Les ardoisières des Ardennes

Turbine hydroélectrique L'extraction de l'ardoise à Rimogne remonterait à 400 ans, on cite qu'en 1760 déjà on avait creusé jusqu'à 80 toises au dessous du sol, mais ce n'est que plus récemment que les travaux se sont développés. La ville a compté plusieurs fosses qui ont rythmé l'ensemble du village.

Les ardoisières de Rimogne sont situées sur les communes de Rimogne et d'Harcy, elles occupent à partir de la Sermone en avant du village du Chatelet une zone d'environ 2500 mètres de longueur jusqu'au delà du ruisseau de la Richolle sur le territoire d'Harcy, sur une largeur moyenne de 1000 à 1200 mètre.

Les couches se dirigent de l'Est Nord-Est à l'Ouest Sud-Ouest, elles plongent au Sud Sud-Est de 40 à 45°. sept veines principales d'une puissance régulière de 12 à 50mètres, intercalées entre des bancs de quartz grenu sont l'objet des exploitations actuelles. Les veines à partir du ruisseau de la Richolle vers l'Est paraissent se former en étreinte ou bien se terminer en biseau, tandis qu'à l'Ouest elles augmentent d'épaisseur, changent de nature, sont accidentées et deviennent peu propres à l'exploitation. Ces couches s'appuient au Nord sur des roches porphyroïdes à gros cristaux de feldspath et de quartz et que la roche amphibolique existe même au sud de toutes les exploitations de Rimogne.

Ces veines d'ardoises sont principalement composées d'un schiste gris-bleuâtre, très fissile d'un tissu assez tendre, dont le clivage est onctueux, qui alterne et passe à d'autres schistes d'un gris clair ou gris verdâtre, plus durs que le précédent, écailleux, moins fissile qui se clivent avec plus de rudesse. Ceux-ci sont criblés de petits cristaux de fer oxidulé, affectant la forme d'octaèdres allongés dans le sens du long grain, ces cristaux souvent d'une ténuité extrême, ne présentent plus sur la surface des feuillets que des points noirâtres. Les veines aimantifères se rapprochent sur certains points des bancs quartzeux qui forment le toit et le mur.

L'ardoise de Rimogne présente deux variétés :

  • L'ardoise dite grenue
  • L'ardoise bleue

L'ardoise grenue a généralement une couleur gris-verdâtre, passant au gris-bleuâtre, nuancée quelque fois de rougeâtre, elle est criblées de petits cristaux de fer oxidulés isolés, disposés en ligne suivant le long grain ou réunis en groupes qui lui donnent une surface hérissée. L'ardoise bleue a une couleur plus foncée que la précédente et contient peu ou point de cristaux d'aimant, elle est douce au toucher, moins dure que l'ardoise grise, sa surface est unie finement écailleuse

L'exploitation de l'ardoise à Rimogne donne lieu à des travaux souterrains considérables : on exploite par ouvrages rectangulaires descendants et remontants. Dans les couches qui ont une grande épaisseur, les travaux préparatoires sont ordinairement pratiqués vers le milieu de la veine, afin de pouvoir exploiter dans les deux sens que nous venons d'indiquer, celles qui ont moins d'épaisseur sont souvent exploitées en descendant. Dans tous les cas on ménage des piliers de 10 à 12 mètres de côté pour prévenir les éboulements.

Nous allons nous intéresser principalement au dernier vestige encore présent dans la région : la fosse Saint Quentin (anciennement fosse Hallevoye, fosse Huart, fosse Dambraine...) datant de la fin du 16ème siècle. En 1785 Saint Quentin produit 4,5 millions d'ardoises en employant seulement 35 ouvriers. En 1831 la Compagnie des Ardoisières de Rimogne et de Saint-Louis-sur-Meuse est crée, en 1840 elle regroupe 8 ardoisières à Rimogne, ce chiffre ne cessera de descendre jusqu'à la fermeture (7 en 1900 et 5 en 1930, alors la période la plus productive). En 1843, un puits de 120m est foré à Saint Quentin afin de pouvoir remonter la pierre dans des barils (wagonnet fermé).

Pendant la première guerre mondiale, 600 ouvriers sont employés par la société on produit alors 30 millions d'ardoises par an, en atteignant le maximum vers 1930, avec 80 millions, la fosse Saint Quentin sera également abandonné à cette période.

