En quelques mots la carrière de Savonnières en Perthois est un dédale gigantesque d'un seul vide de plus ou moins 100 hectares représentant à peu près 200km de galeries souterraines. Dans la documentation, elle est souvent citée comme étant la plus importante carrière du département, et aujourd'hui sans aucun doute comme l'une appartenant aux plus grandes de France.
Au plus fort de l'activité une vingtaine de sociétés représentant globalement 300 ouvriers, exploitent la pierre sur une trentaine de carrières, dont une majorité se trouvent en souterrain.
La pierre, richesse du village, est un calcaire oolithique et coquillier appartenant à la couche du Jurassique supérieur, étage Portlandien. C'est une pierre ferme mais fine (grains fins), résistante (haut degré de porosité) et facile à tailler, elle offre une belle diversité de teintes, grâce a ses différents grains, de gris beige (certains diront blonds) à gris. C'est un calcaire massivement pur à 99%, présenté sur une masse de 3m de hauteur, le Banc Royal, où l'on retrouve deux types de grains :
- La demi fine (au dessus)
- La fine (en dessous).
Cette pierre est extraite principalement en souterrain, et aujourd'hui à ciel ouvert sur trois bancs de pierres, sur les communes de Savonnières-en-Perthois, Aulnois-en-Perthois et Brauvilliers. Pour cette dernière la puissance est plus conséquente et atteint les 5m, divisé en cinq bancs de pierres.
La pierre de Savonnières a principalement été utilisée pour la construction à ses débuts, puis a servi pour la rénovation de bâtiments (notamment en remplacement de la Pierre de Caen, à l'époque où elle n'était plus exploitée), en décoration mais aussi pour la sculpture. Les villes les plus proches de Nancy, Vitry le François, et Chalons sur Marne en ont largement profité dans leur construction. Très peu pour Paris, qui est déjà largement desservi par d'autres carrières. Plus loin, elle fût utilisée par le Danemark, la Suisse, l'Allemagne, la Hollande et surtout la Belgique.
L'ensemble du village fortement sous miné, se situe globalement au centre de la carrière sur une masse moins exploitée, ce qui se traduit par une impossibilité totale de construire en surface.
La carrière a traversée les époques, et il apparaît très clairement quatre grandes époques que nous allons voir.
- L'extraction de la pierre : sa première vocation.
- La culture du champignon : une grande majorité des vides crée ont servi à la culture du champignon.
- L'envahisseur : la présence allemande, durant la Seconde Guerre Mondiale et ses nombreux ré-aménagements "caractéristiques" afin d'y entreposer des V2.
- La spéléologie : actuellement la seule présence tolérée dans ses carrières pour l'exploration de gouffres.
Sources :
- La pierre de Savonnières raconte... - Yvon Gaillet
- Les carrières françaises de pierre de taille - Pierre Noel
- Les grandes industries de France, 1891
- Procédés et matériaux de construction - A.Debauve
- Inventaire des cavités souterraines du département de la meuse, plateau du Barrois - BRGM
Extraction de la pierre
La carrière est exploitée depuis 1875. La méthode d'extraction est celle des piliers tournés, piliers carrés mesurant 2m de large espacé de 4m80 et d'une hauteur avoisinant les 4m. Les piliers sont très rapprochés, pour mieux soutenir le ciel (un recouvrement de seulement 6m par endroits). On extrait des blocs pesant jusqu'à 10 tonnes.
Nous voici dans une zone de taille moderne, très belle, où se trouve encore beaucoup de blocs en attente, entre chaque pilier des hagues sont montés avec les déchets de taille.
Dans une galerie, on apercevra une belle collection d'étiquettes de vins, il faut croire que certains carriers étaient bien portés sur la bouteille, c'est un thème récurrent en souterrain !
Ce tunnel voûté est en partie encore appareillé de sa voie de 60, les blocs étaient sortis par wagonnets.
La plupart des blocs sont tous posés sur des cales en pierres afin de faciliter leur déplacement ultérieurement. On utilise alors le cric et un treuil pour ce genre de manutention.
La carrière a été exploité de plusieurs façons :
- La Méthode ancienne : A l'aiguille, à la tranche puis à la lance. On utilise aussi de la poudre noire pour les phases d'approches et de dégagement des blocs.
- La Méthode moderne : A la machine à piquer (Cf : Pilier) et à la haveuse.
La machine à piquer ou piqueuse est une machine perforatrice, montée sur un support horizontal ou vertical, selon la coupe, et permet de forer un trou dans la pierre grâce à des mèches munies de gouges en pointe. Cette machine reçoit l'air comprimé par un pulsateur pneumatique qui lui, se déplace plus aisément, sur roues. L'ensemble est alimenté électriquement. On pourra en admirer une encore, dans la carrière Rinval, à Brauvilliers.
On réalise plusieurs saignées horizontales et verticales afin de recouper les blocs à sortir du front. On insère ensuite des cales sous le bloc et des coins que l'on enfoncent qui feront éclater la masse et détacher notre bloc. Il ne reste plus qu'a tirer le bloc à l'aide d'un treuil puis à le déplacer grâce à des roules.
