Beaugency
Situé au Pré d'Allonne, cet ancien four a depuis été reconverti en habitation. Au moins trois autres tuileries étaient existantes dans la commune et sans doute situées au lieu dit "les tuileries".
Il s'agit d'un four classique à cheminée pyramidale flanqué de contreforts en moellons sur chaque face. Sur le coté Nord s'ouvre le foyer, qui est couvert par une petite construction possédant un toit. Actuellement, l'intérieur du four est renforcé par des poutrelles métalliques au centre de la cheminée.
La-Chapelle-sur-Aveyron
Il s'agit des vestiges de l'ancienne tuilerie Morin au lieu dit le Bois-Cornu. La tuilerie est déjà en activité en 1836, elle est peut être ouverte aux alentours de 1820.
Plus tard elle appartient pendant longtemps à Julien Auguste Morin (1845-1923) qui l'exploite sans doute jusqu'à la Première Guerre Mondiale, son fils, Julien Désiré Morin (1878-1917) ne lui succédera pas, il succombera sur le champ d'honneur.
6 à 7 ouvriers au maximum sont répertoriés au milieu du 19ème siècle.
La tuilerie est aujourd'hui en ruines mais semble en cours de restauration partielle.
Le site est une importante aire de travail avec d'un côté un four carré vertical à appareillage en pierres calcaires avec parement en briques sur chacun des angles. La cheminée semble s'être totalement effondrée à l'intérieur. A l'arrière du four se trouve une petite marnière.
D'autre part, et c'est la partie la plus importante, se trouve un triple four, semi enterré de type gallo-romain, à galeries. C'est un vestige très intéressant et en partie en bon état.
Deux de ses fours sont parallèles et orientés vers le Sud-Est, tandis que le troisième, collé aux deux autres s'ouvre vers le Nord-Est. Celui-ci doit être le plus ancien, car ses galeries ne sont plus accessibles, seul est visible la sole, à l'air libre.
Sur le site on peut encore lire des briques estampillées "Morin à la Chapelle-sur-Aveyron"
Coulons
Il s'agit de la briqueterie Saget exploitée entre autre par Robert Saget.
Toujours en activité, depuis 1992 elle s'appelle Terre Cuite Saget et plus récemment Terre Cuite Saget et Tuilerie de Sologne. Elle est gérée aujourd'hui par la famille Jusselin.
Si la briqueterie a utilisée à ses début un vieux four, aujourd'hui l'argile est cuite dans des fours plus moderne mais utilisant toujours le bois comme combustible. L'usine fabrique industriellement des briques, du carrelage et du parement.
Ce four est l'unique exemple en Sologne disposant d'une chambre de chauffe voutée à 24 cheminées au total : 12 réparties sur chaque flanc, et non d'une cheminée tronconique. De chaque face, Nord et Sud, une moise soutient le four grâce à des armatures en fer. La chambre de cuisson s'ouvre côté Nord dans un porche semi-enterré.
Cour Cheverny
Ce four est issu de la tuilerie Laleu, il aurait été construit en 1851, après que son propriétaire Michel Molitor (carrier) en aurait demandé l'autorisation au préfet.
La tuilerie sera rachetée par Louis Joseph Bourbon (père) en 1885, originellement propriétaire de la tuilerie de Cheverny et plus tard de celle du Clos de l'Orme à Cour-Cheverny.
Elle est vendue en 1897 par le fils de Bourbon après la mort de son père.
Ce four a été restauré en 2014.
L'originalité de ce four est sa verticalité, il est formé de moellons en extérieur, l'intérieur quadrangulaire se termine par une cheminée conique tout en briques.
A proximité se trouve encore un ancien séchoir reconnaissable à ses ouvertures, aujourd'hui reconverti.
Guilly
L'origine de cette tuilerie, remonterait à l'édification des digues de la Loire, en effet une veine d'argile aurait été trouvée à cet endroit. Avec la proximité de la Loire, une tuilerie pouvait profiter de ce moyen d'expédition. En 1809, la carte du cadastre Napoléonien mentionne déjà une "thuilerie" mais il faut attendre jusqu'en 1840, elle aurait été fondée par Renault-Perthuis.
Le four quand à lui a été construit en 1869, et aurait fonctionné jusqu'en 1914. Une pierre gravée indique : Construction fait en l'année 1869, Renault Duron propriétaire fait par Burgevin, Maçon.
