Voilà donc le fameux système ferroviaire, les wagons sont poussés à la main, et suivent un cheminement au sol, les demi tours et autres changement de direction se font grâce à des parties où les rails s'élargissent et où le wagonnet peut donc se tourner librement (Cf: Aiguillage)
Il y avait différents wagons, certains en bois, d'autres en fer pour transporter à chaud les additifs à mélanger.
Grâce a ce réseau on pouvait donc passer des bassins des piles hollandaises, aux réserves d'additifs (dans le même bâtiment) ou bien venir des réserves de cellulose par le biais des interconnexions
Architectures de travail
Voila ce que l'on appelle interconnexion, des couloirs reliant un bâtiment à un autre tout en restant à la même hauteur
Les verrières, sont nombreuses sur le site, pas toute en bon état mais elles font partie du style architectural de l'époque, et permettaient de faire rentrer la lumière dans de grands édifices
Élevé sur deux niveaux, les pièces détachées, sont toutes répertoriées par leur référence (code barre) et par des post-it de couleurs, classé par taille et type de pièces. Il devait y avoir ici tout le nécessaire pour réparer une machine défectueuse, et cela rapidement.
Juste en face, les archives et divers documents, des contrats, des factures, des demandes de propositions le tout en mauvais état délabrée par la pluie
Les Modèles
Au fil des années l'usine s'est considérablement développée, avec l'ajout de nouveaux bâtiments de productions, ce qui signifiait une main d'oeuvre plus importante. L'entreprise, comme à son image d'auto-suffisance, construisit donc hors de ses remparts, pour accueillir et satisfaire ses ouvriers. En regardant de vieux plans on y voit figurer une école, une crèche, une église, et tout une cité ouvrière : rien que ca ! Une façon de fidéliser un peu plus son personnel.
La papeterie compte de nombreuses machines, et outre le fait d'avoir comme on l'a vu un stock importants de pièces détachées, il fallait à un moment ou un autre se réapprovisionner. Pas de problèmes ! C'est ici qu'interviennent les modèles. Comme son nom l'indique, ils servaient à (re)faire de nouvelles pièces, à partir de pièces déjà existantes en bois voire en acier. Aux Tarterets se trouvait donc un atelier de forgerons et de menuisiers qui construisaient ces pièces.
On remarquera que souvent ils sont peints cela pour deux choses, d'une pour égayer l'entreprise et favoriser un climat de travail souvent pénible pour l'ouvrier, mais surtout car l'usine accueillait ses clients et futurs, cela dans le but de leur transmettre une conception peut être plus sûre et bienveillante de son auto-fonctionnement.
La machine 9
La salle la plus impressionnante du site incontestablement, également le bâtiment le plus "moderne" (1961), c'était la machine à papier, on y sortait des rouleaux de papier.
Les Cicatrices de Darblay
Des détails, des couleurs, des formes, et beaucoup de rouille, comme il y en avait beaucoup.
La Démolition
Comme je l'ai dit plus haut, Darblay se meurt aux sons des pelleteuses, détruisant bâtiments vieux de plusieurs années en a peine quelques minutes...
La Maison du Directeur
La Maison du Directeur est construite par Paul Emile Friesé (de même que les bâtiments du port, et d'autres sur le site principal. Mais il est plus connu pour avoir construit la tour silo des Grands Moulins de Corbeil.) Elle se situait juste derrière la grande entrée du site, aujourd'hui elle parait à l'écart, vu que tout le quartier a changé. A l'intérieur, ce sont de grandes pièces, principalement constitué de boiseries (portes, plancher, lambris...), auquel s'articule au centre un escalier qui élève l'édifice sur trois étages.
Aujourd'hui, le bâtiment est complètement vide, mais surtout saccagé par des squatteurs (qui a dit roumains ?) qui occupe (déjà) la maison d'à côté, résultat c'est une vraie décharge à l'intérieur, on a tout volé, même le plancher ! Il serait urgent d'entamer les travaux, également de ce côté-ci, avant que la Maison ne soit définitivement en voie de s'effondrer.
Le Port Darblay
Avec la production qui augmente et le besoin de nouvelles matières premières, la Seine apparaît comme le moyen de transport idéal. Le Port Darblay servait notamment à cela, une petite structure situé sur les quais de Seine, permettait de débarquait les marchandises, les bateaux à quais pouvaient en échange récupérer le papier prêt à être livrer. De plus on pompait l'eau de la Seine ici que l'on envoyait directement à la papeterie (Car l'Essonne ne suffisait pas) ce qui donne une idée de la quantité d'eau nécessaire à la papeterie pour fonctionner.
Le Tunnel ferroviaire
Le tunnel servait donc à faire la liaison entre le port et la papeterie, on compte à peu près 700m de tunnel souterrain, qui partait à flanc de colline. Le tunnel est à voie unique. Il reste encore les marques des rails traversant la route au niveau du Port. Il débouche de l'autre côté sur le site de la papeterie et par un un raccordement rejoignait le réseau de la voie ferré "classique". Encore une fois on voit tout le succès de l'entreprise à maîtriser ses propres infrastructures. C'est aussi par là que passait les gros tuyaux qui alimentaient la papeterie en eau.