Nous allons maintenant voir plusieurs quartiers d'exploitations.
Ici vers le Paquis, c'est un alignement de piliers sur des centaines de mètres, très typique de Savonnières, cela donne un aspect très grand et paumatoire, ce qui est un peu vrai ! En général à proximité il y a toujours un tableau de comptage des blocs extraits.
Notez ce nom : Louis Knavié, c'est un carrier nous allons le retrouver à plusieurs endroits.
Outre les tableaux et diverses annotations on trouve aussi des indications plus cocasses de la part des carriers. Ici on peut lire : "Afin d'éviter toute surprise, prendre connaissance des règlements avant d'entrer à la salle à manger", Défense d'uriner, Droits d'entrée : 2 litres (pour les personnes étrangères au chantier), Toute infraction aux règlements sera sévèrement réprimée, Les amendes seront de 1 à 4 l... suivant la gravité du cas soumis à l'examen du jury.
Et puis, plus classiquement on retrouve une scène d'amour.
Le secteur de la Besace est un énorme quadrillage de piliers tournés qui occupe une bonne partie de la carrière. C'est très grand, il reste les principales artères de circulation mais cela reste un secteur assez "moderne", les stériles sont éparpillés dans les galeries adjacentes, il n'y a pas de rails, les piliers et blocs portent la marque de la lance et de la machine à piquer, les tableaux débordent de blocs !
Les blocs étaient évacuées par puits mais à la suite de l'effondrement de celui-ci ils sont tous restés figés dans les galeries.
Les dessins de poules sont souvent représentés en carrière mais Bachus sur un scooter auréolé comme un saint beaucoup moins !
Dans le secteur exploité par la société Rocamat (dernier exploitant), se trouve les deux derniers vestiges de découpe de blocs : deux haveuses Korfmann ST 100, en piteux état. Elles sont clairement incomplètes, il manque entre autre la lame et le poste de commande, la rouille et l'humidité n'aidant pas à leur conservation.
Dans la carrière à ciel ouvert il reste encore un modèle presque complet en train de rouiller
Puits / Descenderie
Il y a eu deux types d'accès aux carrières :
- Par descenderie
- Par cavage
La pierre est ensuite remonté soit par ces accès soit le plus souvent à l'aide d'un puits d'extraction.
Le puits de l'Espérance complètement maçonné jusqu'en haut, situé tout près d'une route en surface.
Voici, selon moi, le plus beau des puits d'extraction, celui de l'Amerique, dont les concrétions remontent presque jusqu'à la moitié du puits. Il est aujourd'hui bouché puisqu'une maison est construite dessus.
Pas si loin se trouve le puits d'extraction de Cayenne, bien moussu comme il faut.
...et le voilà en surface.
Voici le puits de descente de l'Avenir, c'est un accès remontant en surface au moyen d'un escalier en fer, puis taillé directement dans la masse, l'accès reste assez chaotique, et effondré en haut. Ce puits de service servait aux carriers pour descendre dans la carrière. Un peu plus loin se trouve son puits d'aération, bouché en surface, il ne reste que quelques pierres de reconnaissable.
Toujours vers l'Avenir, se trouve le puits d'aération de la tuilerie, bouché et situé entre deux maisons en surface.
Secteur plutôt chaotique, débouchant sur l'ancienne descenderie de la Belgique, la galerie est en sérieuse voie d'effondrement, la pression fait exploser les murs, les quelques consolidations en tronc d'arbres (rien que cela) ne tiennent plus et pourrissent à terre. Cet accès a été bouché suite à un effondrement. Plus loin la nouvelle descenderie débouche en surface, chez des particuliers.
Cavages
L'entrée de la Rampe Minot est la plus ancienne entrée elle est datée de 1890.
Il reste une dernière entrée nommée Le Cornuant, aujourd'hui complètement bouchée par ce qui sert de déchetterie à la ville. On y voit encore un bout d'entrée cependant.
L'ex-entrée de la Besace dont l'entrée est entièrement effondrée, de même que son puits d'aération tout proche. En surface, il n'y a plus rien de reconnaissable le champs a été remodelé.
Près de l'ex-entrée de la Sonnette aujourd'hui effondrée, se trouve un très beau décollement de ciel, on y distingue les couches supérieures, de marne, entre autre.
D'une manière générale dans ces deux secteurs, l'exploitation s'est arrêtée brutalement à cause de ces effondrements et il reste beaucoup de blocs en attente.
L'entrée dite de "la Gare" (carrière du Tunnel) est l'entrée officielle de la base allemande, cette entrée fait référence à l'ancienne gare située non loin de là, dont il reste d'ailleurs toujours le bâtiment principal avec en fronton l'inscription "Savonnieres".
Aujourd'hui l'entrée de la Gare est "l'entrée de service" pour les spéléos, c'est par ici que nous sommes entrés après autorisation, et c'est aussi la seule d'ouverte. Il suffit de demander les clés à la gendarmerie d'Ancerville et de présenter une carte d'adhérent spéléo, en échange des clés.
