Bergwerksdirektion Saarberg
Voici l'ancien siège social de la direction des mines de la Sarre situé à Sarrebruck.
Le bâtiment est construit entre 1877 et 1880 selon les plans des architectes Martin Gropius et Heino Schmieden dans un style néo-Renaissance rappelant la Renaissance Florentine. La société a changé d'appellation en fonction des pays qui ont dirigé cette région :
- Königlich Preußische Bergwerksdirektion Saarbrücken (1880-1919)
- Mines Domaniales Françaises de la Sarre (1920-1935)
- Saargruben AG (1935-1945)
- Saar Mining Mission (1945-1947)
- Régie des Mines de la Sarre (1947-1956)
- Saarbergwerk AG (1957-1997)
- RAG (1997-2006)
Aujourd'hui le bâtiment sert de centre commercial.
Le bâtiment arbore sur chaque aile des boucliers en pierre sur lesquels sont inscrits les noms de mines de la Sarre, en dessous sont représentés des médaillons de pierres montrant des portraits de personnalités importantes de l'industrie minière (Heinrich Backing, Ernst Heinrich von Dechen, Otto Ludwig Krug von Nidda, Leopold Sello). Enfin, entre les deux et sur la façade principale se trouvent au total six personnages sculptés évoquant différentes professions minières (un mineur et un fondeur en devanture, un piocheur, un contremaitre, un directeur, un tailleur)
En devanture se trouve les armoiries : de l'empire allemand, du royaume de Prusse, de la ville de St. Johann an der Saar, de la ville de Sarrebruck.
Au centre, à la clé de voute, se trouve une lampe de mine entouré de l'emblème minier de feuilles de chênes, surélevé par la couronne prussienne.
Au milieu du balcon on peut toujours lire le Glück Auf !
Enfin tout en haut se trouve les armoiries de grandes familles : le duché de Lorraine, de la principauté de Nassau-Sarrebruck, de la Seigneurerie de la Leyen et celle de Kerpen.
Grube Camphausen
Année : 1871 - 1990
La mine Camphausen tire son nom du Ministre des Finances de Prusse Otto Von Camphausen (1812-1896). Le puits 4 est une tour dite "tour marteau", elle est construite en 1908 en béton armé (une première) pour une hauteur de 40 mètres. Le puits 2 quand à lui s'élève à 43 mètres. Fin des années 1980, Camphausen fusionne avec Reden puis avec Gottelborn en 1995.
Bergwerk Saar
La mine de la Sarre est une ancienne fosse appelée "Fosse Ensdorf".
C'est la dernière mine en activité dans le bassin minier de la Sarre (2012), après les secousses de février 2008 et l'instabilité des terrains, il a été décidé la fin du financement de la mine pour juin 2012. En 2008 il y a encore 2870 ouvriers et une production d'un million de tonnes de charbon par an.
En plus des puits que nous allons voir, la mine disposait également :
- Le puits Elm (1936-1990) aujourd'hui démoli
- Le tunnel Barbara, long de 3,5 kilomètres servant de transport du charbon par bande transporteuse (15 000 tonnes par jour)
Puits Duhamel
Son nom provient de Jean-Baptiste Guillot-Duhamel (1767-1847) il a été le premier a créer un atlas de tous les puits de mines, il était plus connu comme le directeur de l'école des mines de Geislautern. Le puits Duhamel date de 1913.
C'est le puits principal d'où est sorti le charbon, le lavoir est sur sa gauche. Le charbon alimente en partie la centrale thermique d'Ensdorf à proximité.
Voici des photos datant de 2010/2011. Initialement vert, le chevalement s'habille en gris désormais.
Le chevalement mesure 36,95m à l'axe des molettes, le premier chevalement est construit en 1917 par la fime Firma Meguin Dillingen, il est modifié en 1936 par l'actuel construit par la Firma Seibert Saarbrücken. Il permet de supporter 4 cages, deux pour le personnel à 4 étages de 65 personnes et deux autres comme skip.