L'originalité de ce four est sa décoration particulièrement soignée, avec des motifs dessinés en briques, on y voit une croix, et des losanges sur chacune de ses faces. Mais aussi des lettres au niveau de la cheminée : Y, E, R, sans doute les initiales de ses constructeurs.
La chambre de chauffe est partiellement cachée par la digue, l'accès au four se fait directement à niveau de la route actuellement. Une chaine extérieure permet d'ouvrir le clapet fermant le haut de la cheminée. Enfin, un escalier de côté permettait d'accéder au niveau supérieur, et donnait accès à une ouverture située sur la face Nord.
Jargeau
L'histoire de ce four remonterait à 1783, Jacques Poignard devient propriétaire de la maison des vignes de Pontoise en 1781 et obtient la même année une ordonnance lui permettant d'installer une tuilerie en ce lieu. Il aurait fonctionné jusqu'au début du 20ème siècle.
Ce four est en mauvais état, il est à moitié envahi par la végétation, la chambre de chauffe n'est plus accessible et à peine visible depuis l'intérieur du four. La chambre de cuisson est à moitié à l'air libre, elle était surmontée par un toit à deux pans en tuiles et dont la particularité était d'avoir plusieurs cheminées (le toit s'est effondré aujourd'hui)
Jouy-le-Potier
Ce four faisait partie de la tuilerie du Cendray construite initialement en 1845 pour les besoins de restauration du château du même nom, de l'autre côté de la route.
En 1880 le châtelain-propriétaire du Cendray fait démolir l'actuel four pour le remplacer et lui adjoindre trois halles de séchoir puis complétée par une quatrième en 1886.
L'appellation "Potier" donnée à la ville apparait au 14ème siècle, alors que celle-ci est devenue un important centre de poterie.
Marcilly-en-Villette
Alosse
L'histoire de la tuilerie est liée à celle de son château, situé de l'autre côté de la route. A sa reconstruction, la tuilerie a été crée, c'était en 1859. Elle a perduré jusqu'en 1934.
Le four s'échelonne d'une chambre de chauffe semi enterrée, d'une chambre de cuisson à deux niveaux et poursuivie par une cheminée tronconique.
A côté se trouve l'ancienne halle de séchage.
Cerf-Bois
Il y a peu d'informations sur cette tuilerie, elle est ouverte en 1854, c'est à dire peu de temps avant celle d'Alosse.
Aujourd'hui inclus dans le terrain du château du même nom, l'ensemble des bâtiments existants ont été restaurés.
Le four, dont la chambre de chauffe est déportée à 90 degrés de l'entrée, n'est plus pourvue de sa cheminée.
L'intérieur laisse entrevoir les carneaux voutés de chauffage.
Pont-Long
La tuilerie a fonctionné entre 1852 et jusque dans les années 1960. Elle est la plus ancienne des trois tuileries.
Ce four est quasiment le même que celui d'Alosse, à la différence, que le foyer s'ouvre à l'opposé de l'ouverture de la chambre de cuisson.
A l'arrière se trouve deux anciens séchoirs d'époques différentes dont l'un dispose de claire-voie et d'une toiture en tuiles losangées et l'autre dépourvue de tuiles (actuellement) conserve encore des murs en briques échancrées.
Montbarrois
François-Olivier Bellu était le propriétaire de la tuilerie de Montbarrois, elle aurait fonctionné jusqu'au début de la Première Guerre Mondiale. Excepté le four il ne reste plus rien. Ce sont les seules informations relatives à ce site qui existent.
Le four est entouré d'un mur en pierres calcaire et recouvert partiellement d'un parement en briques, la chambre de chauffe est surmontée d'une cheminée tronconique percée par huit ouvertures. L'accès au foyer se fait par une chambre déportée à toit légèrement voutée et percée de deux orifices. L'accès principal se fait par un porche vouté côté Est.
Mont-Près-Chambord
Il n'existe aucune information au sujet de cette tuilerie. Le four tronqué, ne laisse que peu d'indice hormis le fait qu'il soit circulaire.
Mur de Sologne
S'inspirant du château de Chambord, le château de la Morinière est achevé en 1548 par René des Roches.
Les vestiges de cette tuilerie sont parmi les plus importants et les mieux conservés. Elle comporte deux fours : l'un pour l'argile l'autre pour la chaux, deux séchoirs, une halle et un magasin industriel.