L'entrée de la Marlière est la seconde entrée allemande, plus au sud.
L'entrée de la Briquerie ou Boivin est une descenderie courte mais pentue, qui devait sûrement être équipée, pour la remontée de wagonnets en surface il ne reste pas de rails mais encore le mécanisme d'un treuil caché dans la broussaille.
C'est assurément la plus belle entrée de la carrière, la descenderie est surmontée de renforts en pierre, afin de soutenir les murs de chaque côté. L'entrée est datée de 1923.
Dessins
...des dessins, beaucoup de dessins. Il y en a des milliers, réparti dans toute la carrière, chacun a laissé le sien et cela à des époques différentes, en voici certains, croisés au détour de galeries qui m'ont marqué.
1 - Bellot, un beau dessin bien noirci et en dessous du nom, seul les contours laissent deviner la suite de la phrase "l'abruti", un possible champignonniste ?
2 - il est écrit "Apelez ma mère, Apelez ma famille je meure". C'est une belle allégorie au travail, quel dur labeur que de travailler au fond, si dur qu'après avoir tant porter cette brouette je ne peux aujourd'hui que me retrouver à l'intérieur et m'y faire transporter jusqu'à mon repos éternel.
3 - "Souvenir d'une guerre laquelle ?" On y voit clairement un avion qui lâche un projectile (une bombe ?) sur un tunnel (Carrière du Tunnel ?), ce bombardement ne montre pas si il s'agit de la ville de Savonnières.
4 - Une scène très explicite et très représentative des carrières, mais celui-ci à la particularité d'être sur un angle de pilier rendant le dessin plus original.
C'est deux premiers dessins sont du même auteur.
1 - Le premier montre une scène de danse avec deux couples, le premier au premier plan est le plus intéressant, on y voit la tête du prétendant plongé dans les attributs de madame qui semble être plutôt conquis. Si la femme semble être nue l'homme lui porte une sorte de short.
2 - Il s'agit d'une femme nue aux cheveux courts assise sur un tapis rose.
Ces deux dessins et particulièrement le second, en couleur est le seul, l'aspect en fond complètement colorié donne une meilleure profondeur à l'ensemble et le fait ressortir plus facilement.
3 - Ce dessin représente une femme assise sur une chaise, les jambes croisées, le coude posé sur une table soutenant sa tête. Sur la table sont disposées un verre, une bouteille et une cigarette encore fumante. Cette femme aux formes gracieuses en plus de son regard aguicheur, de sa longue chevelure bouclée et de sa poitrine visible me font penser à la péripatéticienne qui attends "désespérément" son client, prêt à en dévoiler plus, d'un geste de jambes.
1 - Il s'agit d'un dessin militaire représentant un soldat et un lieutenant celui-ci s'adresse à son trouffion le pointant du doigt : "Vous etes un con, une brutte, une endouille" et lui de répondre "Oui mon Lieutenant". Le lieutenant porte le képi, l'uniforme à boutons et les bottes, quand au soldat, seul le calot et peut être une veste, mais tous les deux ont la moustache.
2 - Un message très touchant d'adieu où l'auteur se remémore ses derniers copains qu'il cite à chaque ligne mais dont je n'arrive pas à retranscrire en entier : "Adieu Cornuant regretté. Adieu Langlois notre fameux galocheur. Adieu Gourmette notre fai... Adieu La Cuotte... Adieu ... boit sans soif. Adieu... Adieu le bon vin.
Culture du champignon
Les premiers champignonnistes s'installent vers 1930, et vers 1936 deux grands producteurs sont implantés :
- Les Champignonnières Modernes : A la Marlière, au Moulin à Vent et à l'Espérance.
- Les Rieupeyroux : A la Combe, au Champs au Vin et à Cayenne.
La culture du champignon est active en même temps que celle de l'exploitation de la pierre. Il y a des secteurs gigantesques de caves à perte de vue, 20 à 30 piliers de longs sur une dizaine de large, cet abondance de piliers donne d'ailleurs des alignements de grande envergure et renforce également le sentiment de labyrinthe. Celles-ci sont délimitées par des cloisons en plâtres ou par des bâches. On pourra encore voir traîner des paniers de récolte, et parfois des indications de noms de caves, de lardage, de toises voire d'années.
Après la guerre, l'activité reprend doucement, on dénombre alors trois grandes champignonnières :
- Champignonnières de l'Est
- Champignonnière de Mr Pascinetti Andrea
- champignonnière de Mr Rotigni Jacques
La dernière champignonnière, celle de Mr Rotigni, a fermée ses portes en 2003.
Nous sommes aux Auvions ou Hautvion, dans le secteur nord de la Gare. Cette première indication indique la jonction entre la carrière des Hautvion et celle du tunnel.
Niveau champignonnière, il reste seulement ces inscriptions faites au pochoir mais les caves sont toutes vides. En surface à cet endroit, il y a eu un important affaissement de terrain.