Le puits a un diamètre de 6,5m, il est profond de -868m et dessert le 16ème niveau.
Après l'arrêt complet d'extraction du charbon, le site est presque intégralement remodelé, le lavoir est détruit, il ne reste plus que le chevalement, le bâtiment d'extraction, et le bâtiment des machines pour l'entretien qui sert aujourd'hui de hall d'information sur les mines. La montée au terril, provenant d'une usine japonaise est enlevée, le terril arbore désormais depuis 2016, le Saarpolygon, un monument dédié à la mine, à 150m d'altitute. Le terril d'Ensdorf est le terril le plus haut de la Sarre.
L'ancien bureau central de la mine date de l'époque française (1924), il est aujourd'hui enclavé par les bureaux modernes de la RAG des années 1970. Il tranche avec l'architecture allemande, plus "colossale". A l'intérieur le site semble figé dans les années 1980.
La machine est construite par la firme Dinglerwerke AG Zweibrucken, elle date de 1936 et développe 4780 chevaux. La machine ne marchait plus à la vapeur depuis longtemps mais par air comprimé dont l'installation se situe en dessous de la machine.
La machine est construite par le même constructeur, c'est la plus ancienne des deux et la plus ancienne du bassin de la Sarre encore visible, elle date de 1918 et développe presque 3000 chevaux.
Puits Nord
Le fonçage du puits est inauguré le 22 novembre 1981, il sera terminé six ans plus tard en 1987. Il sert uniquement pour le personnel et matériel, son diamètre est de 7,5m, sa hauteur est de 48 mètres et pèse près de 800 tonnes ! C'est le chevalement le plus lourd jamais construit dans l'exploitation minière. Il comprend 2 cages à 4 étages pouvant contenir 40 personnes chacune et permet donc une rotation d'effectifs de 160 personnes en une descente ! La descente s'effectue à 12 mètres/s pour le matériel et 8 mètres/s pour le personnel à l'aide de 12 molettes (2X6 câbles). La machine d'extraction développe 5700 chevaux, c'est la plus puissante jamais construite.
Le puits descend à -1750 mètres (il a été le puits le plus profond d'Europe, à ce moment là) et dessert le 24ème niveau (-1712m) à partir de 1997. Actuellement c'est le puits 371, qui atteint -1800 mètres de profondeur, ouvert en 1988 par la société Allemande SAG/SDAG Wismut (Extraction d'uranium)
Le puits était encore accessible jusqu'en 2020, il a depuis été comblé.
Les dernières photos montrent les molettes quand les câbles étaient encore positionnés, on y voit bien les six câbles d'extraction.
Sur le parking, les lumières de signalisation rappellent ceux de la mine !
Voici la salle des pendus blanche...
...Et la salle des pendus noire
Puits Ney
Le puits Ney ou puits "Est" est un puits de ventilation, il atteint la profondeur de -651m, le puits date de 1867 et le chevalement de 1924. Son nom est tiré du maréchal français Michel Ney. Ce puits a tout de même servi comme puits de production, il abrite encore, la machine d'extraction (Ateliers de Jeumont, 1927), son moteur à piston (Ehrhardt & Sehme, 1923) et compresseurs (AEG, 1937)
Puits Primsmulde
Ce puits ne disposait pas de chevalement mais seulement d'un faux carré avec une machine déportée. Depuis la machine a été déplacée à Reden. Ce puits ne servait qu'à l'aérage c'est pourquoi il est entièrement sassé. L'ensemble dispose d'une structure particulière avec un toit en tôle arrondi. La partie ventilation est toujours sous l'eau.
Puits Sud
Ce puits sert uniquement comme puits d'aérage. Il est foncé en 1984 et mis en service en 1986.
Il est équipé aujourd'hui d'une station de captage du grisou.
