Charbonnages du Bois de Saint Ghislain
Année : - 1938 (06 octobre 1938)
Compagnie : Société Anonyme du Bois de Saint-Ghislain
Il s'agit du siège N°1 puits N°7 dit du Sauwartan, ce chevalement est en béton-armé, il est conçu grâce au système Freyssinet (du nom de son inventeur) selon les plans de l'architecte Crombez. Sa construction est faites de poutrelles, de béton et d'un remplissage en briques. Dans le bassin du Borinage c'est le dernier chevalement de ce type toujours visible, il fût construit en 1928 en remplacement du précédent en bois. Il n'a servi que 10 ans. En 1991 il a été classé comme monument.
Le 19 novembre 1880, neuf mineurs sont tués dans un coup de grisou.
Ce siège comptait deux puits le 1 et le 7.
Les berlines circulaient sur la passerelle et allaient déverser leur chargement via un culbuteur, le minerai tombait ensuite dans des trémies situées en dessous.
Puits 1 : -606m, Puits 2 : -235m, Puits 3 : -930m, Puits 4 (Aubette) : -280m.
Puits 5 : -1050m, Puits 6 : -910m, Puits 7 : -330m.
Charbonnage d'Hyon Ciply
Année : ?? - 1928 (03 janvier 1928)
Compagnie : Société Anonyme des Charbonnages D'Hyon Ciply
En 1948 la concession de Ciply tombe sous le joug de la SA John Cockerill.
Aujourd'hui il ne reste que des ruines de ce charbonnage, malgré tout, il se trouve qu'il reste toujours le chevalement du puits N°2, mais couché à terre. A la démolition on l'a semble t'il juste fait tomber et c'est tout. C'est un beau chevalement très peu haut tout en béton.
A l'emplacement du puits 3 et 4 il ne reste plus rien non plus.
La commune de Bernissart est située à la frontière avec la France, et plus précisément entre Condé-sur-Escaut (France) et Hensies (Belgique). Ce bâtiment industriel représente le bâtiment de la "machine à feu". Il est édifié en 1765 par la Compagnie des Mines d'Anzin en forêt de Bon-Secours afin d'assurer le pompage de l'exhaure. Il est déplacé et trouve sa place à Bernissart en 1782, et sert à effectuer des sondages pour trouver la continuité des veines de charbon. La Compagnie des Mines d'Anzin met fin à ses sondages en démontant la machine et en la rapatriant en France mais en laissant le bâtiment en ruines.
Il faut attendre 1838 pour qu'une nouvelle compagnie minière, la Société Anonyme des Charbonnages de Bernissart, nouvellement formée par le comte du Chastel reprenne l'exploitation. Celle-ci se développe grâce à trois sièges : Negresse (1839-1926), Sainte-Barbe (?-1921) et Sainte Catherine (1864-1913).
Le siège de Sainte-Barbe est le plus connu pour avoir découvert des ossements d'iguanodons, ces ossements sont découverts pendant le fonçage d'un bouveau à -322m de profondeur. Cette découverte paléontologique fait alors connaître la ville de Bernissart en Belgique, une trentaine de squelettes d'iguanodons sont remontés du puits et finiront assemblés au Musée Royal d'histoire Naturelle de Belgique à Bruxelles. L'un d'eux reviendra à Bernissart en 2002 pour l'ouverture d'un musée dédié.
La rue des iguanodons est le nom de rue où se trouve la machine à feu aujourd'hui.
Ce que l'on voit dépasser à l'extérieur du bâtiment est une partie du balancier. A l'extérieur, celui-ci est relié à une pompe par la maîtresse-tige qui parcourt tout le puits, quand à l'intérieur il est relié à un piston qui coulisse dans un cylindre. Le mouvement de l'un par l'induction de vapeur (via une chaudière) actionne le second qui pompe l'eau.
Le Crachet Picquery
Année : - 1960 (16 juillet 1960)
Puits 11 ou Saint Ferdinand. Il apparaît que le sous sol contient d'importantes ressources en charbon (on estime le sous sol riche à 154 millions de tonnes de charbon ce qui équivaut à 1700 tonnes par jour pendant 300 ans !)
Ce charbonnage a donc de l'avenir, pour cela la société va donc déployer d'importants moyens financiers (grâce au plan Marshall) afin de moderniser le site (chevalement, lavoir, bureaux, ventilation, bains douches...), l'extraction se fait dorénavant par skips : c'est une première en Belgique, ce procédé permet d'extraire 400 tonnes à l'heure ! Un tunnel sera même creusé sous Frameries afin de relier la production du Grand Trait et de Grisoeuil au nouveau lavoir.
