes par jour.

Quatre puits sont alors en activité : Le puits du Centre, le puits du Couteau, le puits Saint Michel et le puits Bernard

Les Houillères ne sont pas nationalisées et n'entrent donc pas dans un groupe charbonnier. Après l'arrêt de la centrale en 1953, c'est l'arrêt du dernier puits en 1958.

Cinq puits ont été foncés dans ce bassin :

Hôtel des Mines
Hôtel des Mines
Chapelle des mineurs Chapelle des mineurs
Chapelle des mineurs

Notes L'hôtel des mines est érigé en 1918 c'est un beau bâtiment de style Art Déco. Il sert comme réfectoire et salle de spectacle. Un dortoir construit en 1915 servait aussi à accueillir les mineurs célibataires.

La chapelle fût construite en 1875.

Coron de la Basse Terrasse Coron de la Basse Terrasse
Coron de la Basse Terrasse
Coron de la Haute Terrasse
Coron de la Haute Terrasse
Coron du Bas de Soie Coron du Bas de Soie
Coron du Bas de Soie

Notes Ces cités ouvrières sont construites dans les années 1880 et 1910

Verrerie
Verrerie
Centre Minier
Centre Minier
Viaduc de Minette
Viaduc de Minette

Notes Le Centre Minier est érigé dans les anciens dortoirs de la verrerie. La verrerie est crée en 1836 par la Société des Mines pour l'alimentation des fours en charbon.

Centrale électrique Centrale électrique Centrale électrique Centrale électrique
Centrale électrique

Notes Après la construction de magasins et de bureaux sur son siège du Centre, la Compagnie édifie une centrale électrique à proximité du puits. Cette centrale permettra de distribuer 18000 Kw, afin d'alimenter en électricité la mine mais aussi toute la région. La centrale est nationalisée après la Seconde Guerre et intégrée à EDF, elle ferme en 1953. A l'heure actuelle un nouveau site de transformation est encore en activité.

Centrale électrique Centrale électrique Centrale électrique Centrale électrique
Centrale électrique
Tour de refroidissement Tour de refroidissement Tour de refroidissement Tour de refroidissement Tour de refroidissement
Tour de refroidissement

Epagne

La concession d'Epagne est octroyée en 1847 à Monsieur Blot. Le puits est foncé en 1850. Le puits s'enfonce dans le Stéphanien, les couches de charbon sont inclinées vers le Nord et encaissées entre les schistes, ces couches sont peu nombreuses et faibles en puissance. En 1854 c'est la faillite et c'est Monsieur Libert qui reprend les travaux aidé de Monsieur Devillaine. En 1855 aucun produit n'est encore extrait de la mine. En 1860 Monsieur Devillaine devient le concessionnaire de la mine et s'associe a Pierre Henri Bailly, concessionnaire de Faymoreau et entreprend d'approfondir le puits. Afin d'accéder aux veines, des travers bancs sont foncés à -47m, -96m et plus tard à -120m et -199m.

En 1919 le puits est foncé jusqu'à la profondeur de -94m et atteint sa profondeur finale de -206m l'année suivante. Des travers bancs de reconnaissances sont foncés à cette profondeur mais ne donnent rien. En 1924 la mine est de nouveau arrêtée à la suite de l'éloignement de la voie de chemin de fer.

Il faut alors attendre 1947, soit pendant la reconstruction d'après guerre pour que l'on s’intéresse de nouveau au puits. Les besoins en charbon sont importants et il est décidé de dénoyé le puits. Un nouveau chevalement est alors édifié. Il s'agit d'un chevalement en béton armé de 25m de haut qui remplace celui en bois. Il est couplé avec un nouveau bâtiment d'extraction et une nouvelle machine. Un projet de travers bancs d'un kilomètre de long est envisagé afin de rejoindre le Namurien, où il est censé retrouver des couches de charbon semblables à celles de Faymoreau. Mais vu l'incertitude des résultats le projet est annulé.

Par un manque de moyen la Société des Mines de Faymoreau précipite sa fermeture. Il est abandonné en 1950, il n'aura jamais servi.

Puits Saint Michel Puits Saint Michel Puits Saint Michel Puits Saint Michel
Puits Saint Michel
Recette jour Recette jour
Recette jour
Poussards
Poussards
Bâtiments Bâtiments
Bâtiments
Puits d'aérage
Puits d'aérage

Notes Ici se dresse les ruines des anciens bâtiments miniers : lampisterie, magasins, vestiaires et bureau des ingénieurs.

Le bâtiment d'extraction est quand à lui démoli en 2007.

Ce puits d'aérage est ouvert en 1919, il est incliné vers la couche Sud.

Saint Laurs

La concession a compté quatre puits en vingt ans :

Route du puits Bâtiment d'extraction
Bâtiment d'extraction Sainte Claire

Sainte Cécile

Comme seuls vestiges, il reste encore le bâtiment des écuries et les bureaux.

Mine du Fraigne Mine du Fraigne Mine du Fraigne
Mine du Fraigne