Grube Göttelborn
Année : 1887 - 2000
Göttelborn a été une des mines les plus importantes dans la région de la Sarre. On retrouve des traces d'exploitations du charbon dés 1446, mais la mine date réellement de 1887.
En 1920, le puits 2 est foncé, c'est un chevalement "classique" en poutrelles, en 1924-25 un nouveau puits, le 3 est foncé, c'est un petit chevalement, par rapport au puits 2 mais il est plus esthétique architecturalement (il ressemble à Simon 1) ce qui lui vaudra d'ailleurs d'être classé. Le puits 4 est foncé dés 1990 pour être opérationnel en 1995, c'est véritablement un géant de 90 mètres de haut (les molettes culminent à 74m), ultra-moderne, qui permet la descente de 93 mineurs à 43 km/h et 65 km/h pour le matériel ! La compagnie avait voulu construire le puits le plus performant, un investissement "pour l'avenir" de 200 millions d'euros tout de même. Toujours en 1995 Göttelborn fusionne avec Reden et Camphausen pour devenir la mine de "l'Est", tout est centralisé ici : descente du personnel et traitement du charbon. Il ne reste alors plus que 3 mines en activité : Göttelborn-Reden, Bergwerk-Saar et Warndt-Luisenthal.
Avec la réduction des subventions publiques à l'extraction minière, et malgré des ressources suffisantes estimées à 220 millions de tonnes il est décidé dés 1997 de la fermeture de la mine, et en l'an 2000 c'est la fin. Le puits 4 n'aura donc fonctionné que 5 ans, c'est très peu, et pas assez rentable pour un tel investissement, on a ainsi vue en Göttelborn un échec en matière de politique charbonnière. Aujourd'hui le site n'a pas changé et on se base sur sa valorisation pour casser cette image d'echec.
Au centre, ce portail est l'entrée de l'ancien bâtiment de direction de la mine, il est surmonté par l'emblème minier avec une variante, un aigle est apposé, ailes grandes ouvertes, symbole de fierté, de puissance et de prospérité.
Le puits 2 est haut de 23,62m avec un diamètre de 5,10m.
Le puits 3 est haut de 13,45m et un diamètre de 6m.
Puits 2
Puits 3
Lavoir puits 2-3
Au niveau de la recette des puits 2 et 3 il y a un petit lavoir, déjà bien équipé avec bacs à pistonnage et Drew-Boy.
Puits 4
Le puits 4 est le dernier puits construit dans la Sarre, il descend à -1160 mètres, son diamètre est de 9m, il est également le plus haut dans la Sarre et en Europe. Il permet la remontée de 1000 tonnes par heure à l'aide de huit molettes ! Le puits est cependant placé à l'endroit le plus haut par rapport à tous les autres puits, à 365m (par rapport au niveau de la mer)
Depuis la fermeture, un bouchon de 70 mètres de béton obstrue le puits.
Le système de flottation est un procédé qui consiste à séparer la partie pauvre qui doit couler et de récupérer la partie riche du minerai en le faisant flotter. Pour cela on le plonge dans des cellules remplis de magnétite, et par différence de densité l'opération s'effectue naturellement.
Le lavoir est très "propre" on voit bien qu'il n'a pas été en activité très longtemps.
Puits Holz
Le puits Holz ou puits Est, sert comme puits d'aérage et de matériel pour la mine de Göttelborn, son chevalement date des années 1939-1940, les bâtiment miniers sont les plus anciens et dateraient de 1912-1913.
Puits Lummerschied
Grube Dilsburg
Année : 1844 - 1931
Le chevalement actuel construit dans les années 1970 remplace un précédent chevalement datant du début du siècle. En 1927 on extrait 214 000 tonnes de charbon, avec 1400 mineurs. La mine ferme "temporairement" le 26 juin 1931 suite à la crise économique mondiale, elle ne sera ré-ouverte qu'en 1966 par Gottelborn.