40 ans plus tard, afin de re-dynamiser le bassin ardoisier et lui faire prendre un nouveau départ, la fosse est de nouveau ouverte, pour cela on va moderniser le puits. En effet cette fosse apparaît comme étant la plus active, ayant de confortables réserves d'ardoises et se prête au mieux pour recevoir un chevalement métallique, son inauguration aura lieu le 4 décembre 1961. Il permet de faire descendre une douzaine de mineurs à 90m de profondeur (initialement 120m) et de remonter les barils à l'aide d'un raillage vertical.

En 1971 c'est la fin de l'exploitation des ardoisières dans le département.

Les principales fosses de Rimogne sont :

  • Saint Quentin
  • Grande Fosse
  • Truffy
  • Saint Brice
  • Pierka ou Pierreca

Et sur la commune d'Harcy :

  • La Richolle
  • Risque-Tout
  • La Fosse aux Bois
  • La SICA

Quoique l'ardoise de Rimogne soit connue comme étant d'une qualité inférieure à celles de Fumay et d'Herbeumont, la richesse des veines, le peu d'accidents que l'on y rencontre et la fissilités remarquable des schistes bleuâtres, sont sans doute les causes qui ont engagé les exploitants (...) à consacrer des capitaux considérables pour agrandir les travaux qui sont devenus comparables à ceux des grandes mines. Les principaux débouchés pour les ardoises de Rimogne sont les département des Ardennes, de l'Aisne, de l'Oise et du Nord.

Sources :
  • Les ardoisières de Rimogne sur le site d'un rimognat, Monsieur Loïc Delafaite : Sur les sentiers du passé
  • Les Ardoisières de l'Ardenne par Léon Voisin.
  • Annales des travaux publics de Belgique

Fosse Saint Quentin

Fosse Saint Quentin Fosse Saint Quentin Fosse Saint Quentin Fosse Saint Quentin
Fosse Saint Quentin

Notes C'est l'enterprise Venot à Onnaing (Nord) qui à réalisé le chevalement. Le treuil se trouvait directement en haut. L'accès aux ardoisières par puits vertical n'est que très peu utilisé en Ardenne, mais à Rimogne il y en eût malgré tout plusieurs : à Grande Fosse (Le plus profond, 170m), Truffy et Saint Quentin.

A peine dix ans après sa construction, c'est la fin de l'ardoise à Rimogne.

Fosse Saint Quentin Fosse Saint Quentin Fosse Saint Quentin Fosse Saint Quentin La recette
Fosse Saint Quentin
Baril Baril La recette La recette Molette
Fosse Saint Quentin

Notes Il ne reste plus que le chevalement, aujourd'hui dernier symbole d'extraction du bassin ardoisier de la région, acquis par la commune pour un euro symbolique. Aux alentours du puits, les ateliers des fendeurs ont malheureusement été incendiés dans un accident.

Grande Fosse

Puits et centrale électrique de Grande Fosse, aujourd'hui c'est l'emplacement de la maison de l'ardoise. Grande Fosse reste la fosse la plus importante de la commune, elle voit l'apparition de la première machine hydraulique (1775) pour le pompage des eaux grâce à un certain Jean Louis Rousseau, puis elle sera modernisé par une machine à vapeur (1835) et enfin par l'adjonction à la fosse de la première centrale électrique (1905) qui alimentera la totalité des fosses de la société.

Le bâtiment se divise 5 salles distinctes :

  • L'entrée : qui est l'ancienne centrale électrique.
  • La génératrice
  • Les compresseurs
  • Le puits
  • Le treuil

De l'autre côté de la rue, rue Jean Jaures, face à la centrale, côté impair se trouve la cité de la Grande Fosse construite par la société dés 1910. Fortement reconnaissable par son alignement et ses maisons à pignons, l'ensemble compte une trentaine de logements.

Grande Fosse Barils Molette Broye
Grande Fosse

Notes Voici une vue extérieure de la Grande Fosse, deux choses sont tout de suite identifiables : la cheminée d'usine, et "l'entrée" dont on voit très bien la séparation avec le reste de l'édifice. Cette partie porte encore les marques de sa précédente utilisation, c'est à dire le départ du courant, on y voit les isolateurs ronds.