Les travaux sont finis au début de 1960, c'est alors le charbonnage le plus moderne du borinage pourtant le 16 juillet c'est la fermeture du 11 et le 12 suivra en fin d'année. Le site est malgré tout classé, actuellement c'est devenu le "PASS" (Parc d'Aventures Scientifiques et de Société)
Le carreau comprend : Le chevalement du puits 11, la salle des machines (vidée), le tunnel de liaison, la recette du puits 11, le bâtiment des bains douches et la lampisterie des puits 7 et 12, le garage des locomotives, le silo et les bureaux de la compagnie.
Sources :
- Le PASS
La cage pouvait contenir jusqu'à 12 berlines. Le puits déservait trois recettes aux niveaux -430, -936 et -1030m. La production était entre 400 et 560 T/j. Le puits est définitivement fermé le 16 Juillet 1960.
Le tunnel du Grand Trait
Le bouveau (ou tunnel) du Grand Trait est long de 1599 mètres il est construit par la SA John Cockerill entre 1948 et 1953, et relie le siège du Grand Trait au Crachet Picquery en ligne droite. Ce tunnel de jonction permet de centraliser les productions du Grand Trait et du N°10 de Grisoeuil (Paturages), sur le siège du Crachet grâce à son nouveau lavoir.
Malheureusement ce tunnel ne sera utilisé que très peu, le charbonnage du Grand Trait sera fermé en 1958, puis celui du Crachet en 1960. Après abandon le tunnel sera utilisé pour des essais de tir d'explosifs.
Remerciements :
Je tiens à remercier les Charbonnages du Borinage pour l'autorisation et leur patience, merci de ne pas utiliser ses photos sans leur accord et le mien.
On accède au roulage principal situé à peu près à 40m de profondeur, en descendant un escalier sur une vingtaine de mètres, puis en empruntant une voie inclinée, où se trouve un passage muni d'un ventilateur. Il reste plusieurs boisages dans cette galerie, dont cet échafaudage, qui rappelle un chantier de mine. Un dernier petit escalier permet d'atteindre en bas le roulage, celui-ci est à présent toujours plat, il est entièrement maçonné d'un bout à l'autre. Il forme une boucle au départ avant de filer tout droit vers le puits du Crachet, il reste par endroits des portions de voie ferrée.
Bien que linéaire et monotone, le tunnel est en bon état malgré les années et ne manque pas de charme.
Il reste même quelques matériels roulants. L'atelier étant trop près de la voie, il était plus facile de mettre une plaque tournante, plutôt qu'une longueur de voie en courbe.
Il reste une très belle galerie, taillé "comme à la mine" avec cadres TH, il s'agit en fait d'une galerie d'entraînement, elle ne débouche nulle part. On peut voir les remblais qui trainent encore au fond sur les côtés de la galerie.
Quelques précisions sur les tombes :
- AE-HW : Agrappe Escouffiaux et Hornu Wasmes
Puits N°1 dit Le Sac
Puits N°2 dit de l'Agrappe la Sinistre Fosse. C'est le puits le plus meurtrier du Borinage, plus de 300 victimes dans une trentaine d'accidents principalement à cause du grisou. Profondeur atteinte -870m, fermé en 1922.
Le puits D est le puits de retour d'air.
Puits N°3 dit du Grand Trait.
Siège N°4 dit des Vanneaux.
Puits N°10 dit Grisoeuil. Il y a 3 puits.
Puits N°12 Noirchain.
Fosse Berline : La plus sympa forcément ! Elle se trouve sur un trottoir.
- Les puits du Crachet
Le Puits N°2 se trouve dans un endroit plutôt inhabituel mais finalement représentatif pour son emplacement.
Puits 6 : Puits d'aération, il descendait à 998 mètres et rejoignait le 13 pour évacuer l'exhaure. Abandonné en 1960.
Puits 7 ou Saint Placide : Puits d'extraction et entrée d'air, il descendait a 583 mètres. Remblayé en 1955.
Puits 11 ou Saint Ferdinand se trouve au bas du chevalement du PASS.
Puits 12 ou Sainte Mathilde : Puits d'extraction et entrée d'air, il descendait à 880, 976 et 1015 mètres, il fût abandonné le 28 décembre 1960.
Puits 13 : Puits d'aération, il descendait à 363 mètres et servait à l'évacuation de l'exhaure. Abandonné en 1960