Ce four à briques est en forme pyramidale à deux ressauts et constitué de quatre cheminées à chaque angle. Il est renforcé dans sa partie haute par des tirants métalliques qui entoure le four. On accède au foyer par un couvert en encorbellement où deux niches font face de chaque côté de l'ouverture.
Juste à côté se trouve un petit four à chaux de forme carré en partie en moellons et surmonté d'une petite cheminée. L'accès à la cheminée est déporté et se fait sur le côté Nord.
Les séchoirs sont caractéristiques, avec un toit à long pans couvert de tuiles plates, avec colombages apparents et murs en briques avec deux claire-voie de chaque côté. Aujourd'hui ils servent d'habitation.
Nançay
Il s'agit de la tuilerie du château.
Ce four de forme carré est consolidé par deux renforts à l'avant et à l'arrière, la cheminée forme une coupole de briques supportée par des trompes au dessus de la chambre de cuisson. Son état est malheureusement fortement dégradé, sa cheminée est inexistante, un trou béant perce le ciel du four actuellement.
Nouan-le-Fuzelier
Il s'agit de la tuilerie de Mont-Evray parfois écrit aussi Montevray. Elle fait partie des cinq tuileries de la ville.
Elle est ouverte en 1842 et appartient à la famille Corbery, une tuile plate indique "Fait par moi Louis 1844 Corbery. Plus tard on sait que la tuilerie appartient à Léon de Buzonnière (1797-1876) qui possède également celle de la Bardelière à Souesmes.
Le four est un ouvrage massif à contreforts entièrement en briques et ouvert (actuellement) sur deux faces, la cheminées tronconique repose sur un support en béton, elle est d'ailleurs entièrement recouverte qui lui ôte une partie de son charme et cintrée en extérieure afin de la maintenir. Envahie par la végétation, le four s'abîme à mesure du temps et des différents propriétaires.
Noyers-sur-Cher
Deux tuileries sont notées dans cette commune en 1813, la tuilerie et la petite tuilerie.
Voici les vestiges de la tuilerie.
Elle est en très mauvais état, le four s'est à moitié effondré laissant un trou dans la cheminée. Il s'agit d'un four carré en moellons et surmonté d'une cheminée pyramidale en briques. Il devait y avoir auparavant quatre petites cheminées. Le four est surélevé sur une butte, à côté se trouve un petit bâtiment tout en pierres également.
Du côté du foyer, il semble y avoir eu un ancien four à chaux dont il reste qu'une seule paroi interne à ciel ouvert où l'on pourra encore admirer quelques calcinations.
Saint-Pryve-Saint-Mesmin
Parmi toutes les tuileries pryvataines situées le long de la levée de la Loire, la tuilerie du Vieux-Bourg est la dernière à avoir fermée aux alentours de 1916. Son four est le seul vestige. La tuilerie possédait également sept halles de séchage ainsi qu'un atelier de préparation de l'argile, qui ont tous été démolis en 1990. Elle était située manifestement pas loin de la tuilerie du Grand Bouillard.
Voici la liste des tuileries de la commune :
- Tuilerie du Vieux Bourg
- Tuilerie de Montauban
- Tuilerie de la Rochelle
- Tuilerie le Champ Neuf
- Tuilerie Neuve
- Tuilerie le Grand Mont-Bray
- Tuilerie la Viollerie
- Tuilerie le Grand Bouillard
- Tuilerie Clos de l'Hermitage
Ce four est classé en 1988 à l'inventaire des monuments historiques et finalement restauré en 2012 par la municipalité qui en est le propriétaire.
Le four dont la cheminée de forme pyramidale à trois ressauts affirme son caractère massif. Le four a sans doute été surélevé après sa construction. A l'intérieur, la sole a disparue mais les voutes de support sont toujours présentes. L'ouverture du four se fait actuellement sur toute la hauteur du four.
Souesmes
Ce four est le seul à posséder l'année de sa construction écrite sur sa face avant en décoration de briques noires, elle indique 1877. La chambre de cuisson est une voûte en berceau percée de quatorze cheminées au total, sept sur chaque flanc. Ses flancs sont composés chacun de quatre contreforts extérieurs et d'armatures en forme de "X" sur chacun de ses angles. On rentre dans la chambre par le côté Est, la sole a disparue, du coup toute la hauteur du four est bien visible, côté Sud c'est l'accès au foyer semi enterré, en haut orienté Nord-Sud se trouve également deux ouvertures.
