Charbonnages de Bois du Cazier
Année : 1868 - 1967 (09 décembre 1967)
La concession est accordée en 1822, mais l'exploitation du Saint Charles, ne débute pourtant qu'en 1868 et la Société anonyme du charbonnage du Bois du Cazier est crée en 1874. Puis elle est racheté par la S.A des Charbonnages d'Amercoeur en 1899.
En 1954 on creuse un troisième puits, le puits Foraky en vue d'améliorer la ventilation et d'augmenter la production. En 1955 la production annuelle passe à 170 000 tonnes avec un effectif de 779 mineurs.
Le charbonnage du Bois du Cazier est malheureusement plus connu, pour la tragédie du 08 août 1956, "Y a le feu à la fosse", en effet un incendie s'est déclaré à 08h10 à la recette -975m, en cause : une mauvaise manipulation et deux berlines mal encagées. Celles-ci arrachent des câbles électriques et une conduite d'huile sous pression qui s'embrase au contact de l'arc électrique provoqué. Rapidement les boiseries prennent feu, et la fumée se propage dans toutes les galeries. Les deux puits sont inaccessibles, l'un à cause de l'incendie et l'autre à cause de la fumée.
La chaleur devenant de plus en plus importante les câbles d'extractions rompent envoyant les deux cages au fond du puits. Les premiers sauveteurs descendront en cuffat par le puits 3 à l'étage -765m (alors le seul accès pour rejoindre le puits d'extraction, mais les travaux du puits 3 ne sont pas encore terminés). Les travaux entrepris sur le puits 1 sont finis dans l'après midi, les sauveteurs descendent et retrouveront 2 fois 3 mineurs qui avaient pu s'abriter sous un wagonnet. A 16h50 plus personne ne sera retrouvé en vie et quand les sauveteurs atteignent enfin -1035m le 22 aout, ils n'y verront que des morts.
Le bilan est lourd : 262 victimes (dont une majorité d'italiens), seul 13 remonteront au jour, c'est la plus grande catastrophe minière de Belgique.
Aujourd'hui le site est devenu un musée, dédié à cette tragédie.
Les puits
Voici l'emplacement de l'ancien puits 3 dit "Puits Foraky" (tiré du nom de la firme), il se situait au fond à droite du site (Cf: Bois du Cazier) il est démoli en 2004.
Le charbonnage
Nous voici à l'entrée du site, au premier plan se trouve la remise à locomotives et sur ma droite (non visible) la galerie de mine reconstituée.
Il y a trois principaux batiments :
- Le batiment qui sert de restaurant et d'entrée au site avec le centre de documentation à l'arrière.
- L'ancienne centrale électrique qui sert de Forum et accueille séminaires et conférences
- Le bâtiment de la machine d'extraction du puits 2
Nous voilà dans le bâtiment de la machine d'extraction du puits 2.
C'est une machine d'extraction à bobine avec câble plat tressé, c'est l'une des dernières en Belgique.
Ce téléphone provient des mines allemandes.
Au niveau du puits 2 se trouve un petit monte charge.
Le bâtiment de la machine d'extraction du puits 1 n'existe plus il reste seulement la base on y voit encore l'emplacement de la machine et même le carrelage d'époque !
A cet endroit là on pourra voir la molette du puits 19 de Monceau Fontaine, sauvée in extremis de la démolition.
Voici la cloche de commémoration, on l'a fait sonnée chaque année, le 08 août, 262 fois en hommage aux victimes, puis 12 fois pour rappeler les 12 nationalités de mineurs présent durant la catastrophe.
On pourra lire sur la cloche : Maria Master Orphanorum "Marie, mère des Orphelins" en hommage aux 400 enfants orphelins de la tragédie.
Il reste ici des berlines et des restes de machine d'extraction.
Nous sommes ici dans la centrale électrique. Ce compresseur construit par les Forges de Gilly date de 1923.
L'oeil de la Raison est le symbole des Forges de la Providence, il s'agissait du fronton de l'établissement, il a été récupéré par le musée de l'industrie.
Le musée
Nous voici maintenant dans l'espace musée, qui accueille entre autre le musée de l'industrie et le musée du verre, anciennement les douches et lampisterie. Auparavant le musée de l'industrie se trouvait dans l'ancien laminoir du train 900 des Forges de la Providence.
Ces douches sont destinés aux porions et contremaîtres.
Ce laminoir à tôles provient des usines d'Anhée.
Charbonnages de Forte Taille
D'abord SA du Charbonnage de Forte Taille en 1875, puis S.A. Franco-Belge du Charbonnage de Forte-Taille en 1886, c'est un modeste charbonnage, qui va toutefois adopter la production de "boulets" de charbon (agglomérés) à l'aide d'une presse, et non plus à la force manuel. Dans le bassin de Charleroi, c'est une industrie grandissante à cette époque.
