Concession : "Beeringen-Coursel" le 23 Nov 1906 de 4950 Ha, étendu à 6000 Ha en 1967
Année : 1922 - 1989 (28 octobre 1989)
Compagnie : Charbonnages de Beringen
Production total : 79 332 000 tonnes
Après six forages qui confirme la présence de charbon en 1902 et 1903, c'est en 1906 que la concession est accordée et une année plus tard, en février, la SA des Charbonnages de Beeringen est fondée. Le fonçage des puits est débuté en 1910 et ne sera terminé qu'en décembre 1921 pour le puits 1 et décembre 1922 pour le puits 2, il sera longuement interrompu par la première guerre mondiale.
Les deux puits d'un diamètre utile de 6 mètres sont munis d'un cuvelage en fonte jusqu'à 650 mètres et muraillés jusqu'à 810 mètres. L'extraction s'effectue à un seul étage établi entre les niveaux de 727 et 789 mètres. Les réserves exploitables sont estimées à 600 millions de tonnes jusqu'à la profondeur de 1200 mètres. Les charbons extraits sont des houilles grasses à gaz et à coke ayant un bon pouvoir agglutinant, une faible teneur en souffre et des cendres peu fusibles. La teneur en matières volatiles varie selon les couches de 26 à 36%.
De 100 000 tonnes en 1923, on passe au million treize ans plus tard en 1936, elle atteint son maximum en 1956 avec 1 900 000 tonnes. En 1948 il y a ici 6789 mineurs, dont à peu 4800 au fond, contre 3641 mineurs (au total) en 1980.
La capacité des installations permet de réaliser 7 500 tonnes nettes par jour en deux postes d'abattage et dans les meilleurs conditions de présence de la main d'oeuvre. Les travaux d'exploitation se sont développés dans toutes les directions, certains chantiers se situent déjà à une distance de 6 km des puits.
Il existe en outre 25 km de voies secondaires pourvues d'un soutènement mixte en bois et acier (cadres Moll) Sans compter les puits intérieurs on arrive ainsi à une longueur totale de 100 km dont la moitié est pourvue d'un éclairage électrique par des lampes à vapeur de sodium.
Beringen représente la plus importante mine et c'est aussi celle qui a le plus extrait dans le bassin campinois.
A l'heure actuelle, Beringen est devenue en partie un musée, c'est à mon sens la mine la mieux conservée en terme d'édifices encore debout, mais l'ensemble est très fragilisé par son état, pour dire simplement tout est rouillé et particulièrement le lavoir qui est en voie d'effondrement. Rien n'est vraiment envisageable, car les travaux sont beaucoup trop importants et représenterait un gouffre financier.
Sources :
Un grand merci à Monsieur René Van Espen, ancien ingénieur civil de la mine (1967-1995), qui m'a permis de visiter le site. Merci de ne pas utiliser ces photos sans mon accord et la permission du propriétaire de la mine de Beringen.
Beeringen 1907-1957.
L'entrée
Charbonnages de BeeringenCamille CavalierCharbonnages de Beeringen
Welcome in BeeringenBatiment des douches
Camille Cavalier est co-directeur de l'usine de Pont à Mousson laquelle à des interêts dans plusieurs mines du bassin, et participera à la constitution de la mine de Beeringen.
Les douches
VestibuleGuichet 7Couloir des douchesCasqueVélorail
Le "vestibule" est la salle où les mineurs recevaient leurs salaires.
Juste à côté et sur toute la longueur du bâtiment ce sont les douches, elles occupent tout le rez de chaussée et le premier étage. Il y avait à peu près 5000 mineurs ici.
Allée douchesCrochetCabinesCintre
Il n'y a pas de salles de pendus donc, sur toute la longueur du couloir voilà comment sont agencés les douches : une première allée (elles sont numérotées) de casiers (eux aussi) de part et d'autres, puis au centre les douches et de nouveau des casiers.
Ce qui est plutôt rare vu le nombre de mineurs c'est qu'il s'agit de cabines individuelles, celà témoigne surtout de la modernité du siège.
A l'occasion des 20 ans de la fermeture de la mine, les dirigeants ont fait revenir certains mineurs, on retrouve en guise de souvenirs quelques photos de leur retour dans certains casiers.
KS BeringenAccès interditProverbeCalendrier
Nous changeons de bâtiment et nous montons également pour arriver d'une part à la lampisterie et dans une aile du bâtiment où se trouve une infirmerie.
Mon néerlandais est un peu rouillé mais le proverbe signifie : "Quand le mineur chante, ses poumons crachent également"
La lampisterie
Schacht 1Bancs de charge3358Bancs de charge
JetonsLampeChargeur
A la lampisterie, ici sont regroupés toutes les lampes des mineurs, elle est en belle état il reste même quelques jetons. Toutes les lampes sont rechargés grâce aux chargeurs Oldham (On les voit au dessus des bancs de charges) Les bancs de charges sont gravés de la marque "O&S" (Oldham & Son) et un numéro en dessous.
On met 34 lampes par bancs, à raison de 24 bancs sur 4 couloirs cela donne à peu près 3264 lampes (c'est très approximatif)
File d'attenteMineursIndication de trains
Nous arrivons maintenant dans la salle d'attelage où le mineur reçoit son ordre de travail, et en fonction, il se dirige pour prendre la bonne file de descente.
