Cokerie
J'arrive bien tard sur le site de la cokerie...et j'en suis triste. Premièrement le lieu me surprends par sa taille même si une partie a déjà été démolie et par son côté très industriel qui s'en dégage. Lors de ma visite le temps était visiblement contre moi, ce qui rendra mon sentiment plus mélancolique que jamais. Un lieu chargé d'émotions, d'un passé lourd et difficile, qui aujourd'hui s'est arrêté fin 2002, le silence est revenu après cent ans de fonctionnement (1903), mais des traces noires restent...
Anderlues, un lieu qui fait rêver...Non, vraiment pas.
Le site est vaste, comme une petite ville, tout ou presque est encore là, envahie par la rouille (omniprésente), les traces de mazout (éclaboussantes), la montagne de minerai (accumulante), les bâtiments en témoignent ils sont vieux et il y a une étonnante opposition entre ce rouge brique, et ce noir minier. Malgré tout on retrouve encore beaucoup de ce qu'était la cokerie d'avant, une multitude de machines dans chaque pièce ou hangar, des cuves, des bidons, des tuyaux partout, gazomètre, laboratoires et j'en passe.
Une très mauvaise fin attend cette cokerie, et un un arrière goût dans la bouche bien sale pour moi, vraiment.
Fermé en 2002 faute de moyen pour sa modernisation la cokerie meurt tout doucement, c'est encore un espace industriel qui disparaît et qui laisse derrière lui tous ses ouvriers au chômage, et leurs familles, qui pour la plupart n'avait connu que le métier de cokier. Vandalisée, détruite, polluée, oubliée c'est ce qu'elle subit actuellement.
Lectures et Recommendations :
- Celui de Henk (encore et toujours) qui a pu visité la cokerie juste avant qu'elle ne ferme, des clichés froids qui marquent bien le sentiment des ouvriers a la fin de leur vie/travail. http://www.abandoned-places.com
- LE dossier sur Anderlues, Vincent a encore fait un énorme travail de recherche et de photos, le tout accompagné d'interviews d'anciens salariés de la cokerie. Tchorski
La cheminée s'est tordue naturellement à l'arrêt de la cokerie. A droite de la tour à charbon se trouve la tour d'extinction.
Aujourd'hui (2011) tous les dégazeurs ont disparus, la plate-forme de chargement n'existe plus, en fait tout a disparu et la partie des sous produits a tout simplement été détruite ! La cokerie est à l'état de ruine, tout a disparu, elle est complètement défigurée.
Nous voici dans la partie des sous produits, où sont extrait entre autre les goudrons, ammoniaque, gaz et benzol.
On se rend compte de l'ampleur du site
Cette galerie de transport servait à amener le charbon venant sans doute du puits 3 vers le lavoir qui se trouvait devant la cokerie. Malheureusement cette galerie est complètement inondée aujourd'hui.
Bouveau
Il s'agit d'un bouveau de transport du charbon qui desservait le puits d'extraction de la mine, directement vers la cokerie. La galerie n'est pas bien grande et forme un angle droit, il reste une portion de quai avec rails, un reste de wagonnet mais plus que tout un mécanisme de traînage des wagonnets, avec une poulie de retour dans un virage. C'est très rare d'en voir encore dans cet état !
Ce système permet de confirmer que les berlines étaient traînées, ce système en particulier, permettait le passage de virage, le câble passait dans la première poulie de traînage, puis venait faire tourner la roue au centre, pour repartir dans la poulie de renvoi.
Les puits
Année : 1937 - 1969 (5 septembre 1969)
Trop souvent confondu avec le N°3 dit l'Aulniats (a ne pas confondre non plus avec Les Aulniats à Farciennes) il s'agit bien du N°2. Le puits se trouve également sur l'emplacement de l'ancien siège N°6. Le puits a été réaménagé par Fluxys pour le stockage du gaz naturel.
Les tombes
- Puits N°1 dit de Béthune - 2 tombes
- Puits N°2 dit Vieille Fosse - 1 tombe
- Puits N°3 dit des Aulniats - 2 tombes
- Puits N°4 dit Gendebien - 3 tombes
- Puits N°5 dit Ansuelle - 2 tombes
- Puits N°6 - 1 tombe
C'est le dernier reste de charbonnage de la compagnie encore debout. Il reste un impressionnant ventilateur à l'intérieur.