En 1920, un accident, tue malgré tout 12 mineurs. C'est à partir de ce moment que le déclin s'amorça, neuf ans plus tard la société n'exploite plus qu'un seul siège et en 1935 c'est la fermeture du puits. Depuis, les chevalements ont été démolis et il ne reste plus qu'un vieux charbonnage. A l'intérieur c'est un véritable bric à brac, résultat des derniers propriétaires, le dernier exploitait des conteneurs, mais à lui aussi mis la clé sous la porte.
Le site est un vrai bric à brac, on y trouve un peu de tout, des restes de tous les précédents propriétaires, dans une annexe, il y à carrément une salle de spectacle, ainsi que les anciennes douches à côté.
Même si il est en mauvais état, je trouve le bâtiment relativement beau, ces larges fenêtres, cette brique rouge paré de jaune, étant typique du début du siècle.
L'une des deux est en très mauvais état, on ne distingue presque plus ce qu'il y a d'écrit.
Charbonnages du Gouffre
C'est une société qui a compté 10 sièges miniers et dont seul reste comme vestige la carcasse du bâtiment d'extraction et de recette du puits 10. Le siège comporte deux puits qui sont ouverts en 1916 et fermés le 31 Mars 1969. Le puits 7 est le dernier de la compagnie à fermer quelques mois après celui du 10, le 15 Mai 1969.
Charbonnages de Monceau Fontaine
Article détaillé ici
Charbonnages du Roton
Année :1906 - 1984 (29 septembre 1984)
Compagnie : Charbonnages Réunis de Roton-Farciennes et Oignies-Aiseau
Le site du Roton est situé dans la commune de Farciennes, au Nord-Est de Charleroi. La mine exploite un gisement d'anthracite. D'abord exploitées séparément les deux concessions ouvertes : celle du Roton et celle du Sainte Catherine sont regroupées en 1853 sous le nom de Roton-Sainte Catherine pour une superficie de 409Ha sous Farciennes et Fleurus. Elle fût de nouveau agrandie en 1859 avec le rachat des concessions voisines de Baulet et Oignies pour former alors la SA des Charbonnages Réunis de Roton-Farciennes, Baulet et Oignies-Aiseau.
En 1906 la société se sépare finalement de la concession de Baulet à la suite d'une litige avec la société du Petit Try, elle rachète vingt ans plus tard la concession de Falisole (1926), celle de Tergnée (1925), celle d'Auvelais-Saint-Roch ainsi que ceux de Ham-sur-Sambre.
Le Roton se concentre alors après la guerre sur ces deux principaux sièges d'extraction : le Sainte Catherine et les Aulniats. Mais à partir de 1955 il est envisager de moderniser entièrement le site du Sainte Catherine afin d'extraire plus de 3000 tonnes de charbon par jour. Cette modernisation sera effective mais elle signera également la fin des investissements dans les charbonnages. L'ensemble du site est modernisé en 1960 avec un nouveau puits et la construction d'une tour d'extraction. Mais dés 1964, avec la crise du charbon le Roton affiche malgré tout des pertes. Alors que les autres charbonnages sont déjà fermés ou en cours de fermeture, le Roton devra être le dernier charbonnage de Wallonie. De 3000 mineurs en 1960 on passera à 1370 en 1982 et il n'en restera que 1100 en 1984.
La tour d'extraction du Roton est implantée sur le carreau du "Sainte Catherine" où il existe déjà deux puits.
La tour est construite par Foraky en béton armé. La tour est un carré de 16X19m et haute de 56,8m. Elle est mise en service en 1960.
Elle disposera d'équipements les plus modernes et d'une complète rénovation des anciennes installations de jour. Un nouvel étage, à -718m est accroché.
La production est centralisée, on y remontera le charbon du puits Sainte Catherine et des Aulniats. La veine la plus importante s'appelait ici "Marengo" du nom d'une bataille remportée par Napoléon.
Précisément de ce côté de la tour sortait une bande transporteuse qui acheminait le charbon vers le lavoir à l'aide de wagonnets par un traînage par chaîne, les stériles étaient évacués par wagonnets jusqu'à la station de culbutage où ils étaient emmenés jusqu'au terril (terril partagé par le Roton et les Aulniats).
Voici l'intérieur, avec l'armature du puits. Nous allons directement monter pour rejoindre la partie machine.
La tour est équipée d'une poulie Koepe quadricâbles munie d'un moteur Alsthom développant 3300Cv (disparu).
La machine est malheureusement en mauvais état, elle a été sur le point de partir à la ferraille.
De tout en haut on a une très belle vue sur toute la région Est de Charleroi.
A présent nous allons commencer à descendre les étages.
Il y a quelques perspectives assez déstabilisantes.
Le triage-lavoir
Les tombes
- Concession Sainte Catherine
Le Sainte Catherine 5 correspond à la tombe à l'intérieur de la tour.
Les tombes sont littéralement perdues dans les bois, ce qui ne facilite pas nos recherches.
- Concession Tergnée Aiseau-Presles
- Concession de Oignies-Aiseau
Ces puits sont perdus dans un enfer de végétation au pied d'un terril. De plus ils sont peu visibles car les plaques reposent sur des piquets.
- Concession de Falisolle