Sur la dernière photo on peut voir le chevalement de la mine Dilsburg au premier plan et tout au fond à gauche du château d'eau, le chevalement Holz (en tout petit).
Grube Luisenthal
Année : 1899 (13 fevrier 1899) - 1994
La mine fût ouverte en 1899 avec le fonçage du premier puits, elle est en réalité une extension de la mine Gerhard. En 1903 le puits atteint déjà -666 mètres, la production débute réellement qu'à partir de 1906. Les puits sont baptisé "Richard" en hommage à Richard Althans, mineur devenu directeur des mines en 1899 jusqu'en 1904.
En 1914, la mine subit un incendie et fut inondée jusqu'en 1922. L'extraction ne reprendra qu'à partir de 1925.
Le 7 février 1962 une explosion de grisou fait 299 victimes et 73 blessés, cela représente la plus importante catastrophe minière de la Sarre. Devant le carreau minier un mémorial est crée, une statue de sept mètres de haut représentant Sainte-Barbe est installée ainsi que 299 pierres creuses représentant chaque victime. En 1967 Luisenthal est relié à Camphausen par le tunnel Ludwig Stollen long de 5595m et d'une différence de 70m de hauteur ! La mine approvisionne directement la cokerie de Fürstenhausen à Volklingen par l'intermédiaire d'un convoyeur à bande passant sous la Sarre. Luisenthal fusionne finalement avec la mine Warndt en 1992 avec le percement d'un tunnel de 3200m. L'extraction du charbon sur le site s'arrête définitivement le 23 aout 1994, le puits ne sert plus que pour le personnel et le matériel.
Pendant l'administration française, les puits sont renommées les puits Davy, d'après l'ingénieur minier anglais qui donna son nom à sa lampe de sureté.
Les puits Richard 1 et 2 sont toujours ouverts pour le captage grisou.
Luisenthal
Puits Richard 1 (Anciennement Luisenthal 1) est foncé en 1899, le chevalement a été construit en 1962 initialement pour la mine Koenig et déplacé à Luisenthal en 1970. Il est d'une hauteur de 30 mètres. Le puits atteint une profondeur de -884 mètres.
Puits Richard 2 (Anciennement Luisenthal 2) est foncé en 1938-42, le chevalement est construit en 1952 , il est d'une hauteur de 26 mètres, le puits atteint la profondeur de -1112 mètres.
Puits 1
Le puits 1 est équipé d'une seule machine d'extraction, contrairement au puits 2 qui en a deux (deux compartiments). Les deux puits ont la particularité, comme au puits Duhamel, d'être des machines d'extraction à poulie à tambour cylindrique à câbles ronds. Ici elles ont été modifiées par la suite pour s'adapter à la poulie Koepe (un seul câble).
Machine d'extraction AEG équipé d'un réducteur à engrenages Citroën de la Société des Engrenages Citroën !
Puits 2
Les deux machines sont identiques et proviennent des ateliers Alsthom Belfort, l'une installée en 1953 (Ouest) et l'autre en 1959 (Est). L'extraction horaire est de 455 tonnes à la profondeur de -666m. La charge utile est de 11 tonnes de charbon et une vitesse maximale de 18m/s. L'équipement électrique est de type Léonard comprenant un convertisseur asynchrone (10 000V-50Hz) et un moteur a attaque directe (4250/8500Ch à 43 t/min).
Les deux bâtiments d'extraction communiquent et ont un hall commun en rez de chaussée. Il y a un moteur de réserve encore présent pour l'une des deux machines.
Puits Alsbach
En 1954 le puits Alsbach est fonçé, c'est un puits de ventilation pour la mine Luisenthal il est profond de -888 mètres et construit par la société Arnoth et Backer (Saarbrucken).
Puits Delbruck
Le puits Delbruck 1 est construit comme puits de ventilation en rive gauche de la Sarre, pour la mine Luisenthal (1899), elle tire son nom d'un ministre : Rudolf von Delbrück. Ce chevalement a été démoli en 1991.
