Exploitation
Voici la carrière Royale, elle est ouverte en 1760 par le sieur Rocas pour la construction de la colonnade du Louvre. La particularité de cette carrière, sont ses consolidations en arches. Ces consolidations sont construites uniquement dans les galeries d'entrées, là où le banc est faillé et le recouvrement est le plus faible. L'une d'elle est unique en Ile-de-France puisqu'il s'agit d'une double arche en ogive à l'intersection de deux galeries, datant de la deuxième partie du 18ème siècle (1762).
C'est un travail remarquable et encore appréciable aujourd'hui.
Les carriers ont donné des noms de rues pour certaines galeries au fur et à mesure que la carrière s'agrandissait. Certains noms de rues sont d'ailleurs associés à l'époque des carrières, "chemin des Perriers", "le chemin Mac Colla", "la rue des Carrières" mais aussi à certaines rues de Paris (Rue Wagram, Rue de l'Opéra, Rue de la Villette, Rue Saint Denis...).
Concernant les "cachots" associés aux noms de rues, ce sont en fait des dépôts temporaires pour le stockage de blocs.
Les différentes exploitations au fil du temps n'en forment plus qu'une seule grande aujourd'hui, cette jonction de carrière (Cf: Dernière photo) est un tunnel d'une dizaine de mètres taillé dans la masse et relie donc la ville d'Herblay (Val d'Oise) à celle de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), comme indiqué sur la paroi à droite.
Ce nom de Carrière des Anglais, se rapporte directement au nom du dernier exploitant, un anglais, Monsieur "Mac Colla" originaire de Londres.
Ici une belle arche de type roman datée de 1896 accueille le visiteur.
Une sur-abondance de piliers à bras partout.
Il reste plus rarement quelques blocs de différentes tailles ici et là. Observez ce ciel (Cf: dernière photo) qui est couvert de "bosses", que l'on ne retrouve que dans ce secteur.
Champignonnière
Le dernier champignonniste en date est Monsieur Trapletti, qui a arrêté la culture au début des années 2000. On peut retrouver son nom et celui de ses ancêtres un peu partout dans la carrière mais aussi ceux qui lui ont précédé.
Les bassins
A cause de nombreuses infiltrations d'eaux, les carriers ont creuser des rigoles afin d'évacuer l'eau vers ces bassins appelés d'ailleurs "bains de pieds des carriers". Après l'exploitation ces bassins ont surtout servi aux champignonnistes.
Les fontis / consolidations
Les fontis sont impressionnants par leurs tailles.
Près des entrées, c'est ici que la roche est la plus fissurée et s'abime le plus vite.
Certains secteurs ont notamment été consolidés ou complètement injectés par prudence. On peut voir deux styles de consolidations sur cette première photo en plus du pilier résiduel au centre : Le pilier en béton, à gauche et l'injection en polystyrène, à droite
Ces consolidations interviennent pour soutenir le ciel et surtout pour sécuriser les habitations en extérieur ou les routes comme sur cette avant dernière photo.
Dans cette partie on a l'impression que tout ne tient plus que par miracle, le ciel est largement fissuré, les piliers à bras sont pliés, et les infiltrations d'eaux finissent de faire éclater la roche.
Curiosités
Il y a malgré tout quelques dessins intéressants si on cherche bien.