Broye
Broye
Découpoir
Découpoir

Notes Les broyes et découpoirs sont des machines-outils actionnés à l'aide d'une pédale, qui servent a tailler l'ardoise et lui conférer sa forme finale. Des ateliers de façonnage étaient installés à proximité de la fosse (bâtiment toujours visible).

Le puits Le puits Le puits
Le puits

Notes C'est un puits vertical, descendant à -185m. Aujourd'hui on voit une partie du fond qui est entièrement noyé. Observez au plafond, caché derrière l'impressionnante charpente, les deux molettes du puits d'où pendent encore les câbles, qui permettaient la remontée de deux barils.

Sainte Barbe
Sainte Barbe
Machine d'extraction Machine d'extraction
Machine d'extraction

Notes Un beau double tambour bien conservé, mais il manque malheureusement la partie motrice.

Observez le bel engrenage à chevrons en V.

Tableau électrique Manette treuil Saint Brice Turbine Grande Fosse Tableau électrique
Tableau électrique
Compresseurs Compresseurs Compresseurs
Compresseurs

Notes La salle de la génératrice, qui n'est plus présente, seul reste les tableaux de commandes électriques, fort bien conservés. D'ici on alimentait en courant toutes les fosses.

Les premiers compresseurs furent installés entre 1892 et 1895 mais remplacés en 1923 par des Ingersoll-Rand, toujours visibles actuellement.

Truffy

L'ouverture de la fosse date de 1836. Tout d'abord appartenant à la compagnie de la fosse de Pierka elle passe sous le joug de la société des Ardoisières en 1887. Elle sera alors complètement modernisée pour permettre la descente de barils. Son exploitation alors limitée va se développer et fournira une très belle ardoise de qualité, Truffy deviendra alors une des fosses les plus importantes. Les 46 chantiers d'exploitations chassants sont desservis par une unique galerie de roulage, entre chaque ouvrages, on adopte la méthode de piliers tournés.

Ce sera la dernière ardoisière a fermer à Rimogne, l'atelier de fendage (détruit) a été le dernier à accueillir les ouvriers en 1971.

Truffy Rails Baril Défense d'entrer
Truffy

Notes Le bâtiment principal de la fosse avec en devanture le bureau du contremaître et son petit clocheton au dessus du puits.

Truffy Baril Le puits
Truffy
Puits Rouleau Ancien treuil
Puits
Treuil Indicateur de profondeur
Machine d'extraction

Notes Voici le puits vertical avec encore son treuil, son tambour et le passage de câble (Cf : Rouleau).

La molette est toujours présente au dessus du puits, le fond est encombré à partir d'une dizaine de mètres, on a balancé tout un tas de choses dont un découpoir. C'est par ici qu'était remonté l'ardoise, le puits atteignait la centaine de mètres..

En face à face du treuil ce qui semble être un autre treuil, peut être celui d'origine ou de secours, aujourd'hui il reste plus qu'un arbre de transmission.

Treuil Treuil Pignons
Treuil
Baril
Baril

Notes Le coup de gueule : le massacre de Truffy...

Je reviens à Rimogne, apprenant les nouvelles actions que la ville a mis en oeuvre sur son patrimoine ardoisier (le ré-aménagement de la Voute et la nouvelle ouverture de la maison de l'ardoise) malheureusement rien n'est fait à Truffy, dommage. Pire que tout elle a été complètement massacrée. Il restait là un très beau vestige d'extraction, presque complet et plutôt en bon état, c'était une belle découverte pour ma part et l'ensemble de la fosse me paraissait correct, c'était authentique, il y avait là quelque chose à sauvegarder à n'en point douter.

Le treuil a été lâchement découpé et une grande partie a été ferraillé aujourd'hui, on voit nettement les traces de découpes à la disqueuse. Le cache-pignon a également disparu laissant à l'air libre les pignons et l'huile qui s'y trouve au fond.

Je déplore ce vandalisme, et encore plus les non-actions de la ville envers cette fosse hier et encore plus aujourd'hui.

Saint Brice

La fosse Saint Brice est ouverte en 1903, c'est la seule a etre équipée d'un plan incliné (445m) pour la descente des ouvriers (Photo couverture du livre de Léon Voisin, voir Sources) et le transport de l'ardoise. Sur le site se trouvait également un atelier de fendeuses et le centre d'apprentissage de la société destinés à tous les nouveaux apprentis voulant apprendre le métier de l'ardoise. Elle ferme ses portes en 1933.