On trouve dans ces quartiers de beaux exemples de ripplemarks assez différents de ceux que l'on croisera plus tard à la Gare.
Plus loin la famille Gaillet vous souhaite la bonne année !
Dans cette partie en particulier, les caves sont complètement vertes ou bleues, cela est dû à l'utilisation d'un fongicide afin de les assainir après la récolte.
Par chance, si on cherche bien, il reste encore quelques endroits en plates bandes plutôt bien conservées, c'est assez rare car c'est une culture assez ancienne. On a cultivé par la suite en sacs et en caisses métalliques. A un endroit on pourra même voir un petit bout de meules (reconstituées ?).
A l'entrée d'une des champignonnières, cette descenderie voûtée nous amène dans une zone technique où se trouve encore du matériel : remorques, chambre de pasteurisation et une machine qui devait servir à ensacher le fumier. En surface tout près, à la lisière du bois, se trouve les sacs à champignons, vides et entassés pour toujours. Plus loin, en plein champs, se trouve le puits d'aération de cette zone.
Visiblement il y a aussi un champignonniste qui vient d'un peu plus loin !
Il restes quatre grandes salles de pasteurisation, dont les planchers et portes sont malheureusement manquants.
J'ai baptisé ce puits d'aération "Les Vaches", puisqu'au dessus c'est un terrain agricole et que l'on sent bien le fumier, ce puits donne face aux chambres de pasteurisation, et juste derrière la chaufferie.
Aménagements Allemands
L'armée Allemande s'installe en 1943 dans la carrière (nom de code 1402) en vue d'y stocker ses armes V2. Les aménagements déjà faits par l'armée Française, quatre ans plus tôt, la grande superficie souterraine, ses multiples accès et la proche gare ont font alors un lieu idéal. L'organisation Todt est en charge des futurs travaux à réaliser.
Ces deux entrées datent de la période Française. Ce sont deux gros ouvrages de renforcement en béton incluant une porte coulissante (absente) et un créneau pour mitrailleuse.
Ce local reste un mystère sur son usage, il est complètement clos du reste de la carrière par deux murs maçonnés, seul un accès ici près d'une ancienne entrée par cette petite porte blindée, est possible. A l'intérieur ce n'est qu'une galerie d'une vingtaine de mètres avec un recoin. Seule la hauteur est plus importante.
Des graffitis allemands non loin de là.
Un très beau carrefour, très bien conforté consistant en une double voûte et prolongé sur la droite par un tunnel voûté. Plus loin on retrouve ces renforts métalliques et ce bassin que nous avons baptisé "la piscine", le niveau d'eau atteint le mur maçonné derrière, il en existe une autre encore plus grande vers la Marlière.
Les Allemands doivent, en vue d'y faire circuler des V2, outre consolider les accès de roulage, penser à élargir certaines galeries, que se soient dans la hauteur ou dans la largeur. On notera que le secteur "allemand" est le plus haut dans toute la carrière.
Les wagons doivent pouvoir circuler aisément, notamment dans les courbes et les galeries d'entrepôts doivent pouvoir contenir des trains entiers. Pour cela, la méthode employée est simple et consiste à la destruction des piliers abandonnés, pour la construction de murs maçonnés, plus solide et fait à la "convenance" allemande. Le sol est déblayé, et par endroit c'est le ciel lui même qui est en cours de creusement on y voit également des fers à béton sortant du ciel afin de maintenir la prochaine fermeture du mur (Cf : Surcreusement)
On y voit très bien le nouveau mur de soutien et l'ancien pilier qui aurait dû disparaître (Cf : Mur de soutien).
Toujours dans le secteur de la Gare, le ciel est très souvent recouvert de ripplemarks, ces vagues laissés il y a des millions d'années, quand la mer recouvrait encore ces terres.
La Tourelle est un accès vers la surface à partir d'un escalier en colimaçon, il manque la dernière partie de l'escalier pour accéder jusqu'en haut. Non loin de là, se trouve le puits d'extraction de la Machine, qui est le seul à être rond dans toute la carrière.
Voici la tourelle en extérieur ainsi que le puits de la Machine protégé par un bunker.
Speleologie
Voici quelques photos de concrétions vers le gouffre de Cayenne, il existe une bonne vingtaine de gouffres réparti dans toute la carrière, L'avenir, la Sonnette, Cayenne, La Besace, Grande Vialle, Dindon, Le Pet qui Chante et j'en passe... Ces gouffres sont "invisibles", c'est à dire qu'ils ne débouchent pas à la surface, la plupart ont été découvert pendant l'exploitation de la carrière. Je citerai en particulier celui de la Sonnette comme étant le plus impressionnant, coincé dans l'angle d'un pilier rien ne laisse présager de l'immensité, toute relative du gouffre. C'est un puits large, divisé en trois paliers de puits, un premier P30, P10 et P12 atteignant la profondeur totale de -85m.
