“ Les carrières d'Herblay ”
Les carrières d'Herblay et de Conflans-Sainte-Honorine ont été exploitées dés le 17ème siècle d'abord à ciel ouvert puis surtout en souterrain vers le 18ème siècle pour extraire le calcaire et plus particulièrement le "Banc Royal". "C'est un calcaire à texture homogène et possédant l'avantage de présenter des hauteurs d'assise importantes. C'est une pierre ferme, sans coquilles. Le meilleur banc royal s'extrayait des carrières de Conflans-Sainte-Honorine."
Ces carrières ne sont pas très profondes mais s'étendent tout en longueur en suivant la Seine sur plusieurs kilomètres. Les archives mentionnent ces carrières sous la dénomination générale : "les carrières de la côte de Gaillon" et plus spécifiquement : "la carrière Impériale", "la carrière de la ville de Paris", "la carrière Royale" qui désignent toutes la même carrière. Et enfin beaucoup plus tard la carrière dite "des Anglais". En 1844 on dénombre sept carrières souterraines de pierre à bâtir employant quarante ouvriers et six à ciel ouvert comptant aussi quarante ouvriers. En 1861, trente-sept carrières sont déclarées.

Le banc royal est une pierre résistante et Paris en a fortement besoin à cette époque, elle servira à l'édification du Palais Bourbon, la Fontaine de la rue de Grenelle-Saint-Germain, du Pantheon, de l'Hotel de Ville, l'Hotel de la Monnaie ou de la Bourse mais aussi de la façade de l'église Saint-Louis à Versailles, et plus tard, à la réfection de la tour Saint Jacques.
Les carriers ont donc extrait la pierre au maximum, ce qui a forcé à consolider les vides, car le ciel devenait trop souvent instable. On retrouve un grand nombre de piliers à bras dispersés dans toute la carrière, parfois en surnombre on parlera alors de "forêt de piliers", le reste des vides est plus souvent remblayé par hagues et bourrages, technique fortement utilisé à cette époque.
Les champignonnistes s'installent quand à eux au 19ème siècle jusqu'à la fin du 20ème siècle, il reste encore la présence de plusieurs styles de culture, de tableaux gravés dans la roche et du matériel des derniers occupants.
Pour s'orienter dans ces grands vides on baptisa les galeries par des noms de rue/avenue/passage/jonction pour les galeries principales et leurs connexions. Écrites à la sanguine elles rappellent un peu celles employés par l'IGC. Ces inscriptions ce sont par la suite généraliser dans tout le reste des carrières.
Lectures et Recommendations :

Une partie des carrières d'Herblay sont ouvertes à la visite depuis 2003 d'Avril à Octobre et également chaque année pour les journées du Patrimoine, renseignez-vous au près de la mairie pour plus d'informations.
Si le sujet vous intéresse, un ouvrage, "Les Trous de mémoire d'Herblay" est disponible, il retrace l'histoire de ses carrières et consacre également, une large partie sur l'exploitation et l'extraction de la pierre.
Sources :
- Base Mérimée
- Les ouvrages de génie civil: Les Ouvrages d'Art Anciens
- Guide du voyageur sur les bateaux à vapeur de Paris au Havre