Treuil Cable Freinage Tambours Baril Saint Brice
Saint Brice

Notes Il ne reste plus que le vestige du treuil, à double tambours aujourd'hui, sinon tout a été détruit.

Pierka

Ardoise Pierka
Pierka

Notes C'est la plus ancienne ardoisière de la ville, malheureusement il ne reste absolument plus rien si ce n'est un mur en ardoise le long de la Rimogneuse.

La Voute

La "Voute" date de 1921, c'était une maison installée sur un verdou (déchets d'exploitations formant une butte, une sorte de "terril" d'ardoises) et servait de descenderie pour les ardoisiers pour accéder à Truffy, Saint Quentin et Grande Fosse. L'origine du nom la "voute" vient du fait que l'entrée de cette maison était en forme de voute.

Aujourd'hui la maison a été détruite (il y a plusieurs années) et le puits est en cours de mise en sécurité (lors de mon passage) afin de laisser place à un futur belvédère.

La Voute Verdou Verdou
Verdou

Notes Voici la Voute avant son aménagement.

Rampe d'accès Belvédère Sainte Barbe
La Voute

Notes Voici donc les travaux terminés. L'accès a été refait et la statue de Sainte Barbe qui a longtemps traînée à Grande Fosse a de nouveau repris sa place ici. Le petit toit en verre est l'entrée de la descenderie, elle est aujourd'hui murée. Il faut s'imaginer que celle-ci était située à l'intérieur d'une très petite maison et qu'il y avait une longue queue d'ardoisiers, prêt à descendre, la lampe à l'épaule.

Concernant la descente, celle-ci s'effectuait sur une multitude d'échelles, les ardoisiers "glissaient" dessus, la descente durait 15 minutes, et il en faut trois fois plus pour remonter.

Richolle

Le site de la Richolle est situé sur la commune de Harcy, en pleine forêt. Je me suis rendu sur place, mais il ne reste rien. Je n'ai pas retrouvé les fondations, seul vestige encore existant, à travers cette dense végétation : le site en est complètement envahie et il n'y a rien de bien représentatif à photographier, seule le petit ru de la Richolle qui coule à proximité donne un certain charme, dans les sous bois.

SICA

C'est en 1934 que la société des Ardoisières de Rimogne décide d'implanter une usine de broyage, afin de pouvoir utiliser les déchets de schistes qui sont produit lors de la taille de l'ardoise. L'usine est installée dans d'anciens ateliers déjà acquis par la société depuis 1919, située à la sortie de la ville à la Fosse aux Bois. La SICA (Société Industrielle et Commercial Ardennaise) exploite pour le compte de l'ADR Ardoisières De Rimogne et de Saint Louis sur Meuse, pour produire de la poudre et paillettes d'ardoise.

Cinq étapes sont nécessaires :

  1. L'extraction : On a d'abord vidé les verdoux, aujourd'hui on extrait en carrière à ciel ouvert (Carrière des Blancs-Marais à Harcy).
  2. Le broyage.
  3. Le séchage dans un four rotatif.
  4. Le criblage : on sépare les paillettes en fonction de leur taille.
  5. Le stockage

Pour compléter la gamme, l'usine se compose également d'un service de coloration des paillettes. Les poudres et paillettes sont utilisées comme matériaux complémentaires de couvertures bitume et mastics. C'est actuellement la dernière usine qui travaille encore avec l'ardoise.

Usine de broyage Broyage Stockage Cheminée
Usine de broyage

Notes Cette cheminée datée de 1914 est d'époque des anciens occupants, une clouterie. Elle ne sert plus.

Carrière à ciel ouvert Carrière à ciel ouvert Inclinaison
Carrière à ciel ouvert

Notes On exploite en étages, on extrait en suivant l'inclinaison de la roche, celle-ci est dû aux différents mouvements géologiques dans le temps.

Descenderie Saint Brice Descenderie Saint Brice Descenderie Saint Brice
Descenderie Saint Brice

Notes La descenderie dessert plusieurs quartiers mais aujourd'hui le fond est vite noyé du fait de l'arrêt de l'installation de pompage. Le noyage est au niveau du canal des Paquis.

La descenderie est équipée d'une voie centrale et d'un escalier pour la descente du personnel.