PanneauxVers le puitsCasiersOutils
Nous sommes dans le couloir en allant vers le puits, c'est ici également que se trouve toutes les pièces détachées dont il a besoin, nécessaires au bon fonctionnement des machines.
Puits 1
Puits 1Molettes
Puits 1
Recette
RecetteTombe puits 1
Nous voilà à la recette Jour. L'état de délabrement du chevalement est très inquiétant, celui-ci en partie en béton, tombe littéralement en morceaux.
Machines d'extractions
Il y a au total 4 machines d'extractions, deux pour chaque puits, dans 4 bâtiments.
Les bâtiments des machines 2/3 sont accolés et sont connecté par l'intérieur. Les machines sont identiques.
Poste de commandeIndicateur de vitesseMachine d'extractionAmpèremètre / Voltmètre
Voici la machine d'extraction 4 :
Machine d'extractionPoulie KoepeMachine d'extractionGoulotte de câble
Indicateur de vitesseColonne de profondeurAmpèremètre / VoltmètreArmoire électrique
Puits 2
Puits 2Molettes
Puits 2
Un dernier au revoir au clair de lune.
La recette
RecetteTombe puits 2
Nous voilà à la recette Jour.
Recette décagement
Nous arrivons à la recette des berlines, le lavoir se trouve derrière nous ainsi que les lignes de traitement du charbon.
C'est aussi à cet étage qu'arrivaient les autres berlines du puits 1.
Recette encagementPoste de commande
FenêtreRecette encagementSignatures
Le lavoirLes six culbuteursFreinCroisement
Les charbons sont traités dans d'importants ateliers de préparation comportant criblage, concassage, séchage, dépoussiérage, traitement à sec sur tables, lavages à l'eau en bacs à pistons ou par liquides denses, flottation, filtration et séchage des schlamms et épuration des eaux.
Machine d'extraction
Voici la machine d'extraction 1 :
Machine d'extractionPoulie Koepe
Ce bâtiment est aujourd'hui rénové et accueille des bureaux de la Province de Flandre.
Poste de commandeColonne de profondeurAmpèremètre / Voltmètre
Treuil de secours
Voici la machine d'extraction 2 :
Machine d'extractionLe moteur
Chaque machine d'extraction est à poulie Koepe, alimenté par un moteur Brown & Boveri de 2750 chevaux. Dans chaque puits circulent 4 cages de 5 étages, la charge d'une cage est de 5 wagonnets de 2.5m³ ce qui représente un poids de charbon net d'environ 9 tonnes.
Poste de commandeIndicateur de vitesseIndicateur de profondeurEtage -789mContrepoids
Le personnel descendait à 10m/s et 20m/s pour le matériel.
En comparaison avec Winterslag, le poste de commande est vraiment ridicule et très simplifié !
La centrale électrique
CompresseursPanneau de contrôle
Nous voici à présent dans la centrale électrique. C'est un grand hall, presque complètement fermé, dont seule une partie du toit est vitrée. Elle alimente la mine toute entière et envoie l'air comprimé nécessaire pour les machines du fond. Les 3 premiers turbos-compresseurs sont également issue de la firme Suisse Brown & Boveri, plus loin il y en 3 autres, plus petits, de chez ACEC.
ManomètresCompresseurs
MoteurManomètreLa centraleCompresseur
La centraleCompresseur haute pressionSignalisation
C'est un peu le fouillis au sol, il reste du matériel en vrac dont cet indicateur de signalisation, que l'on retrouve généralement à côté de la machine d'extraction.
Turbine
Il y a deux turbines.
Salle de contrôle
Salle de contrôle
BeringenDisjoncteursBeringen
Ventilateur
VentilateurMotriceVentilateur
Cette motrice provient des ateliers Asea, à Vasteras en Suède, alors que ce ventilateur est issue des usines Rateau, de la Courneuve, en France.
ConduitePlaqueBâtiment ventilation
Il y a deux grosses conduites qui amènent l'air au fond. Anciennement à cette "porte" (Cf: Bâtiment ventilation) sortait l'une des conduites.
Le musée
Il s'agit du musée de la mine.
BoisagesEtançonsMarteau piqueurBerline
Une grande partie de ce matériel et affichage provient du puits 1.
Convoyeur blindéForeuseBerline transfo
Central téléphoniqueNuméroteurTéléphones
Codes de signalisationSignalisationCage
Beringen...
...un site magnifique à chaque fois.
Beringen
BeringenChevalementsPanorama BeringenBeringen
Le site est immense, même si certains bâtiments ont été démolis, on distingue tous les anciens ateliers aujourd'hui reconvertis, sur ce panorama.
D'un peu plus haut nous apercevons le site dans sa presque totalité, la centrale à droite, les deux puits au centre, et au fond l'énorme lavoir.
AteliersLavoirBeringen
Beringen
Beringen
La perfection en Campine.
EscalierLes réfrigérantes 2L'intérieurPorte
Ces tours de refroidissements sont les seules a être classées en Flandre, chacune d'entre elles est construite en béton dans un style différent, elles datent de 1923, 1926, 1942 et 1952.
Précisément où je me trouve (Cf : Les réfrigérantes 1) se trouve aujourd'hui le nouveau centre aquatique.