A la rencontre de ces gouffres les carriers avaient reçus la consigne de les boucher avec les déchets de taille. Certains puits sont aujourd'hui totalement comblé, l'Abime de Savonnière, proche de la Sonnette était un beau P90.
Des sculptures près d'un refuge spéléo (Ce spéléo de pierre a été taillé par Laurent MORIN, CSM)
Carrière Rinval
Au lieu dit Rinval se trouve cette petite carrière de trois hectares qui a été ouverte dans la première moitié du 20ème siècle. Fermée depuis les années 1960, elle est aujourd'hui la propriété de l'association les "Amis de la Pierre". Crée en 2001 sous l'impulsion d'un certain Yvon Gaillet, que le lecteur aura reconnu dans la bibliographie (lui même descendant d'une famille de carriers), la carrière ouvre ses portes au public le 19 Juin 2011.
Que les bénévoles soient remerciés d'avoir aménagés et mis en valeur cet ancien lieu d'extraction de la pierre pour que perdure la mémoire des anciens carriers.
Rinval 2
C364
Petite carrière dont les alignements de piliers sont les seules choses intéressantes. On aperçoit très bien la partie de ciel laissée par les carriers et au dessus, les beaux ripplemarks. Au fond des abrutis ont allumés un feu noircissant une grande partie de la carrière...
On peut lire :
Adieu Bois Monsieur,
Témoin de nos souffrances,
Adieu Bois Monsieur,
Non il y a nuance,
Pour améliorer le destin,
Il n'y a pas qu'au souterrain,
Que l'on doit manger du pain,
On est bien bête de se faire crever,
Pour ne pas être récompensé,
On ne demande pas de gagner le million,
Car c'est un fait nous sommes larrons,
Mais il ne faut pas que nos patrons,
Prennent leurs ouvriers pour leurs torchons,
Sans rancune et sans regrets,
Je m'en vais,
Ce soir,
Mais pour les copains ce n'est qu'un au revoir.
C362
C'est une grande carrière mais globalement assez vide. Seules quelques indications et dessins bien cachés présentent encore un peu d'intérêt.
Dans cette zone un peu aquatique, observez ce beau ciel en ripplemarks, on a l'impression d'avoir déjà vu cela ailleurs ! Au milieu de la galerie se trouve encore un puits.
Plus loin, ici c'est un soutien gorge et (encore) une culotte qui sont en train de concrétionner ! Les gens d'ici sont bizarres :)
Au fond on tombe sur les derniers chantiers d'extraction, plutôt assez bien conservés, très bruts avec une quantité incroyable d'indications de taille.
Les deux dessins de chiens sont datés de 1959, la scène de chasse date d'un an plus tard signé de Chassaing Gilbert. On y voit un chasseur (Raymond Chassaing) et son chien en train de tirer vers un oiseau posé sur une branche. L'arbre qui représente la scène principale, cache au second plan des sangliers qui sont en train de "s'esquiver". On peut lire A la houe ! Pan ! Touché ! Qu'est ce qu'on va se régaler"
C'est la carrière des chiens !
- 1 : un personne aux cheveux frisés
- 2 : Le Général De Gaulle
- 3 : Fidel Castro
- 4 : Les deux moustachus. On lit : Ne t'en fais pas quand le coucou chantera, la douleur disparaîtra, le plafond descendra mais pas ... et merde. Le reste n'est pas bien lisible.
- 5 : un personne avec un béret en train de fumer.
- 6 : Deux portraits de profils
- 1 : réparation haveuse Septembre 1963
- 2 : Message personnel : Je vous prie Mr le Maire, attendez la fête des Mères, pour allumer vos reverbères, les ... en tombant à terre pourraient faire un prière, ca ... moins cher, ... à faire Signé par Chassaing encore.
- 3 : Une place pour chaque chose, chaque chose à sa place : devise de carrier.
- 4 : Si votre machine est cassée, venez nous aider à charger. SVP : Bon sens carrier. Tremblez lapins et lapereaux, de tous les piqueurs je bas les records.
- 5 : La météo du 09 Juillet 1971 : temps chaud 34 degrés et du 05 Mars, 17 degrés en dessous. Et plus détaillé en dessous pour les années 1970 et 1971
- 6 : Une liste de courses pour l'attaque d'un chantier.
C359
On peut lire le nom des boiseurs durant la période du 05/02/1979 au 23/03/79 : Janot.R, H.Gaillet, J.Lemaire, G.Knavié
On suppose que cette entrée a été creusée bien après, l'extraction s'effectuait d'abord par puits ou par une autre entrée. Cette zone est traversée par plusieurs infiltrations qui rend cette galerie assez instable.
C'est une très grande carrière qui a été exploitée d'abord en souterrain puis recoupée à ciel ouvert. Elle alterne de grandes chambres d'exploitations, assez modernes avec de beaux fronts de taille. Il s'agit d'une des dernières carrières à être exploitée. L'usage de la haveuse est alors déjà bien répandue, les trois quart de la carrière est exploitée de cette façon. Au fond donc nous trouvons les derniers chantiers de taille en souterrain et tout de suite les vestiges d'une haveuse.