La voie est équipée de rails à crémaillère pour éviter que les berlines ne redescendent au fond. La voie est large d'au moins un mètre. Tous les 10m se trouve des rouleaux pour le passage du câble de traction.

Par endroits le sol s'est affaissé, la voie est alors consolidé par des sortes de pilier à bras en pierres maçonnées. Au dessus de la descenderie, des quartiers ont été exploités, la masse repose alors sur des consolidations afin de soutenir le ciel et de protéger la descenderie.

Enfin, la descenderie est entièrement consolidée en briques ou pierres maçonnées jusqu'au premier départ de galerie.

Descenderie Saint Brice Descenderie Saint Brice Descenderie Saint Brice Descenderie Saint Brice
Descenderie Saint Brice
Descenderie Saint Brice Descenderie Saint Brice Descenderie Saint Brice
Descenderie Saint Brice

Notes Immédiatement sous le départ de la descenderie, l'ensemble est magnifiquement consolidée par des pierres maçonnées formant des arches. Le fond est ici en plaques de béton.

Escalier Escalier
Escalier
Consolidations Niveau noyé Conduite Renforts métalliques Plaque tournante Puits remontant
Quartier Saint Brice

Notes Quand cela est rendu possible de part la disposition, les lieux sont systématiquement rangés. C'est à dire que tous les remblais sont casés dans des murs harmonisés. Les ardoisiers ont fait l'effort de construire des murs "esthétiques", c'est toujours aussi beau de croiser ce genre de constructions sous terre. Les hagues permettent de laisser une galerie de circulation dans les chantiers. Parfois la galerie est directement faites dans les déchets et cela ne tient pas forcément bien. On y trouve alors des renforts métalliques.

Il y a globalement très peu de vestiges, excepté cette plaque tournante et les traces de voie au sol.

Sur la dernière photo il s'agit d'une cheminée qui remonte vers un niveau supérieur.

Porte Niveau noyé Niveau noyé Mur - porte Masse
Quartier Truffy

Notes Les principales artères de circulation sont taillés dans la masse. Nous suivons cette conduites qui nous amène vers des départs de quartiers inférieurs, aujourd'hui noyés.

Conduites Conduites Conduites Conduites Conduites Conduites
Conduites

Notes Ces conduites servaient au pompage de l'eau.

Salle de la turbine Salle de la turbine Salle de la turbine Salle de la turbine
Salle de la turbine

Notes Cette salle servait à la production d'électricité hydraulique. La salle se compose de l'arrivée d'eau, d'un régulateur hydraulique, et d'une turbine associée à un alternateur (au fond de la salle). En plein milieu, et positionné très maladroitement se trouve un poêle avec son conduit d'aération.

L'eau arrive par cette canalisation depuis le puits de Grande Fosse (juste derrière). Elle est ensuite évacuée par le canal des Paquis situé juste à côté.

Il est rare de trouver un atelier aussi bien conservé de ses machines et encore accessible. Le lieu est paré de briques et doté d'un toit en ardoises et d'un sol en béton.

Puits Grande Fosse Galerie à niche Rigole
Quartier Grande Fosse
Canal des Paquis Canal des Paquis Canal des Paquis Canal des Paquis
Canal des Paquis

Notes Toute l'eau en excédant est évacuée par ce canal gravitairement vers la Rimogneuse il traverse tout le cheminement souterrain où toutes les fosses sont reliées.

Ce canal a été creusé par les anciens ardoisiers pour éviter de remonter l'exhaure.

Il est équipé dans sa première partie d'un plancher, l'eau passe en effet en dessous et au dessus fixé sur des rails on a installé un plancher en bois afin de circuler plus facilement jusqu'à la salle de la turbine. Ensuite il n'y en a plus.

Comme ce canal rejoignait facilement tous les quartiers, il est équipé dans sa grande majorité d'une ligne électrique. La galerie est déjà peu haute, le passage de ces barres en milieu de galerie (pour le support des isolateurs) est rendu encore plus difficile. Plus loin cela est rendu encore plus compliqué avec les eaux stagnantes et la galerie devenant plus basse.

Canal des Paquis Canal des Paquis Canal des Paquis
Canal des Paquis

Notes Ici il s'agit d'un parasurtenseur. On a jamais vu cela auparavant. Cela témoigne de l'ancienneté des travaux !