Le couvert du foyer a été refait avec de nouvelles briques par le propriétaire.
Tigy
Si l'on se rapporte à la date estampillée sur le mur de l'ancien logis, daté de 1792, cette tuilerie pourrait être l'une des plus anciennes encore visible à l'heure actuelle. Mais c'est à l'état de vestiges, puisque toute la demeure est effondrée. Seule la maison d'habitation à côté est encore debout.
Le site a accueilli un ancien four vertical qui n'existe plus.
Plus loin, se trouve par contre un four tunnel de 10m à deux foyers qui est une réalisation importante et rare, mais là aussi dans un état très délabré. Il est le résultat d'un premier four (seconde photo) se trouvant perpendiculaire au four tunnel actuel. Quoiqu'il en soit il est plus moderne et élaboré.
Il reste à proximité l'ancien séchoir du premier four qui est orienté Est-Ouest.
X
A des fins de préservation et de tranquillité, cette tuilerie ne sera pas située
Le site a été arrêté en 1979. Il est constitué d'un séchoir à charpente en bois, qui représente actuellement le bâtiment le plus ancien, un bâtiment abritant aujourd'hui le four et les séchoirs plus modernes ainsi que le bâtiment de la fabrication. Ces trois bâtiments sont tous reliés.
Voici le petit bâtiment de fabrication, tout est très serré et rustique. L'argile arrive des carrières proches et suit ce schéma de bandes pour être broyée, malaxée et moulée. L'argile est mélangée dans un conduit où elle est malaxée par une série d'hélices, un tuyau arrose le tout juste au dessus.
Elle finit sa course en arrivant dans la mouleuse, elle provient des Etablissement Dubois à Tours, bien que l'établissement soit très connu, c'est un modèle que l'on a jamais vu et qui diffère un peu, elle est plus petite et compacte. A l'avant se positionne le moteur d'entrainement de la bande et à l'arrière la pompe à vide.
Des centaines de clayettes accueillent briques et tuyaux. Tout semble figé dans le temps.
La première photo montre les anciens séchoirs.
L'usine fabrique des briques d'un format particulier très peu large à trois trous et également des tuyaux, dont on peut toujours voir les moules. Il y a également ce moule qui permet de faire des tuiles faitières demi ronde (Cf: première photo).
Voici le four, c'est un four rectangulaire de 5m sur 4m à chambre voutée à six foyers, trois de chaque flanc. Il est muraillé de poutrelles métalliques, on peut voir qu'il est fissuré au centre. A l'intérieur il est encore presque plein.
Tuilerie de la Bretèche
Niché en plein coeur de la Sologne dans le triangle emblématique du Loiret entre Orléans (au Nord), Blois (à l'Ouest) et Gien (à l'Est), à la limite du Loir-et-Cher, se trouve Ligny-le-Ribault, entouré de villages de briqueteries, Lamotte-Beuvron, La Ferté-Saint-Aubin, Jouy-le-Potier ou la Ferté-Saint-Cyr.
La tuilerie se trouve précisément entre le château de Vieux-Maisons et le château de la Bretèche toutes deux propriétés d'Elie de Baudus (1786-1858) qui les acheta à partir de 1840. Elle est ouverte en 1890 par Emmanuel de Baudus, l'un de ses trois fils, au bout du domaine. On l'appelle alors la Tuilerie des Hautes, du nom du lieu dit. Elle se compose au départ d'un four, d'une maison et de deux halles de séchage. Les produits fabriqués sont d'abord destinés principalement au château avant d'être vendus dans la localité.
Le chef tuilier est alors Mr Albert Fouine aidé de son frère Pierre et plus tard cela sera Charles. Généralement, l'outil de production, les matières et le transport appartiennent au propriétaire, mais celui-ci délègue toujours à une personne compétente, qui a l'expérience et les connaissances techniques pour la fabrication.
Le château de la Bretèche est resté dans la famille c'est aujourd'hui Michel de Baudus qui s'en occupe.
A la mort d'Emmanuel, c'est son frère, Elie qui reprendra l'exploitation jusqu'à sa mort en 1921, avant qu'elle ne soit confiée à son fils le jeune Ludovic qui a aux alentours de la vingtaine d'années. Des trois fils qu'il aura, c'est Aymeric qui reprendra et qui dirige toujours la tuilerie actuellement.