Il semble que le calcaire soit plus difficile a extraire à certains endroits !
Remarquez les équerres métalliques enfoncés dans les saignées afin de sortir le bloc plus facilement.
Enfin observez ce dernier front de taille, une mauvaise manipulation a fissuré les blocs les rendant inutilisables.
Un beau front de taille encore partiellement équipé comme si le travail avait été arrêté hier avec ses coins américains (deux paumelles métalliques et un coin au centre) enfoncés dans la paroi.
Nous sommes dans le chantier de Janot Abel, Jacquotte et Guilloteau. Les dernières dates sont de 1979.
Je le note ici, mais observez également la masse en ciel laissée au niveau des piliers et plus largement visible sur une les photos précédentes (Cf: Piliers tournés)
Cette deuxième photo montre au vu des dates encore inscrites le temps que pouvait mettre l'avancement d'un chantier.
Cette longue galerie d'extraction rejoint tous les chantiers, celui qui est terminé au fond et celui en cours à l'opposé. Au milieu derrière les remblais se cache une petite salle des carriers. Sur l'une des parois de cette galerie on lit "Ouverture du chantier : 21/05/1975"
Sur une paroi on peut lire : Chantier sans pétrole, sans caisses Daté du 22 Juillet 1977. Et en dessous à moitié éffacé on lit également : La prochaine livraison de pantalons sera livrée sans poches ... la dernière partie de la phrase n'est pas assez lisible.
Les vieux travaux sont plus difficiles d'accès et moins intéressants car ils ont servi de remblais pour les stériles. A certains endroits on aperçoit encore au sol les marques des traverses de chemin de fer quand les blocs étaient ressortis par puits.
Les blocs sont magnifiquement découpés a tel point que l'on croirait apercevoir les rayons du soleil sur certains ! Il reste à plusieurs endroits des dizaines de blocs bien alignés qui attendent dans la file afin d'être remontés. Pas loin il reste encore l'ancien puits d'extraction, que je n'ai pas photographié car il est partiellement encombré.
C368
Après tout ce que nous avons vu, la carrière nous semble un peu banale, d'où le peu de photos mais pas non plus inintéressante. L'entrée est particulièrement réussie avec cette voûte en ogive. Au vu du peu de recouvrement ici, les entrées sont fortement sollicitées et c'est sans doute ce qui indique une telle architecture.
Nous retrouvons notre Louis Knavié ainsi que Lemaire Y. et Audinot R. Les deux listes sont datées de 1968 et 1970 :
- 1968 : Classé par mois avec l'indication de progression dans la carrière ainsi que la quantité débitée.
- 1970 : Classé par mois et par jour avec la quantité débitée et ce à quoi elle va servir.
Encore une fois on peut lire sur cette inscription une demande de "rançon alcoolique" : A tous visiteurs, 2 litres de vin. !
C363
Il s'agit d'une petite carrière donnant sur trois anciens chantiers, une carrière encore plus petite à proximité comporte des blocs encore signés. Mis à part cela il n'y a peu d'intérêt.
Les galeries s'ouvrent sur 4,25m de largeur laissant des piliers de 2mX2 sur 2,5m de hauteur. Les tranches sont faites en deux fois : une de 1,40m et l'autre de 1m. On peut bien le voir sur la toute première photo.
Ces dimensions sont globalement les mêmes pour toutes les carrières.
Ce besoin d'alcool "Bon pour 4 litres de rouge" est très fréquent dans les carrières du coin.
C370
Cette petite carrière ne s'enfonce que très peu en souterrain, elle a d'ailleurs été reprise en partie à ciel ouvert. Les différentes entrées amenant un courant d'air ont fragilisé tout ce secteur, on peut voir un pilier fissuré (Cf: 5ème photo) ou au niveau du ciel laissant alors apparaître des chaudrons (Cf: dernière photo)
Voici sans doute la plus belle galerie, celle-ci est taillée en descendant, les remblais sont posés sur la masse et rangés alternant hagues et piliers.
On trouve la seule signature féminine de ce secteur.
Vers d'autres entrées, la galerie s'est effondrée et le peu de recouvrement a percé le ciel pour faire apparaître ce puits naturel.
C375
Minuscule carrière qui a très vite été arrêtée puis finalement reprise à ciel ouvert.
C360
Petite carrière assez moderne, régulière qui a été exploitée en souterrain avant d'avoir été reprise à ciel ouvert. Quand nous l'avions trouvée elle était entièrement sèche, mais à mon retour, l'eau arrivant d'une fissuration au ciel qui était récupérée par une gouttière pour être stocker dans un réservoir prévu, est percée. Résultat, l'eau envahie toute la carrière...
Ces couleurs chaudes aux entrées sont remplies de jaunes et de verts.
Cela donne un spectacle inhabituel mais très esthétique pour l'occasion. Ici ce sont des culottes qui concrétionnent
C'est la carrière des avions !