En 1905 un nouveau puits, Delbruck 2 est foncé, le chevalement est construit trois ans plus tard par la société Charron (Metz). Il est renforcé en 1938-39 par la société Seibert (Saarbrucken), sa hauteur atteint 34 mètres et sa profondeur -762 mètres.
Ses puits appelés à l'origine Klarenthal sont renommés Delbrück à partir de 1907. Pendant l'administration française, les puits sont de nouveau renommées les puits Beaunier (de 1920-1935), d'après l'ingénieur de Napoléon, Louis Antoine Beaunier.
Après l'arrêt de la mine, une station de captage grisou est installée sur le site.
Ce nouveau ventilateur plus moderne a remplacé les deux anciens.
Puits Viktoria
Son nom vient de Victoria Adelaide Mary Louisa von Sachsen-Coburg und Gotha (Saxe-Cobourg et Gotha) née princesse royale de Grande-Bretagne et d'Irlande (1840-1901)
Viktoria I est foncé en 1866, Viktoria II en 1881 c'est celui-ci qui est encore debout aujourd'hui et enfin Viktoria III sera foncé en 1902. Son chevalement actuel est construit en 1943 par la société Seibert (Saarbrucken), sa hauteur est de 37 mètres et atteint la profondeur de -713 mètres. La mine ferme en 1963.
Viktoria 3 fût foncé en 1902.
Ce bâtiment était l'ancienne salle des machines de Viktoria 3, il date de 1904. Un long tunnel de 1248 mètres partant de Viktoria 3 rejoignait Viktoria 1/2, où se trouvait le lavoir.
Puits Erkershohe
Ce puits a été foncé à partir de 1872, il s'agit du Puits Erkershohe 2 appartenant à la mine Maybach, c'est le seul chevalement restant sur les quatre. C'est le puits principal d'extraction en 1930, en 1964 la mine Maybach fusionne avec la mine Reden.
Le chevalement date des années 1950, le bâtiment des machines de 1960, avec la fusion avec la mine Reden, le puits sert de puits de ventilation, des ventilateurs sont installés à l'extérieur à cette époque. Sur le site se trouve également l'ancien bâtiment des machines du puits 1.
Grube Reden
Année : 1848 - 1995
La mine Reden a été une des mines les plus importantes dans la région de la Sarre. Son nom vient d'un Ministre Prusse Friedrich Wilhelm von Reden (1752-1815)
En 1914 les cinq puits sont foncés. Après la Première Guerre Mondiale, la mine est reprise par les français dans la société "Mines Domaniales Françaises du Bassin de la Sarre", le nombre de travailleurs augmentent, c'est aussi la mécanisation des chantiers, elle est finalement reprise en 1935 par le Reich Allemand.
Il y a 8200 mineurs en 1955 et plus que 2936 en 1985. En 1995 Camphausen (déjà fermé, qui ne sert que de puits auxiliaire) et Reden sont intégrés à la nouvelle mine de l'est : Gottelborn.
Des travaux (2010) sont actuellement en cours afin de rénover les bâtiments et chevalements.
Reden
En 1937 Fritz Koelle fût mandaté par la direction des mines de Sarrebruck pour réaliser une sculpture pour le bâtiment de la mine Reden. Cette sculpture de trois mètres de haut représente un mineur portant sa lampe à la ceinture, elle est baptisée "Redener Hannes" par la population et se dresse devant le portail d'entrée de la mine.
Il y a eu deux accidents majeurs : le 20 octobre 1864 et surtout le 28 janvier 1907, qui tua 150 mineurs, il existe deux mémoriaux de ces catastrophes à proximité de la mine.
Etant donné que les puits sont toujours ouverts afin de contrôler l'exhaure, l'eau remontée de la mine sert à la géothermie de l'ensemble des bâtiments et alimente un jardin aquatique. Tous les bassins sont reliés entre eux afin d'économiser la consommation d'énergie et d'optimiser le refroidissement (ventilation) toujours active.