Avis
La tuilerie de la Bretèche se résume aujourd'hui en un travail de qualité, un savoir faire, une expertise et un conseil historique et surtout à la préservation de l'artisanat ligérien.
Les mots de Gerard Boutet résument au mieux cet esprit : "Un jeu subtil entre la terre, l'air et le feu. Il faut être un peu alchimiste pour réussir à transformer une motte de vulgaire argile grise et terne en une noble pièce ambrée."
Ce four est celui qui est construit à l'ouverture de la tuilerie.
Le four est un carré consolidé de chaque face par des renforts à redans.
On accède au four par une ouverture côté Ouest, alors que le foyer s'ouvre vers le Sud.
Le four possédait auparavant une voute en berceau au dessus de sa chambre de chauffe à quatre cheminées avant d'être remplacée par une cheminée tronconique à partir de 1930.
Le four n'était utilisé que 4 à 5 fois par an, et hors hiver, la cuisson se faisait alors à la bourrée de fagots.
Ces couleurs bariolées sont le résultat du flammage.
L'argile est extraite une fois par an. Deux argiles sont extraites en fonction de la profondeur :
- Argile orangée : elle sert à la confection des briques.
- Argile verte : plus grasse, elle sert à la confection du carrelage.
La première opération consiste à broyer l'argile pour obtenir une bonne granulométrie, cette opération est répétée autant de fois que nécessaire puis malaxée pour obtenir une pâte homogène et une bonne plasticité.
C'est à ce moment que l'on ajoute des additifs, si besoin afin d'obtenir une qualité de produit. On ajoute de l'oxyde de fer pour lui donner cette couleur rouge-orangé. L'argile passe ensuite dans une extrudeuse, qui va sortir en fonction du moule choisi, la forme désirée, ici ce sont des briques. Le surplus est renvoyée au malaxeur ainsi que les briques non conformes. Cette filière pousse la pâte et avance sur des rouleaux, elle est équipée d'une découpe au fil qui découpe automatiquement à la dimension voulue (réglable).
Les briques sont enroulées dans une chapelure de chanvre ou de sable, c'est ce que l'on appelle le paluchage. Cette méthode donne un aspect ancien, il est fait intégralement à la main, c'est la recherche de l'authenticité. Une fois terminée, les briques sont déposées sur des présentoirs avant d'être stockées au séchoir.
Le séchage est réalisé grâce à la récupération de l'air provenant des fours, il dure entre 3 semaines et 2 mois (été ou hiver), il permet d'éliminer toute l'humidité de l'argile et ainsi éviter qu'elle ne casse durant la cuisson. Durant le séchage, la brique perd jusqu'à 2cm, c'est la rétractation, de ce fait les briques sont coupées plus longues. Le séchage est la partie la plus importante et doit être réalisé très lentement afin d'avoir une brique parfaitement homogène.
Voici le bâtiment du four, c'est un four moderne qui date de 1953 et a été construit par Ludovic de Baudus. C'est un four à 4 compartiments à flamme renversée, quand deux compartiments sont en chauffe, les deux autres sont en défournement. La cuisson se fait au bois par enfournement de planches de pin. L'avantage de la cuisson au bois permet un bon dégagement de chaleur, un flammage naturel et n'émet pas de souffre. 10 à 12 stères de bois par jour sont utilisés, le pin, donne de bon résultat et une bonne essence à la brique, mais il brûle très vite.
Quand un compartiment est en chauffe, on déplace une canalisation, afin d'amener les fumées vers un conduit où se trouve un ventilateur qui les évacue vers la cheminée. Sous le foyer se trouve un compartiment pour évacuer les cendres. Les stères de bois sont déposés sur un wagon qui se déplace sur rails, en fonction du compartiment qui est utilisé.
Une fois les briques placées dans le four, la porte est refermée avec joints en argile. Ici cette porte à l'avantage de pouvoir resservir.
Il s'agit de l'ancien séchoir du four extérieur. Aujourd'hui il sert de stockage. Les tuiles proviennent de la tuilerie de Camille Berthier, à la Ferté-Saint-Aubin.
C'est aussi ici qu'a élu domicile un potier, pour les commandes spéciales. On y retrouve tout le procédé de fabrication.
Encore une tuilerie qui vous aime, c'est le mot de la fin !