C361
Il s'agit de la même situation que la carrière précédente, mais sans eau. Celle-ci est un peu plus grande. Je pense que cette carrière a été ouverte dans les années 1930 et fermée vers 1960/1970.
Cette carrière est une suite d'alignement de piliers sur trois grands secteurs. Les galeries sont larges de 4,5m, les piliers laissés font 2,4m de hauteur sur 2m de largeur, sauf à l'entrée que l'on a sur-creusée.
- 1 : Il est noté les dimensions entre deux piliers
- 2 : Bertrand Camille 1947
- 3 : Tableau récapitulatif de ?
- 4 : 15-9-48 à 11h R-M-A
- 5 : Les indications d'avancement des travaux
- 6 : Un autre tableau nominatif (Pierre, Varinot Eugène, Parisot Roland, Janot frères, Knavier André, Gilbert) de carrier.
On peut aussi lire d'autres noms dans cette carrière : Michel Audinot, Henri Legrand, 19 ans en 1951.
Ici aussi, on échappe pas à la règle : le soutien-gorge à la côte, ce sont aujourd'hui devenus des oeuvres d'art !
Des alignements de piliers a perte de vue, tout se ressemble mais tout est vide.
Il semble que pendant un moment il y ait eu de la culture de champignon, car il reste des traces de plates bandes, mais elles sont aujourd'hui presque entièrement effacées.
Dans un recoin se trouve tout plein d'outils ou de bouts de machines, dont des pièces provenant d'une haveuse.
C356
Petite carrière, plus atypique et ancienne dans sa première partie et relativement plus classique dans le fond, où se trouvent d'autres entrées.
On observe de beaux ripplemarks au ciel, la carrière est traversée par plusieurs infiltrations d'eaux, tout "brille" un peu partout.
On a compté les blocs d'une drôle de façon ici. Plus loin on lit cette inscription Les Fritz, pas de chance
C374
Il s'agit d'une immense carrière presque aussi grande que la carrière de Savonnières, elle résulte aujourd'hui de la jonction de plusieurs réseaux assez diversifiés. Certains ont servi principalement à la culture de champignons quand d'autres sont restés tels quels. La carrière forme une sorte "L" inversée où il est assez compliqué de s'orienter dû à différents désordres et murages pour la culture du champignon.
Près de l'entrée se trouve cette belle arche et ce pilier de renfort, et un peu plus loin cette galerie donne dans les premières caves.
Les années 1950 étaient les années phares de la production de champignons.
Quelques secteurs gardent les traces d'une culture de champignons en plates-bandes. Remarquez que l'on a bâché le sol.
On peut sans hésiter dire que ces premiers dessins sont tous du même auteur et peut-être également ceux déjà vus ailleurs.
- 01 : Une femme nue pose allongée et de côté. Le fond est colorié afin de faire ressortir le portrait.
- 02 : Une femme nue pose à quatre pattes, vue de derrière. Le fond est également colorié.
- 03 : Une femme nue se tient sur les épaules d'un homme, la vue est de profil. Le bas de l'homme ne semble pas terminé, on ne voit que sa tête et ses épaules. Le fond est colorié jusqu'à ce niveau.
- 04 : Une femme nue est agenouillée, vue de derrière, elle tient une brosse et un miroir, c'est mon préféré car la pose est plus réfléchie.
- 05 : Une femme nue, vue de face. La partie haute et basse sont vraiment mal proportionnées ici.
Il est possible que tous ces dessins représentent la même femme, et que l'auteur se soit inspiré d'un modèle ou d'une photo.
- 06 : Une tête de femme vue de profil avec les cheveux frisés. Celui ci se trouve dans une autre zone et ne semble pas cohérent avec ceux vus précédemment.
Outre le fait de visiter la partie centrale, principalement reconvertie en champignonnière, les contours de la carrière donnent dans des quartiers vraiment en désordre, que l'on ne voit pas souvent dans ces carrières. Pour le coup cet aspect est assez préoccupant, la couche de marne est bien visible au ciel, ces galeries sont pour la plupart en effondrement car on a extrait sur toute la hauteur.
Il reste quelques blocs près d'anciennes entrées qui ne bougeront plus jamais.
Revenons alors dans la partie centrale, je rejoins la galerie principale qui traverse toute la carrière, des secteurs sont vides de toute culture, d'autres à moitié, le reste est plus ancien et n'a jamais servie pour les champignons. Dans les galeries de circulation, j'y trouve par endroits des blocs qui n'ont jamais été sorti, ainsi que ces beaux renforts en poutrelles qui consolident le ciel sur ce mur appareillé
En s'enfonçant plus loin, les derniers quartiers sont restés bruts avec par endroits des restes de voies ferrées.
On lit Cirose, La Liqueur, Boit sans peur, L'aspirateur, Bonjour chantier, de la part de tes amis
Chantier arrêté le 06.12-65 - Jean Pierre Voeltze - Bon pour 4l.