Ce ventilateur est toujours en marche, il permet la visite des chantiers du fond pour la maintenance des pompes.
Il ne reste plus qu'une seule machine d'extraction sur les deux d'origine. Le puits est malgré tout toujours équipé avec un treuil de secours dans le bâtiment d'à côté.
Schachtanlage Gegenort
Année : 1883 - 1993
Ce chevalement fait partie de la mine de Reden, il a servi pour le personnel et le matériel jusqu'en 1993. Il s'élevait auparavant sur le puits 3 de la Fosse Frankenholz jusqu'en 1959 avant d'être déplacé à Gegenort en 1960. Originellement il est construit en 1900 par la société Seibert (Saarbrucken).
Sa profondeur était de -858 mètres, c'est le troisième chevalement le plus ancien de la région.
La ville a acquis le site pour un prix symbolique, aujourd'hui c'est devenu un centre culturel. Un grand merci aux propriétaires qui nous ont accueillis et permis de faire ses photos.
Grube Itzenplitz
Année : 1856 - 1990
La mine de Itzenplitz tire son nom d'un Ministre Prusse Graf Heinrich August von Itzenplitz (1799-1883). En 1958 elle fait partie de la mine de Reden.
Le puits 3 est le plus ancien chevalement de la Sarre, il date de 1886, construit par la société Eduard Böcking. Les deux puits sont équipés d'une poulie Koepe.
La poulie provient des ateliers Dinglerwerke Aktiengesellschaft Zweibrücken, elle est mise en mouvement par un moteur AEG et d'un réducteur provenant des Etablissements Robert Messian à Cambrai.
L'ensemble de la machine d'extraction est fabriquée et propulsée par Siemens/SSW (Siemens Schuckert Werke).
Grube Heinitz
La mine Heinitz a été en activité de 1851 à 1962, date à laquelle elle a été rattachée à celle de Reden. Elle porte le nom en hommage au ministre d'Etat prussien, Friedrich Anton Von Heynitz. Les premières exploitations du charbon remonte à 1847 avec l'attaque du tunnel. Un premier puits est fonçé, puis un second à partir de 1852. Au total la mine comptera 4 puits et 3 autres sur la fosse Dechen, au début du 20ème siècle elle est la plus importante mine avec une production d'un million de tonnes de charbon.
Ce bâtiment servait à la production d'énergie à l'aide de machines soufflantes à gaz à partir de coke produit directement depuis la cokerie de la mine. Ces bâtiments de type Art Nouveau datent de 1904.
Grube Konig
Année : 1821 - 1968 (31 Mars 1968)
La mine doit son nom au roi de prusse Konig Friedrich Wilhelm III (1770-1840) qu'il a visité en 1821. En allemand "Konig" veut dire Roi. En 1967 il y a encore 1889 mineurs et la production annuelle est de 1 151 075 tonnes de charbon. En 1968 la mine est rattachée à Reden.
Il s'agit du puits Wilhelm I, le charbon extrait servait à alimenter les forges de Neunkirchen.
Tour Hindenburg
Grube Warndt
La tour d'extraction de la mine Warndt est construite en 1963 par Philip Holzmann son fonçage ayant commencé en 1958. Elle est haute de 70 mètres et équipée de skips, le puits lui descend à -1161 mètres. Les estimations montrent qu'à cet endroit les réserves sont de 300 millions de tonnes de charbon, et principalement du charbon à coke.
Un tunnel est creusé et relie le puits Saint Charles 4, puis un second tunnel relie la fosse Ludweiler.
En 1992 la mine Warndt fusionne avec la mine Luisenthal, pour former la mine Warndt/Luisenthal jusqu'en 2005. En 1998 un tunnel est effectué entre la France et l'Allemagne, de 2500m pour évacuer les schistes de la mine de Warndt-Luisenthal vers la carrière de Freyming. En 2006 le puits Warndt à été remblayé, depuis le site est en cours de démolition, le lavoir (la partie rouge rattaché en bas de la tour) à aujourd'hui disparu, la machine a été enlevée, le site est devenu une zone industrielle et accueille entre autre une production par panneaux solaires et un site de recyclage.
Puits Merlebach Nord
Puits de Merlebach Nord appartenant aux HBL, foncés à partir de 1948, il atteint la profondeur maximale de -1069 mètres avec un diamètre de 6.55m. Le chevalement est construit en 1949, par Barbier Bernard Turenne (Paris) il est haut de 33 mètres. Il est foncé et appartient aux Houillères de Lorraine pour l'unité d'exploitation de Merlebach, il sert comme puits de service et d'aérage, il est identique à celui du puits Saint Charles 4.
La machine d'extraction est une poulie Koepe entraînée par un moteur Alsthom.
Puits Saint Charles 4
Tout comme le puits de Merlebach Nord, le puits Saint Charles 4 est fonçé en 1948 par les HBL et sert lui aussi à l'aérage et comme puits de service pour le champs du Warndt. Il atteint la profondeur de -737m avec un diamètre de 6m. Il est mis en service en 1952 et cédé à la Saarbergwerke en 1962, il s'arrête en 1965.
Depuis le bâtiment d'extraction, ainsi que la machine et le bâtiment de la recette ont été démoli.
Voici le puits quand il y avait encore le bâtiment de la recette ainsi que de son bâtiment d'extraction.
Grube Velsen
Année : 1899 - 1958
Le puits Gustav 2 est fonçé dés 1913 son chevalement date de 1915, il est construit par la société Dinglerwerke il est haut de 42 mètres, et la profondeur du puits est de -1094 mètres.
Son nom vient de l'ingénieur en chef des mines Gustav von Velsen (1847-1912). En 1965 la mine est rattachée à la mine Warndt
A l'intérieur se trouve encore les bains-douches et l'ancienne salle des pendus.
La machine d'extraction du puits Gustav 2 fait partie des machines les plus anciennes du bassin minier de la Sarre, c'est une machine d'extraction à vapeur de la firme Dinglewerke Maschinenfabrik. Il n'en reste qu'une (Nord) sur les deux. Au puits Gustav 1 il ne reste que le bâtiment d'extraction.
Les deux entrées de mine font partie de la mine-image.
Entrées de mines
Etant donné que les veines de charbon remontaient au jour, on les a d'abord exploitées au travers d'entrées en coteau. Plus tard l'utilisation de chevalements à rendu obsolètes ces entrées cependant des tunnels de liaison ont été creusés entre plusieurs mines par la suite de fusion. On peut encore voir de nos jours une majorité de ces entrées.
Ces entrées sont de véritables édifices, très imposantes, très travaillées...très Allemandes finalement. Une grande majorité se trouve aujourd'hui en plein centre ville, certaines sont bien garnies avec plusieurs vestiges miniers (molettes, wagonnets, chevalement...) d'autres ont été converties en musée, ou bien sont en voie d'abandon.
La première est une double entrée, sur chaque fronton est écrit le nom de la mine. Il daterait de 1837, le tunnel Albert servait au transport du charbon de la mine Gerhard. Plus tard ce tunnel long de presque 4 km reliait la mine Viktoria.
L'entrée d'Alsbach est datée de 1921.
L'entrée située derrière le bâtiment minier Von der Heydt est en fait une cave à bière pour les mineurs !
L'entrée est datée de 1856.
L'entrée est datée de 1847.
L'entrée est datée de 1846.
L'entrée est datée de 1833, c'est la plus vieille, le tunnel est long de 2350m.
Cette locomotive a transporté à peu près 6 000 000 de tonnes de charbon pour le puits Duhamel entre 1953 et 1977, puis jusqu'en 1984 elle sert au transport du matériel et du personnel.