Cette galerie est la seule galerie de jonction et permet de jonctionner le secteur le plus au nord, beaucoup plus récent qui a été exploité par le biais d'une autre entrée. Ce secteur est impeccablement rangé et propre, c'est très beau !
Après avoir contourné l'effondrement de la galerie principale par un chemin annexe, on débouche dans cette nouvelle partie par le biais de ce petit passage. Cette zone est plus récente et les premiers bancs sont taillés à la haveuse, ils traînent d'ailleurs encore ici quelques blocs.
Ici il reste pleins de bouts de pièces souvent sans rapport l'un l'autre, dont une sorte de treuil en pièces détachés et une roue dentée.
Au final, la zone moderne est assez réduite, on peut visiter une partie plus ancienne mais elle est cernée d'effondrement.
Cette carrière connecte avec plusieurs autres, nous voici dans un autre secteur. Il se caractérise surtout par ce très beau puits d'extraction, toute cette zone est un quadrillage de galeries et de piliers tournés, comme nous allons le voir plus loin.
Cette partie près d'entrées est variée, elle se caractérise par ce puits traversé par un karst.
Plus loin on distingue la partie ancienne et moderne. En rejoignant un autre réseau nous tombons sur ce wagonnet, en parfait état et complet, cela fait vraiment plaisir !
C357
Cette carrière de taille relativement grande, a une forme assez particulière car elle permet de connecter une autre par l'intermédiaire d'un passage assez fin, elle se développe dans plusieurs directions et alterne entre des quartiers à perte de vue de piliers tournés et des quartiers plus anciens en partie remblayés, où il reste par endroits quelques vestiges assez intéressants.
L'entrée chaotique donne directement dans une succession de piliers tournés sur presque 500m. Ces galeries sont tellement belles avec ces ripplemarks au ciel.
- 01 : Amour prudence et sécurité
- 02 : A boire patron s.v.p
- 03 : Gigi
- 04 : un barbu
- 05 : un cheval
- 06 : René Nicolas
Je déambule dans de vieux quartiers, beaucoup moins bien rangés que les premiers, les hagues s'affaissent, le ciel se fissure, les infiltrations sont nombreuses, il y a de vieux dessins avec les noms de carriers : Parron, Pelissier, Leprêtre, Cordebart
Une majorité des galeries ont été intensément exploitées et même jusqu'au ciel, où l'on ne distingue plus que la marne, il n'y a comparer entre les photos 2 et 3.
Plus loin, je retrouve une artère principale, où se trouve un puits qui va me ramener...
...à la descenderie principale de la carrière. Pas bien longue, elle est équipée d'un escalier sur le côté et d'une voie étroite au centre. Elle débouche au milieu de nulle part, un vingtaine de mètres plus haut. Elle est magnifiquement appareillée en moellons.
Voici les abords de la descenderie, (on a l'impression d'avoir déjà vu cela dans une autre région !) juste à côté se trouve le gouffre principale de cette carrière. Il se trouve sans le savoir sous vos pieds, on s'en rend compte en voulant éviter un bloc qui le cache en dessous, et c'est plutôt effrayant d'y voit un puits de 30m de profondeur !
Cela va loin, mais toutes les premières galeries sont bourrées de remblais. Il y a deux puits à une cinquantaine de mètres d'intervalle remontant en surface qui semble être de petits puits d'extraction. Au bout cela donne vers d'anciens quartiers, qui recoupent finalement une partie plus récente.
Il reste au centre de la galerie, la voie de chemin de fer, elle est parfois sous-creusée dans la masse, c'est un travail spectaculaire et soigné. Par endroits les traverses sont en bois, notamment dans ce virage (Cf: avant dernière photo)
Ces quartiers sont magnifiques, on se balade au gré des voies entre piliers tournés et blocs. On peut parfaitement retranscrire l'ambiance d'extraction de l'époque et aussi voir le gigantisme de certains blocs qui étaient arrachés.
Ce puits connectait avec les galeries se trouvant plus ou moins à l'arrière de l'un des bassins aperçus en dessous. Il reste d'ailleurs à proximité des blocs en attente d'être sortis.
Ce quartier d'extraction, dont le paysage devient banal, permet finalement de rejoindre un autre secteur plus intéressant.
Cela débute avec les inséparables Janot et Knavié. L'originalité de cette galerie est qu'elle a recoupée les piliers sur les côtés.
- 01 : Curé d'Aulnois s'est un malin et un...
- 02 : Âne
- 03 : Jaz Band Parisien
- 04 : Très dur dur. (Je précise qu'il doit s'agir de la pierre)
- 05 : On voit plus souvent un ciel sans nuages qu'une jeune fille de seize ans avec son pucelage
Il s'agit probablement des quartiers les plus récents, il reste des blocs absolument partout dans les galeries, prêt à être sortis. Ces blocs sont gigantesques et bruts d'extraction. Les galeries adjacentes sont par contre pour la plupart bourrées de déchets.
A un endroit on a élevé deux blocs à la vertical afin de supporter le ciel.
Recensement
Vous pouvez voir le recensement : ici.